Archives de : juillet 2008

Anniversaires du 31 juillet

250px_Ignatius_LoyolaSaint-Tif est Tondu
C’est aujourd’hui la Saint-Ignace de Loyola le patron des coif­feurs et acces­soi­re­ment père des frères jésuites.

Va com­prendre
D’ailleurs on trouve au Qué­bec une com­mune Saint-Ignace-de-Loyola en hom­mage à Saint-Ignace de Loyola. On peut aussi y trou­ver une com­mune Saint-Ignace-de-Stanbridge en hom­mage à Saint-Ignace d’Antioche.

Pisi­die tou­jours la même chose
Curio­sité du calen­drier, c’est le 31 juillet 1097, que les croi­sés prennent Antioche de Pisi­die. Dont le nom fut donné par Antio­chos Ier en hom­mage à lui-même. A ne pas confondre avec Antioche sur l’Orontes dont le nom fut par contre choisi par Antio­chos Ier en hom­mage à lui-même.

Paris-Laval : 1–0
En 1945, Laval est arrêté à Paris et non à Vichy.

Anniversaires du 30 juillet

Fenêtre sur cour
Le 30 juillet 1419 inau­gure une tra­di­tion pra­goise qui sera per­pe­tuée au long des siècles. C’est en effet ce jour-là qu’à lieu l’événement connu comme «Les Pre­mières défe­nes­tra­tions de Prague».

Plu­tôt que de tra­di­tion, cer­tains parlent plus volon­tiers de sale manie, puisque le der­nier en date, Bohu­mil Hra­bal, s’est défe­nes­tré tout seul.

Loup — Alexandre Vialatte

IL n’y aurait plus de loup. On a été bien ennuyé. D’autant plus que dans le dic­tion­naire on en trouve encore de très beaux. Il assure que le loup fran­çais naît le plus sou­vent à Angou­lême. On ne sait pas où il vote, où il achète son pain, mais on sait qu’il vient d’Angoulême. Ce qui fait voir qu’il est bien fran­çais.
Sans le loup pas de froid de loup, sans froid de loup pas d’hiver. Pri­vée du loup, la petite exploi­ta­tion rurale, réduite à quelques musa­raignes dans un pay­sage désolé, serait sans aven­ture et sans vrai pit­to­resque. Les conteurs l’ont si bien com­pris qu’ils font du loup, par pure recon­nais­sance, un loup mytho­logique, une espèce de sur-loup qui fait peur au-dessus de ses moyens. Le loup en a d’ailleurs beau­coup, il est très exci­tant, il est cou­vert de grands poils dont on fait des des­centes de lit ; tout rêche, hir­sute, et mau­vais comme la gale ; avec une grande mâchoire longue comme un jour sans pain, qui lui per­met de mâcher des gens de dia­mètre consi­dé­rable, des char­cu­tiers dans la force de l’âge, des poètes enri­chis, des escrocs res­pec­tés, des ven­deuses de grands maga­sins.
On ne parle pas assez du loup. Rien n’est plus pas­sion­nant que le loup. Le loup est par­fai­te­ment hir­sute. Le loup est impor­tant. La zoo­lo­gie le réclame, l’hiver le veut, le fris­son le sup­pose. C’est une des grandes néces­si­tés de l’histoire, du folk­lore et de l’esprit humain. Un loup man­geant métho­di­que­ment un sous-préfet en uni­forme, ou ava­lant à la sau­vette un petit fonc­tion­naire rural, dans un site net­te­ment boca­ger, coupé de ruis­seaux et d’ombrages, est une des choses les plus déco­ra­tives qu’un gra­veur puisse ima­gi­ner. Sur­tout quand il les mange en large.
Telle est la vie ardente du loup. Du moins dans la lit­té­ra­ture.
Le loup des légendes repré­sente une réac­tion inévi­table du bon sens, une exi­gence du pay­sage, un pos­tu­lat de la sen­si­bi­lité. Le loup peut très bien se pas­ser des hommes, l’homme ne peut pas se pas­ser du loup. Où serait le plaisir ?

Anniversaires du 29 juillet

La honte.
En 1789, l’Assemblé Natio­nale se donne un nou­veau règle­ment : «on est prié de s’abstenir de péter losqu’un citoyen parle à la tri­bune». C’est pas tous les jours facile une Révolution.

Indé­cis.
Tan­dis que le mois d’août se rap­proche dan­geu­reu­se­ment, le 29 juillet 1830 qui marque la fin des Trois Glo­rieuses marque aussi le début de l’hésitation entre monar­chie et répu­blique. Il faut dire que l’anniversaire du pre­mier règle­ment de l’Assemblée Natio­nale (voir ci-dessus) ne joue pas en faveur du camp républicain.

Au Nord rien de nou­veau.
Le 29 juillet 1831 en Bel­gique il ne se passe rien. C’est aussi ce que se dit Léo­pold Ier rois des Belges, en se réveillant en mileu d’après-midi dans ses écu­ries. Se déga­geant des bras de son pal­fre­nier, il se lève et déclare :«Enfin une jour­née tran­quille, ça s’arrose !».

Anniversaires du 28 juillet

Celle que j’préfère…
L’ultimatum de l’Autriche-Hongrie face à la Ser­bie arrive à expi­ra­tion. La guerre de 14–18 peut enfin commencer.

Couic
Exé­cu­tion en 1794 de Robes­pierre, Saint-Just, Cou­thon etc. met­tant ainsi fin au Robes­pier­risme, nom tel­le­ment laid qu’il n’était pro­mis à aun­cun ave­nir. Ce qui expli­quer qu’on pré­féra éla­guer son créa­teur plu­tôt que son nom.

Un silence éton­nant
Selon Wiki­pe­dia le 22 juillet 1935 «le Tour de France cycliste est rem­porté par le belge Romain Maes, deuxième l’italien Ambro­gio Morelli à 17mn 52s, troi­sième et vain­queur du clas­se­ment de la mon­tagne le belge Féli­cien Ver­vaecke à 24mn 06s.» On ne peut que se féli­ci­ter d’une telle pré­ci­sion, mais ce qui est trou­blant c’est que Wiki­pe­dia reste muet sur l’issue du Tour de France 1936.

Au nom du père
Le 28 juillet 1824, naît Alexandre Dumas fils. Il gar­dera un pro­fond res­sen­ti­ment envers son père pour ne pas l’avoir appellé Junior, Roland ou Mar­cel comme tout le monde.

Anniversaires du 27 juillet

Quand la musique s’arrête…
Il y a 28 ans s’éteignait Anto­nio de Oli­veira Sala­zar. C’est en jouant aux chaises musi­cales qu’il fit cette chute qui devait l’éloigner du pou­voir por­tu­gais. En effet, en l’absence d’éléctions, c’est ainsi qu’étaient dési­gnés les Pré­sident du Conseil por­tu­gais. Invaincu jusqu’alors, il fut moins rapide que Cae­tano ce jour-là. Mau­vais per­dant, Sala­zar refusa sa défaite et reven­di­qua le poste de Pré­sident du Conseil jusqu’à sa mort.

Anniversaires du 26 juillet

Deux fois cents.
Nous célé­brons deux cen­te­naires aujourd’hui : les nais­sances simu­la­ta­nées du FBI et de Sal­va­dor Allende. Un seul est en mesure de fêter son anni­ver­saire aujourd’hui.

No Vamos a la playa.
Le 26 juillet 1953 Fidel Cas­tro tente un coup de force en atta­quant la caserne de Mon­cada et se plante. Il crée mal­gré tout le mou­ve­ment qui ren­ver­sera des années plus tard le régime de Batista. Bien au fait de la fierté des insu­laires et dési­reux de ne pas frois­ser les Corses il aban­donne l’idée de nom­mer ce mou­ve­ment le FLNC et le désigne sous le nom peu ori­gi­nal de Mou­ve­ment du 23 juillet aussi connu sous le nom de M-26. Mou­ve­ment qui se décli­nera en M-26 Urbain et M-26 Sierra. On déplore l’absence du M-26 Playa, qui aurait per­mis de tuer le temps agréa­ble­ment en atten­dant le débar­que­ment de la Baie des Cochons.

Dr No
Il y a exac­te­ment 178 ans, et mal­gré l’oppostion de Thiers, sont publiées les quatre ordon­nances de Cinq-Cloud, trai­te­ment de choc devant per­mettre à Charles XI de se main­te­nir au pouvoir.

Elles peuvent se résu­mer comme suit :

  1. Pour assu­rer le suc­cès du trai­te­ment le patient (La France) devra évi­ter toute liberté d’expression, à ce des­sin il est recom­man­der de consul­ter le méde­cin avant toute publication ;
  2. avant d’entamer le trai­te­ment préa­la­ble­ment dis­soudre la chambre des dépu­tés.
    Tou­jours avant la phase finale du traitement ;
  3. avant d’administrer le trai­te­ment, on s’assure de sélec­tion­ner soi­gneu­res­ment les élec­teurs, et de s’assurer que le trai­te­ment final se fera à bul­le­tin ouvert ;
  4. vers le mois de sep­tembre, on pourra alors admi­nis­trer de nou­velles élec­tions au patient. Attendre la fin du dépouille­ment afin de pro­cé­der à l’ausculataion. Le trai­te­ment devra être répété autant de fois que nécessaire.

Cepen­dant, le rejet est immé­diat et le trai­te­ment n’arrivera jamais à terme et la France se sou­lève. En août c’est la Monar­chie de Juillet.

Kapi­tal
Ce qui est trou­blant chez Charles Marx, com­mu­niste luxem­bour­geois, ancien ministre de la santé, né il y a 105 ans, c’est qu’il aurait pu très bien jouer dans un film des Marx Brothers.

Mâle de mer.
Alors que son nom ne le pré­des­ti­nait pas à une car­rière mari­time, Alain Ger­bault bou­clait le pre­mier tour du monde à la voile en soli­taire, le 26 juillet 1929.

Anniversaires du 25 juillet

Fonce Alphonse !
Il y a 869 ans, Alphonse Enriques fêtait ses 30 ans en bat­tant les Maures par la célèbre Bataille d’Ourique. A peine le mas­sacre effec­tué, ses sol­dats lui font un triomphe et l’acclament comme Roi du Por­tu­gal. Il acquiesce et prend le nom d’Alphonse Ier .
Fils d’Henri de Bour­gogne, petit-fils d’Henri de Bour­gogne, lui même petit-fils du roi Robert II le Pieux, ce fils de France comme le célé­bra Luis Camoes dans une ses Lusiades fut presque immé­dia­te­ment reconnu par le roi Louis VII afin de cou­per court à une éven­tuelle (bien qu’improbable mais on n’est jamais trop pru­dent) reven­di­ca­tion du Royaume de France. Ce der­nier aurait dit Plu­tôt cre­ver que d’avoir un roi fran­çais dénommé Alphonse.. Ce à quoi aurait Alphonse aurait répondu «Et Bau­doin, tu crois que c’est mieux ?». Ici par un souci d’exactitude his­to­rique nous nous devons de pré­ci­ser que de nom­breux his­to­riens doutent de la véra­cité de cette réponse.

Fort de cette recon­nais­sance puis de celle de sa maman Thé­rèse de Léon, avec qui il eut quelques dis­putes qui cau­sèrent la mort de plu­sieurs cen­taines de sol­dats, mais quand on aime on en compte pas, Alphonse Ier roi du Por­tu­gal, conti­nua sa conquête du mor­ceau de pénin­sule qui consti­tue l’actuel Por­tu­gal, ne vou­lant pas se retrou­ver «à la tête d’un royaume encore plus petit que la Bel­gique.» comme il l’aurait dit. Là encore, en rai­son des débats tou­jours d’actualité entre les plus émi­nents his­to­riens, cette phrase est à prendre au conditionnel.

Alphonse Ier par un nombre consé­quent de batailles vic­to­rieuse et à la clef un nombre de vic­times qui force le res­pect peut mettre à son cré­dit une grande par­tie de la Recon­quista de la pénin­sule sur les Maures. 
Le seul point néga­tif est à notre sens, le sort des épouses des rois Maures qui, dans leur fuite pré­ci­pi­tée, périrent en ten­tant de tra­ver­ser le Tage à la nage alors que pour­tant nous savons bien il faut prendre garde à ne pas noyer la mau­resque (Pro­verbe Marseillais).

Un petit noir, s’il vous plait .
Il y a 74 ans était assas­siné le Chan­ce­lier autri­chien Engel­bert Doll­fuss, par des nazis autri­chiens eux aussi. Nous n’en par­lons pas ici en rai­son de sa petite taille (1 m 51) qui lui valut le sobri­quet de Mil­li­Me­ter­nich en réfé­rence à son illustre pré­dé­ces­seur le Chan­ce­lier Von Met­ter­nich. Insi­nuer que nous en par­lons juste pour rap­pe­ler que dans les cafés vien­nois, on deman­dait un «Doll­fuss» pour avoir un «petit noir» (le noir étant la cou­leur du parti de Doll­fuss) serait nous prê­ter des inten­tions bien mal­hon­nêtes. Nous le men­tio­nons pour l’apparente sin­gu­la­rité que repré­sente au pre­mier abord l’assassinat d’un fas­ciste par des nazis. Il suf­fit pour­tant de se rap­pe­ler qu’Hitler était chan­ce­lier alle­mand favo­rable à l’Anschluss et Doll­fuss était aussi chan­ce­lier mais autri­chien. C’est pour­tant si simple.

Le Concorde fran­chit le mur du son de l’hôtel.
Il y a 8 ans, c’était le vol le plus rapide jamais effec­tué par un Concorde. Jugez plu­tôt : à 16h42 l’avion super­so­nique décolle de Roissy, à 16h44, il se pose à Gonesse. Mal­gré ce suc­cès, la liai­son Roissy-Gonesse sera sup­pri­mée en rai­son du nombre impor­tant de plaintes des rive­rains survivants.

Anniversaires du 24 juillet

On peut res­ter actif pour une bonne bière
C’est le 24 juillet 1487 qu’éclate la «révolte de la bière» à Leeu­war­den, suite à une déci­sion de l’administration com­mu­nale d’interdire la consom­ma­tion de bière étran­gère. Car si la pro­duc­tion de Leeu­war­den peut de dis­tin­guer dans cer­tains domaines (Escher et Mata-Hari y sont nés) sa bière est fran­che­ment dégueu­lasse. C’est de noto­riété publique.
En tout cas si les habi­tants de Leeu­war­den prompt à pro­tes­ter contre l’assèchement de leur gosiers, n’ont rien dit lors de l’assèchement de la Mid­del­zee durant le même siècle, alors seule voie d’eau navi­gable. On s’interroge alors sur un pen­chant à l’oisiveté de sa popu­la­tion. On peut citer le cas de l’archiviste Wopke Eekhoff, qui n’eut rien d’autre de mieux à faire que de réper­to­rier les quelques 200 ortho­graphes pas­sées et pré­sentes de Leeuwarden.

On s’en fout.
On fête aujourd’hui les Ségolène.

Anniversaires du 23 juillet

Joint Ven­ture
Le 23 juillet 1903 marque l’apparition du pre­mier «cône glacé». 50 ans plus tard, le mou­ve­ment Ras­ta­fari lan­cera le «cône ardent» en Jamaïque.

Erra­tum
Á la reflexion si le pre­mier cône à été fumé un 23 juillet, c’est cer­tai­ne­ment moins pour que célé­brer la créa­tion du pre­mier cône glacé qu’en hom­mage à la nais­sance de Haïlé Sélas­sié, né le 23 juillet 1892. Ça semble plus logique.