Archives de la catégorie : Citations et autres textes

James Bond lives down our street

 


James Bond Lives down our street

My name is Bond! James Bond.

James Bond lives down our street
I’ve seen him he catches the 32 bus
James Bond lives down our street
some­times he sits on the back seat with us
he’s got a gun strap­ped to his chest
you can’t shoot him in a bul­let proof vest
a cle­ver lad but can be a pest sometime

[Cho­rus:]
0.0.7. James Bond lives down our street
Jimmy’s a spy but both you and I know
Sean Connery or Roger Moore, that I’m not quite sure
But what I know is James Bond…
lives down our street

James Bond lives down our street
some­times he gets a heli­cop­ter to work
Jamoes Bond lives down our street
me dad’s old­fa­shio­ned and he says he’s a jerk
he’s always cha­sing a heavy mob
he should go out and get a pro­per job
he should go out and get a pro­per job some­time
[Chorus]

Down our street there lives a spy
says he works for M.I. 5
he’s always a star when you’re having a party
says he went to school with Rus­sel Harty
he’s a real smarty
he real-ly is a smar-ty.

My hair is Blonde! dyed blonde!

»Toy Dolls»

Les Fesses

Parole de Les Fesses:

Réci­tant :D ans le cadre du mar­ché com­mun agri­cole, j’aimerai vous entre­te­nir d’un sujet qui me tien par­ti­cu­liè­re­ment à coeur…

Choeur : Les Fesses !

R : Qu’est ce que vous racon­tez là ?

C : les fesses, les fesses, les fesses, les fesses !!!!

R : Êtes vous dont tombé si bas que ça ?

C : oui !

R : Où çà ?

C : Sur les fesses !

R : Je n’sais pas si vous avez remar­qué, on dirait que depuis quelques années, tout ce dont on entend par­ler, c’est…

C : les fesses, les fesses, les fesses, … !!!

R : y en a des rondes, y en a des plates, y en a des fermes, y en a des flasques,

C : les fesses, les fesses !

R: y en a des grosses, des p’tites car­rées, y en a pour s’asseoir, d’autres pour s’amuser,

C : les fesses, … !!!

R :et y en a des basses, des dépri­mées, y en a d’la haute société,

C : les fesses, …!!!

R : et y en a des belles à regar­der, y en a qui sont à évi­tées, mais qu’on les aimes, qu’on les aimes pas, si y en avait pas on s’rait pas là !

C: les fesses, … !!!

R : Bon, bah v’là une chose de réglée, hein. Si on leur parle pas de ça au moins une fois par jour, y a rien à tirer d’ces gaillards là ! Pas­sons à un aut” sujet…

C : les fesses, les fesses… !!!

R : Vous allez tout de même pas recommencer ?

C : les fesses, les fesses… !!!

R : vous seriez pas obsé­dés, des fois ?

C : non !

R : alors où est ce qu’on s’envole ?

C : Vers les fesses !

R : Y a-t-il rien qu’a ça qu’vous pensez ?

C : oui !

R : n’y a-t-il pas autre chose que vous aimez ?

C : non !

R : de quoi est-ce qu’on pour­rait parler ?

C : les fesses, les fesses… !!!

R : y en a des droites, y en a des larges, y en a même des qui sont en marge,

C : les fesses, … !!!

R : y en a qu’on aime, y en a qu’on tâte, y en a qui brûlent toutes les étapes,

C : les fesses, … !!!

R : y en a qui vou­drait en avoir plus, d’autres qui parlent pas, mais c’est tout juste,

C : les fesses, … !!!

R : y a pour la ville, y a pour le sport, d’autres qui passent la douane sans pas­se­port, mais qu’on les aimes, qu’on les aimes pas, si y en avait pas on s’rait pas là !

C : les fesses, … !!!

R : d’accord, arrê­tez ça là, ça va faire hein ! ça va bien cinq minutes, mais le monde en est ecoeuré des fesses ! Aller, enle­vez moi ces idées de vos têtes et on en parle plus.

C : envoyons !!!

R : on a assez dit, on a assez vu, et si c’était que d’moi on en par­le­rai plus ! Là, je com­mence à en avoir plein…

C : les fesses, … !!!

R : y en a des mauves, y en a des roses, rien qu’à les voir, ça m’fait quelqu’chose,

C : les fesses, … !!!

R : y en a des dures, y en a des molles, y en a beau­coup de p’tites fofolles,

C : les fesses, … !!!

R : y en a vrai­ment de toutes les sortes, y en a qui tombes pour qu’on les portes,

C : les fesses, … !!!

R : y a des timides, des effron­tées, d’autres qui vous regardent l’air éton­nées, mais qu’on les aimes, qu’on les aimes pas, si y en avait pas on s’rait pas là !

C : les fesses, … !!!

Alfred Jarry

Pen­sées d’Alfred Jarry

La liberté, c’est de n’arriver jamais à l’heure.

Les vieillards, il fau­drait les tuer jeunes.

La plus noble conquête du che­val, c’est la femme.

Je ne com­prends pas qu’on laisse entrer les spec­ta­teurs des six pre­miers rangs avec des ins­tru­ments de musique.

Il fau­drait, dans le Code Civil, ajou­ter par­tout «du plus fort» au mot loi.

S’il n’y avait pas de Pologne il n’y aurait pas de Polonais !

Alfred Jarry sur Wikisource

Réquisitoire de Pierre Desproges contre Pierre Doris

Et bien mes­dames et mes­sieurs les jurés, mon­sieur l’avocat com­mis d’office, mon p’tit Pré­sident chéri, par­don. Pouf, pouf.
Mon­sieur le Pré­sident, mes­dames et mes­sieurs les jurés, public chéri.

J’ai l’immense regret de signa­ler à la cour com­bien la pré­sence de Pierre Doris est dépla­cée dans ce box.
En effet, mes­dames et mes­sieurs les jurés ce n’est pas dans un box, c’est dans une soue qu’on devrait mettre Pierre Doris.

Une soue je le pré­cise dans le cas où il y aurait dans la salle des avo­cats immi­grés qui ne sai­si­raient pas toutes les finesses de notre belle langue fran­çaise, une soue désigne une étable à porc, du latin sus qui veut dire cochon. C’est pas de ma faute c’est mar­qué dans le.…

Oui mes­dames et mes­sieurs les jurés, tout dans Pierre Doris est émi­nem­ment por­cin. Il a l’œil por­cin, il a l’âme por­cine, il a le pied por­cin, il a la qu.., le z..,(sonnette de Claude Vil­lers) il a le tire-bouchon De plus pour quelqu’un qui est ori­gi­naire des Pyrénées-Atlantiques, c’est à peine si j’ose le dire tel­le­ment c’est bas, pour quelqu’un qui est ori­gi­naire des Pyrénées-Atlantiques, on ne peut pas dire qu’il sent bon de Bayonne.
Je prie la cour de bien vou­loir me par­don­ner cet odieux jeu de mot si peu en rap­port …ouiik! Excusez-moi…si peu en rap­port avec la noble fonc­tion qui  est la mienne et de la robe aus­tère que je porte ici.

Claude Vil­lers : de bois, d’ailleurs, de jus­tice, d’austère de bois de jus­tice, non d’accord oui

Mais il ne faut pas m’en vou­loir, mes­dames et mes­sieurs les jurés, c’est la pré­sence de ce monstre infâme dans le box qui m’égare et crée en moi cette obses­sion porcine.

Croyez-moi mes­dames et mes­sieurs les jurés, Pierre Doris a tous les défauts. Il a tous les tra­vers de porc. Sa vie en est truf­fée. Tout petit déjà, il quitte son Alle­magne natale avec cinq gar­ne­ments de son âge. Ils sont six de Franc­fort et Pierre Doris n’a pas douze ans quand on retrouve sa trace à la Gua­de­loupe. Déjà les îles. Déjà, il est ivre d’obscénité, se livre à d’épouvantables orgies, se moque sans ver­gogne des vieillards et des oppri­més. Bref, c’est tout juste s’il va à la messe.

À douze ans et demi déjà, il se pro­duit dans un caba­ret de Point-à-Pitre, où dévoré par sa manie cocho­no­phile il raconte des his­toires tel­le­ment immondes  qu’on ne l’appelle plus que le petit salé aux Antilles.

À quinze ans, le répu­gnant Doris est tou­jours aux îles où sa pas­sion mor­bide pour les por­cins se fait dévo­rante au point qu’il se met à col­lec­tion­ner fré­né­ti­que­ment tout ce qui res­semble de près ou de loin à ces sales bêtes du pha­co­chère au pota­mo­chère en pas­sant par le san­glier sans oublier le ver­rat péri­gour­din qui est à la gent ani­male ce qu’Alice Sapritch est à la gent fémi­nine, c’est-à-dire c’est pas vrai­ment l’archétype du bon goût fran­çais cher à ce cher Gonzague.

Mais à quinze ans, Pierre Doris, qui boit déjà, est com­plè­te­ment démuni d’argent. Alors,…alors tout sim­ple­ment, les cochons ils les volent. Il vole la truie de Schu­bert et s’enfuit du pres­by­tère en dépouillant l’abbé des cochons.

On le retrouve cinq ans plus tard, homo­sexuel, à Port-Gentil évi­dem­ment, puis retour­nant sa veste, si j’ose m’exprimer ainsi, il revient à la Gua­de­loupe où son racisme vis­cé­rale va s’étaler au grand jour, puisque c’est là au pays des bou­dins antillais qu’il va épou­ser un bou­din blanc.

Je demande bien sûr la peine de mort avec exé­cu­tion de la peine si pos­sible en novembre, c’est le meilleur moment pour tuer le cochon, mais vu ma grande man­sué­tude, je deman­de­rai tout de même à l’huissier de lui lais­ser un petit cadeau, avant qu’on coupe la tête à Mon­sieur Doris.

Un petit pré­sent qui lui fera plai­sir, ce n’est rien, je l’ai en double

Pierre Doris : Mon­sieur le Pro­cu­reur, je suis vrai­ment tou­ché. C’est un petit cochon que mon­sieur le procureur…car Mon­sieur le Pro­cu­reur col­lec­tionne aussi les cochons. Nous sommes col­lec­tion­neurs de cochons et nous avons décidé du reste d’échanger ceux que nous avons en double.

Pierre Des­proges : si on le lui coupe pas la tête.

Pierre Doris : Il est très beau ce petit cochon.

Pierre Doris

Nuance : quand l’homme est mort, on l’enterre ; quand l’arbre est mort, on le déterre

Ma femme est tel­le­ment pares­seuse qu’elle ne fait même pas son âge.

J’ai fait hier un gala dans une mai­son de retraite, j’ai eu un mal fou à les dérider.

Les morts ont de la chance : ils ne voient leur famille qu’une fois par an, à la Toussaint.

L’homme pro­pose, Dieu dis­pose, la femme s’interpose.

Allez com­prendre : le tra­vail ano­blit l’homme, mais le rend esclave !

Entre le pre­mier cri et le der­nier râle, il n’y a qu’une suite de mots sans importance

C’est très beau un arbre dans un cime­tière. On dirait un cer­cueil qui pousse.

Paris sera bien­tôt la seule ville au monde où, au réveil, on pourra entendre les petits oiseaux tousser.

Les lions ont une grosse tête afin qu’ils ne puissent pas pas­ser entre les bar­reaux de leur cage.

J’ai fait hier un gala dans une mai­son de retraite, j’ai eu un mal fou à les dérider.

Ma femme m’a quitté car je lui ai dit que ses bas fai­saient des plis. Jus­te­ment ce jour-là elle por­tait pas de bas

Beau­coup de femmes se débattent pour avoir un vison. Erreur, car pour avoir un vison jus­te­ment faut pas se débattre.

Ah! ma femme, si vous saviez, c’est un ange! — - Féli­ci­ta­tions! La mienne est encore en vie.

Aux der­nières étrennes, j’ai offert une chaise à ma belle-mère. Aux pro­chaines, je la ferai électrifier.

Der­nière parole d’un artiste sur son lit de mort: «A quelle heure je passe ?

La seule dif­fé­rence entre un fou rire et un rire fou, c’est la camisole !

Entre le pre­mier cri et le der­nier râle, il n’y a qu’une suite de mots sans importance !

Ma femme est sans défense: heu­reu­se­ment pour elle, on la confon­drait avec un éléphant.

On dit que la jeu­nesse ne croit plus à rien. Quelle tristesse…

Et si un jour le Père Noël ne croyait plus aux enfants!

J’ai connu un tein­tu­rier qui est mort à la tâche.

J’ai raté mes deux mariages. Ma pre­mière femme est par­tie, la seconde est restée…

La seule dif­fé­rence entre un fou rire et un rire fou, c’est la camisole

La tolé­rance, c’est quand on connaît des cons et qu’on ne dit pas les noms.

Pas de chance hein, j’ai été marié trois fois et trois fois veuf. Ma pre­mière femme est morte en man­geant des cham­pi­gnons véné­neux. Pas de bol. Ma seconde femme aussi, fata­lité, est morte empoi­son­née par un plat de cham­pi­gnons véné­neux. Ma troi­sième femme ? Elle c’est dif­fé­rent, elle est morte d’une frac­ture du crâne. Il faut dire, elle n’aimait pas les champignons…

Vous savez, j’ai beau­coup de suc­cès avec les femmes ! Si si, je vous assure… Tenez, l’autre soir, il y en a une qui a cogné à ma porte toute la nuit. Eh bien je ne l’ai pas laissé sortir !…

La femme est tel­le­ment pares­seuse qu’elle ne fait même pas son âge.

Ne vous tuez pas au bou­lot; ache­tez un revol­ver, c’est moins fatigant.

Je m’éteins!» dit le pom­pier avant de mourir.

Pierre Doris

Bon baisers de Montcuq

Les restaurants du foie

Atten­tion, atten­tion. il n’y a pas que les nou­veaux pauvres. Il y a les nou­veaux riches. Pour venir en aide a mes amis nou­veaux riches qui crèvent dans leur cho­les­té­rol en plein hiver à Méri­bel, j’ai décidé d’ouvrir les res­tau­rants du foie. Envoyez-moi des tonnes de ver­veine et des quin­taux de bis­cottes sans sel, le bon Dieu vous les rendra…

Sans vou­loir offen­ser les mar­chands de confi­tures, il faut bien se rendre à l’évidence : les siru­peux com­mencent à nous les engluer.
Depuis des lustres, déjà, la miè­vre­rie d’un huma­nisme san­glo­tant enro­bait l’Homo sapiens occi­den­tal, infil­trant en son coeur débor­dant de remords colo­nia­liste le flot sucré de la plus vul­gaire sen­si­ble­rie. Mais bon. On se conten­tait de patau­ger dans le filan­dreux sans s’y noyer : trois sous pour l’abbé Pierre, une mar­raine pour le Viet­nam, une cuille­rée pour Mama­dou, et l’on pou­vait retour­ner finir son foie gras la conscience débar­bouillée, et l’âme dans les pan­toufles.
Mais voici qu’une horde élec­tro­nique de rockers anglo­phones sur­ga­vés d’ice-creams se prend sou­dain d’émotion au récit pitoyable de là misère éthio­pienne dont les navrantes images nous prouvent en tout cas qu’on peut gar­der la ligne loin de Contrexé­ville. Gra­vés sur le vinyle, les miau­le­ments effrayants et les brames emmê­lés de ces chan­teurs tran­sis déferlent un jour sur les ondes, et c’est alors le monde entier qui glou­gloute dans la mélasse, la larme en crue et la honte sous le bras.
Pan­te­lants d’admiration pour tout ce qui vient d’Amérique, les trou­ba­dours fin de siècle du rock auver­gnat veulent faire la même chose. Ils s’agglutinent en vain aux portes des maqui­gnons du 33 tours : Renaud a eu l’idée avant. Alors, ils chantent avec lui.
A la vue du clip de ces durs en cuir pis­so­tant leur dou­leur sur leurs leg­gings, Mar­got, dégou­li­nante de cha­grin pan­afri­cain, se prive des Mémoires de Patrick Saba­tier pour pou­voir s’acheter le disque.
Sur­vient l’hiver. Les nou­veaux cons tuent la dinde. Les nou­velles dindes se zibe­linent. Les nou­veaux pauvres ont faim. Les cha­ri­tables épi­so­diques, entre deux bâfrées de confit d’oie, vont pou­voir épan­cher leurs élans dia­bé­tiques. Le plus célèbre des employés de Paul Leder­man ouvre les «Res­tau­rants du coeur». Des tri­piers doux, des épi­ciers émus, de tendres char­cu­tiers, le coeur bouffi de cha­rité chré­tienne et la goutte hyper­gly­cér­nique au ras des yeux rouges, montrent leur bonté à tous les pas­sants sur les trois chaînes. Mar­got revend son disque pour l’Ethiopie pour ache­ter des pieds de porc aux chô­meurs isla­miques. Telle une enfant sud-américaine s’enfcinçant dans la boue, la France entière fond dou­ce­ment dans le miel. Des auréoles de sain­doux poussent au front des nou­veaux bigots du show-bizz. Ça tar­tuffe sur TF1. Dans la fou­lée, un chan­teur sans père se donne aux orphe­lins: c’est Sans famille sur Antenne 2. Un ani­ma­teur lacry­mal chante la com­plainte à nodules des dam­nés du can­cer, c’est saint Vincent de Paul sur FR3.
Infou­tus d’aboutir, les pon­tifes d’Esculape tendent la sébile aux car­re­fours : SOS méta­stases, méde­cins sans scan­ner, «Ouvrez-moi cette porte où je frappe en pleu­rant », par­tout les alar­més du salut nous poissent de leurs déjec­tions sucrées.
Heu­reu­se­ment, Dieu m’écartèle, si pos­sible sous anes­thé­sie géné­rale ; il reste encore en France, en Colom­bie, en Ethio­pie, des humains qui n’ont rien perdu de leur dignité, qu’un sort heu­reux a mis à l’abri de la pitié des hommes. Eux n’ont pas à men­dier. En cas­quette à galon doré, ils som­nolent dans les tou­relles anti­sep­tiques de leurs chars asti­qués. Ils sucent des cara­mels en atten­dant le déclen­che­ment de la troi­sième. Ouand on lèvera des impôts pour les mou­rants du monde et qu’on fera la quête pour pré­pa­rer les guerres, j’irai chan­ter avec Renaud. En atten­dant, oui, mon pote, j’ai cent balles. Et je les garde.

 

Quant au mois de mars, je le dis sans aucune arrière-pensée poli­tique, ça m’étonnerait qu’il passe l’hiver.

Pierre  Des­proges

Le 22 septembre

Un vingt-deux de sep­tembre au diable vous par­tites,
Et, depuis, chaque année, à la date sus­dite,
Je mouillais mon mou­choir en sou­ve­nir de vous…
Or, nous y revoilà, mais je reste de pierre,
Plus une seule larme à me mettre aux pau­pières:
Le vingt-deux de sep­tembre, aujourd’hui, je m’en fous.

On ne reverra plus au temps des feuilles mortes,
Cette âme en peine qui me res­semble et qui porte
Le deuil de chaque feuille en sou­ve­nir de vous…
Que le brave Pré­vert et ses escar­gots veuillent
Bien se pas­ser de moi pour enter­rer les feuilles:
Le vingt-deux de sep­tembre, aujourd’hui, je m’en fous.

Jadis, ouvrant mes bras comme une paire d’ailes,
Je mon­tais jusqu’au ciel pour suivre l’hirondelle
Et me rom­pais les os en sou­ve­nir de vous…
Le com­plexe d’Icare à pré­sent m’abandonne,
L’hirondelle en par­tant ne fera plus l’automne:
Le vingt-deux de sep­tembre, aujourd’hui, je m’en fous.

Pieu­se­ment noué d’un bout de vos den­telles,
J’avais, sur ma fenêtre, un bou­quet d’immortelles
Que j’arrosais de pleurs en sou­ve­nir de vous…
Je m’en vais les offrir au pre­mier mort qui passe,
Les regrets éter­nels à pré­sent me dépassent:
Le vingt-deux de sep­tembre, aujourd’hui, je m’en fous.

Désor­mais, le petit bout de coeur qui me reste
Ne tra­ver­sera plus l’équinoxe funeste
En bat­tant la bre­loque en sou­ve­nir de vous…
Il a cra­ché sa flamme et ses cendres s’éteignent,
A peine y pourrait-on rôtir quatre châ­taignes:
Le vingt-deux de sep­tembre, aujourd’hui, je m’en fous.

Et c’est triste de n’être plus triste sans vous

Georges Bras­sens

 

 

Réquisitoire de Pierre Desproges contre Marcel Marceau

Des­proges vs Mar­cel Marceau

Réqui­si­toire de Pierre Des­proges contre Mar­cel Marceau

MLF

Le MLF tel que vu par Desproges

Elle et lui
On se demande si c’est vrai­ment un grand pas vers l’avènement du fémi­nisme : les MLF du col­lège «William et Mary», en Vir­gi­nie, ont décidé de le rebap­ti­ser «Mary and William».

Maille à par­tir
Rien que pour embê­ter le MLF qui ne sait pas com­ment réagir, on vient d’ouvrir à Dal­las une école de tri­cot stric­te­ment inter­dite aux femmes.