Archives de : novembre 2009

L’orage

Parlez-moi de la pluie et non pas du beau temps,
Le beau temps me dégoûte et me fait grin­cer les dents,
Le bel azur me met en rage,
Car le plus grand amour qui me fut donné sur terre
Je le dois au mau­vais temps, je le dois à Jupi­ter,
Il me tomba d’un ciel d’orage.

Par un soir de novembre, à che­val sur les toits,
Un vrai ton­nerre de Brest, avec des cris de putois,
Allu­mait ses feux d’artifice.
Bon­dis­sant de sa couche en cos­tume de nuit,
Ma voi­sine affo­lée vint cogner à mon huis
En récla­mant mes bons offices.

«Je suis seule et j’ai peur, ouvrez-moi, par pitié,
Mon époux vient de par­tir faire son dur métier,
Pauvre mal­heu­reux mer­ce­naire,
Contraint de cou­cher dehors quand il fait mau­vais temps,
Pour la bonne rai­son qu’il est repré­sen­tant
D’une mai­son de paratonnerre.»

En bénis­sant le nom de Ben­ja­min Frank­lin,
Je l’ai mise en lieu sûr entre mes bras câlins,
Et puis l’amour a fait le reste!
Toi qui sèmes des para­ton­nerres à foi­son,
Que n’en as-tu planté sur ta propre mai­son?
Erreur on ne peut plus funeste.

Quand Jupi­ter alla se faire entendre ailleurs,
La belle, ayant enfin conjuré sa frayeur
Et recou­vré tout son cou­rage,
Ren­tra dans ses foyers faire sécher son mari
En me don­nant rendez-vous les jours d’intempérie,
Rendez-vous au pro­chain orage.

A par­tir de ce jour je n’ai plus baissé les yeux,
J’ai consa­cré mon temps à contem­pler les cieux,
A regar­der pas­ser les nues,
A guet­ter les stra­tus, à lor­gner les nim­bus,
A faire les yeux doux aux moindres cumu­lus,
Mais elle n’est pas revenue.

Son bon­homme de mari avait tant fait d’affaires,
Tant vendu ce soir-là de petits bouts de fer,
Qu’il était devenu mil­lion­naire
Et l’avait emme­née vers des cieux tou­jours bleus,
Des pays imbé­ciles où jamais il ne pleut,
Où l’on ne sait rien du tonnerre.

Dieu fasse que ma com­plainte aille, tam­bour bat­tant,
Lui par­ler de la pluie, lui par­ler du gros temps
Aux­quels on a tenu tête ensemble,
Lui conter qu’un cer­tain coup de foudre assas­sin
Dans le mille de mon coeur a laissé le des­sin
D’une petite fleur qui lui ressemble.

Georges Bras­sens

Biographie de Paul Lafargue

Sa vie, son oeuvre
Paul Lafargue a écrit l’Éloge de la paresse.

La cimaise et la fraction

La cimaise ayant cha­ponné tout l’éternueur
Se tuba fort dépu­ra­tive quand la bixa­cée fut ver­die
Pas un sexué pétro­gra­phique morio de mouf­fette ou de ver­rat
Elle alla cro­cher frange
Chez la frac­tion la vol­ca­nique
La pro­ces­sionn­nant de lui pri­mer
Quelque gra­men pour suc­com­ber
Jusqu’à la salanque nucléaire.
» Je vous pei­ne­rai, lui discorda-t-elle,
Avant l’apanage, folâ­tre­rie d’Annamite !
Inter­lo­cu­toire et prio­donte. «
La frac­tion n’est pas pré­vi­sible :
c’est là son molé­cu­laire défi.
» Que feriez-vous au ten­don cher ?
Discorda-t-elle à cette énar­those.
— Nun­cu­pa­tion et joyau à tout ven­deur,
Je cha­pon­nais, ne vous déploie.
— Vous cha­pon­niez ? J’en suis fort alar­mante.
Eh bien ! Déba­gou­lez maintenant. »

Ray­mond Que­naud d’après La Cigale et la Fourmi de Jean de la Fontaine.

Échelle de Fujita

Fujita

Échelle 395 de Fujita

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Échelle 5 de Fujita

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Échelle 3 de Fujita

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Échelle 2 de Fujita

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Échelle 1 de Fujita

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Mickey Maousse

J’ai un mickey maousse un gour­din dans sa housse,
Et quand tu le secousses, y mousse.
J’ai un mickey maousse une espèce de pousse,
De bam­bou dans sa brousse qui pousse.
J’ai un mickey maousse un gour­din dans sa housse,
Et quand tu le secousses, y mousse.
J’ai un mickey maousse de quatre pieds six pouces,
Qui file au grande rousse, la frousse.
J’ai un mickey maousse un gour­din dans sa housse,
Et quand tu le secousses, y mousse.
J’ai un mickey maousse, une paire de pam­ple­mousse,
En avant toutes et tous, je pousse.
J’ai un mickey maousse un gour­din dans sa housse,
Et quand tu le secousses, y mousse.
J’ai un mickey maousse, une paire de pam­ple­mousse,
En avant toutes et tous, je pousse.

Serge Gains­bourg