Archives du tag : Staline

Anniversaires du 17 septembre

Les ména­gères hys­té­riques avant l’arrivée de Champollion.

In extre­mis
Le 17 sep­tembre 1822 Cham­pol­lion dévoile le secret des hyé­ro­glyphes. Enfin ceux qu’il a pu sau­ver de la folie du net­toyage de cer­taines fana­tiques hys­té­riques (voir photo).

His­toire de langues
Saint-Hildegarde de Bin­gen, que l’on fête le 17 sep­tembre détes­tait les fautes d’orthographe. Cela devint une telle obses­sion que dans la crainte d’être prise en faute elle créa une langue arti­fi­cielle, la « Lin­gua Ignota» qu’elle était la seule à savoir par­ler et écrire. Un peu comme Michel Rocard.

Un autre grand étourdi
Il y a exac­te­ment soixante-et-onze ans et quelques jours et à l’instar de l’Alle­magne quelque jours plus tôt, l’U.R.S.S. enva­his­sait la Pologne. Le pré­sident, le gou­ver­ne­ment et le géné­ral en chef polo­nais trop occu­pés à démis­sion­ner et se réfu­gier en Rou­ma­nie, oublient à leur tour de pro­tes­ter. Fina­le­ment tout le monde est content.

Pro­tec­tion rap­pro­chée
Le 17 sep­tembre 821, Louis Ier «Le pieux» offre sa pro­tec­tion à Cas­tel­la­nus. Afin de cou­per court à toute les plai­san­te­ries de mau­vais goût nous insis­tons sur le fait qu’il y a bien un x à pieux et que Cas­tel­la­nus s’écrit en un seul mot.

Le père en Tongres sans tongues
C’est aussi la Saint-Lambert de Tongres, qui puni pour une mal­adresse dut aller prier nu-pieds dans la neige.

Gau­che­ment contra­rié
Le 17 sep­tembre 1845, Maximilien-Charles-Jean-Guillaume-Richard, comte de Renesse quitte ses fonc­tions de secré­taire à la chambre des repré­sen­tants. Il reçoit alors la visite Léo­pold Ier roi des Belges qui vient lui offrir le poste de gou­ver­neur des pro­vince du Lim­bourg et de Namur ainsi qu’un bou­teille de genièvre en lui décla­rant : Nenesse, un poste de gou­ver­neur, ça s’arrose !. Devant le refus, poli mais caté­go­rique du comte de Renesse, Léo­pold Ier roi des Belges déclare alors : Ben, puisque c’est comme ça, je te laisse le poste mais je reprend la bou­teille.

Le baron habillé en rouge, posant devant son avion rouge et cachant son bâton rouge également.

Le bâton rouge du baron
C’est le 17 sep­tembre 1917 que la Baron Rouge engage son pre­mier com­bat, tel­le­ment excité qu’il failli y pas­ser en se trom­pant de manche.

U-Boot people
Le 17 sep­tembre 1996, un sous-marin de poche (sous-marin conçu pour trans­por­ter deux à trois pas­sa­gers) Nord-Coréen s’échoue en Corée du Sud. Subis­sant de plein fouet le mal du pays les 24 mili­taires pré­sent dans le navire se suicident.

9/17
Tous les ans depuis 1986, il faut qu’on nous bas­sine chaque année avec l’attentat  du 17 sep­tembre, rue de Rennes à Paris.

Anniversaires du 21 août

Œuf corse
C’est déjà un para­doxe d’être Corse et Paoli à la fois. C’en est un autre que d’être natio­na­liste et d’offir son île à l’Angleterre. C’est pour­tant ce qui arriva le 21 août 1794.

Au Skourk
Il y a exac­te­ment 21 ans, des plon­geurs nor­vé­giens attei­gnaient enfin le Koursk, le sous-marin nucléaire russe ayant som­bré. Ils ne peuvent que consta­ter que les 118 membres de l’équipage sont décé­dés. Quant aux 24 mis­siles, il vont bien, merci.

Trotsk y Bamby
Le 21 août 1940, Léon Trotsky réfu­gié à Mexico suc­combe aux bles­sures infli­gée par Ramon Mer­ca­der, agent de Sta­line. Deux ans plus tard c’est au tour de la maman de Bambi de mou­rir sous les balles d’un chas­seur, dans le der­nier film de Dis­ney. Sta­line n’y est pour rien.

Atten­tat mon­dial
Le 21 août 1998 marque le coup d’envoi de la tour­née mon­diale de Céline Dion qui durera près de deux ans. Sta­line n’y est pour rien.

Qui ose­rait l’affronter sur un ring ?

Super Jamie
Il y a cinq ans, Mar­tina Navra­ti­lova rem­por­tait faci­le­ment à 50 ans la Coupe Rogers au Canada en double. Elle avait pensé à se recon­ver­tir dans la boxe, mais elle fai­sait trop peur à Mike Tyson.

Annie se pré­pa­rant à effec­tuer un plongeon.

Nou­veau départ
Le 21 août 2003 la pati­neuse de vitesse cana­dienne Annie Per­rault annon­çait sa retraite, expri­mant le sou­hait de se consa­crer à sa nou­velle pas­sion : le plon­geon dans les trous des pêcheurs sur glace.

C’est où Ceuta ? 
Le 21 août 1415, les Por­tu­gais prennent Ceuta, pour étendre leur ter­ri­toire et mas­sa­crer quelques infi­dèles musul­mans, his­toire de tuer le temps en atten­dant l’annexion par l’Espagne en 1580.

Conta­gion
Mal­gré les dégâts pro­vo­qués dans d’autres sports, notam­ment le foot­ball, le rugby attrape le pro­fes­sion­na­lisme le 21 août 1996.

L’erreur est humaine
Le 21 août 1911, la Joconde  était volée au Louvre et ne fut retrou­vée que 3 ans plus tard. Son voleur, un peintre en bâti­ment ita­lien, jus­ti­fia son acte non pas par véna­lité mais parce qu’il sou­hai­tait repeindre le mur où se trou­vait le tableau depuis 1804. Devant l’émotion pro­vo­quée par l’absence du tableau il n’osa pas le rendre tout de suite.

Brejnev

Le rouge et le rose

Contrai­re­ment à ce qu’affirme Sté­phane Cour­tois, tout ce qui est rouge n’est pas noir. En effet, dans l’histoire du com­mu­nisme il y a aussi du rose.  Si l’histoire de l’humanité  est pavée d’atrocités, l’amour fut et sera tou­jours pré­sent. Les pires dica­teurs ont été bien sou­vent autant influen­cés par leur cœur que par leur (de-)raison. Ils ont connu, l’amour avec ses joies et ses décep­tions, ses pas­sions et ses déchi­re­ments. On pense tout natu­rel­le­ment à Jules César et Cléo­pâtre, Napo­léon et José­phine, Hit­ler et Eva Brown, Ken­nedy et Mari­lyn ou encore Fran­çois Mit­te­rand et Cathe­rine Lan­geais et beau­coup d’autres. Pour­tant dans cette liste qui pen­se­rait  y inclure Leo­nid Brejnev.

Bien qu’ayant été le maître absolu de l’Union Sovié­tique pen­dant près de 18 ans, il n’a pas laissé la même trace dans l’histoire que ses pré­dé­ces­seurs Khroucht­chev et Sta­line. Et pour­tant, si le grand public ne ne sou­vient pas très bien de Bre­j­nev, il a mar­qué, sinon trau­ma­tisé, bon nombre de diri­geants ren­con­trés au cours de sa vie.

Nous n’allons pas retra­cer ici la vie de Bre­j­nev depuis sa tendre enfance, en reve­nant sur chaque étape de son par­cours poli­tique et son ascen­sion dans l’appareil sovié­tique. D’une part ça n’aurait pas d’intérêt et ça me ferait de la peine de vous faire rater Zem­mour et Naul­leau. Mais pour résu­mer rapi­de­ment, Bre­j­nev fut le pou­lain de Khroucht­chev. Dans la nomenk­la­tura les mau­vaise langues par­laient de favori, bien que ce mot fut pros­crit en rai­son de sa conno­ta­tion monar­chique qui était plu­tôt mal vue depuis les évé­ne­ments de Novembre 1917 (la Révo­lu­tion d’Octobre). Si on ne peut pas à pro­pre­ment par­ler de pas­sion entre ces deux–là, Bre­j­nev sen­tit après quelques années une cer­taine las­si­tude de la part du maître du Parti Com­mu­niste, las­si­tude se tra­dui­sant par un perte d’intérêt pour son mignon, et des marques d’effusion publiques envers les autres un peu trop appuyées.

Renâ­clant aux scènes de ménage, Bre­j­nev se bor­nera sim­ple­ment à écar­ter son­vieux men­tor du pou­voir et deve­nir à son tour maître de l’Union Soviétique.

Une fois au som­met du parti, Bre­j­nev décou­vrant le pou­voir qu’il détient voit ses désirs décu­plées comme celà arrive bien sou­vent et n’aura de cesse de les assou­vir. Bre­j­nev à l’instar de son pré­dé­ces­seur aimait pra­ti­quer le bai­ser à la Russe, mais aussi l’étreinte à la Russe, la brouette à la Russe. Par contre il n’aimait pas beau­coup l’omelette à la Russe, mais c’est un autre sujet.

Gonzo

Sa liai­son la plus célèbre fut celle qu’il entre­tenu avec Erich Hone­cker et qui dura pra­ti­que­ment jusqu’à sa mort. Bre­j­nev dès son arri­vée au pou­voir mani­festa un inté­rêt tout par­ti­cu­lier envers la RDA. Il était de manière natu­relle atti­rée par l’Allemagne qu’il avait décou­vert à tra­vers la pro­duc­tion por­no­gra­phique par­ti­cu­lière à cette époque. Grâce à sa posi­tion pri­vi­lié­giée, il lui était per­mis de se pro­cu­rer de nom­breux films ama­teurs qui on fait la gloire du cinéma por­no­gra­phique ger­ma­nique pen­dant les années 60–70. L’Allemagne qui fut un véri­table pré­cur­seur du genre  gonzo et pro­posa très tôt des films divers aux styles extrêmes : zoo­phi­lie, sca­to­hi­lie, géron­to­phile, ce der­nier étant le genre favori de Brejnev.

Même très jolies, les Alle­mandes lais­se­ront Bre­j­nev de marbre.…

…tan­dis qu’avec ses cama­rades, il se lais­sera plus faci­le­ment aller.

C’est à l’occasion de l’anniversaire du Parti Com­mu­niste de la RDA, que par­ti­cu­liè­re­ment ému il se lais­sera aller en embras­sant un ora­teur. Pour Hone­cker c’est le coup de foudre et une grande pas­sion qu’il éprou­vera jusqu’à la fin. Ces années sont pour lui les plus rouges (le mot rose car pou­vant dési­gner ces traitres de la social-démocratie), comme il l’écrivit dans ses mémoires non cen­su­rées et il nageait dans le bon­heur. Il atten­dait chaque anne avec impa­tience l’anniversaire du SED car celà signi­fiait avoir son Leo­nid pour lui seule­ment. Pour Bre­j­nev, en revanche,  s’il nour­rit une obses­sion envers le diri­geant de la RDA aux débuts, cette pas­sion s’émoussera  avec le temps pour lais­ser place à un ver­taines ten­dresse carac­té­ris­tique des vieux amants. Les pho­tos sou­ve­nirs de l’amour nais­sant est pré­senté dans la gal­le­rie ci-dessous;

NextGen ScrollGallery thumbnailNextGen ScrollGallery thumbnailNextGen ScrollGallery thumbnailNextGen ScrollGallery thumbnailNextGen ScrollGallery thumbnailNextGen ScrollGallery thumbnail
Bre­j­nev et Hon­ne­cker ont com­mencé leur idylle à l’abri des regards en allant tirer des coups dans les bois.
Brejnev et Honnecker ont commencé leur idylle à l'abri des regards en allant tirer des coups dans les bois.
Les deux amants se font dis­crè­te­ment de timides et tendres pou­tous à l’abri des regards…
Les deux amants se font discrètement de timides et tendres poutous à l'abri des regards...
…qui nous rap­pellent les tendre bai­sers des amants de Rodin.
...qui nous rappellent  les tendre baisers des amants de Rodin.
Mais très vite, la pas­sion prend le pas…
Mais très vite, la passion prend le pas...
…les bai­sers se font passionés…
...les baisers se font passionés...
…sans se pré­oc­cu­per du public et du qu’en dira-t-on.
...sans se préoccuper du public et du qu'en dira-t-on.

 

A fond dans la détente

Bre­j­nev : — On est d’accord alors ? Après la signa­ture on se roule une pelle ? Nixon : — Bof…ben…heu,.., je sais pas trop.…

La répu­ta­tion de Bre­j­nev n’étant plus à faire, Car­ter se tient à bonne distance.

Mais le pou­voir suprême atti­sant l’appétit Bre­j­nev ne peut s’empêcher des infi­dé­li­tés, dis­crètes certes avec les diri­geants des pays du pacte de Var­so­vie qui se montrent encore plus dociles après la répres­sion du prin­temps de Prague, où Dubček com­prit ce qu’il en cou­tait de refu­ser les avances du maître de Mos­cou. Cet appé­tit était encore plus grand lorsqu’il com­mença à ren­con­trer les chefs d’États du monde occi­den­tal. Ceci se tra­duit par une période de détente dans les rela­tions entre les deux blocs sans pré­cé­dent, n’en témoignent les ren­contres avec  Richard Nixon, Gérald Ford et fina­le­ment Jimmy Car­ter. Ces ren­contres mène­ront aux accords SALT I et SALT II sur la limi­ta­tion de l’arsenal nucléaire. Bien qu’aucun des trois pré­si­dents n’aient cédés aux avances, ils ont tou­jours cher­ché tou­jours à repous­ser les avances du Jabba sovié­tique avec diplo­ma­tie ne sachant pas à quoi s’attendre de la part du vieil ours ukrai­nien. Les poli­to­logues les plus recon­nus, parmi les­quels figure  mon bou­lan­ger, se demandent même s’il n’a pas envahi l’Afghanistan par dépit.

Une ren­contre décisive

«Enchanté Willy. Ce serait pas plus sympa de s’embrasser plutôt ?»

«Vrai­ment, il n’y a aucune chance que tu changes d’avis ?»

Bien qu’intérieurement blessé par ce com­por­te­ment, Erich Hone­cker n’en pris pas ombrage, com­pre­nant tout ceci se pas­sait entre maîtres du monde et que par ces incar­tades, il récu­pé­re­rait un peu du pres­tige de son amant.  Eric prit par contre très mal, l’obsession que nour­rit  Bre­j­nev envers le chan­ce­lier est-allemand Willy Brandt. Il faut dire que Willy Brandt cor­res­pond aux gouts de Bre­j­nev à savoir les vieux Alle­mands mais encore vigou­reux. Leo­nid eut du mal à sup­por­ter les rebuf­fades du chan­ce­lier. Intran­si­geant, Willy Brandt ne cèdera jamais : «Il y a des limites à la Ost­po­li­tik» avait-il dit à Bre­j­nev. Pour­tant Bre­j­nev, ne se décou­ra­gea jamais, mais tous ses efforts furent vains.

Tur­lute finale

Mais oui mon Erich, je t’aime tou­jours. Bien sûr que je pense à toi. Mais tu dois me lâcher main­te­nant, compris ?

Hone­cker pris d’autant plus ombrage de cette pas­sion, que Willy Brandt ne man­quait pas une occa­sion de se moquer des Ossies. Il vivait donc de manière extrê­me­ment humi­liante la pas­sion du boudha du Krem­lin. C’est donc un Bre­j­nev triste et aigri qui retour­nera un temps vers son vieil amant, ce der­nier espé­rant rani­mer la flamme de leur pas­sion des débuts.

Aujourd’hui la jeune géné­ra­tion ne se sou­vient plus de Bre­j­nev,  alors qu’il influença son époque plus qu’il n’y parait. Il n’y a qu’à citer ce que nous révève l’essai inti­tulé De l’influence de la doc­trine Bre­j­nev sur la pen­sée intel­lec­tuelle fran­çaise et ses retom­bées sociales sur l’économie de la Seine-Saint-Denis entre avril 1976 et décembre 1978 : étude com­pa­ra­tive des oeuvres de Bernard-Henri Lévy, Alain Fin­kiel­kraut et Car­los publié par l’Institut des Hautes Études en Sciences Sociales sous la direc­tion de Jacques Juilliard. En effet, il sem­ble­rait que la chan­son Big Bisou du chan­teur Car­los serait en fait un hom­mage au pous­sah de la Place Rouge.
C’est pas rien.