Archives de : février 2010

Who Shot Twice ?

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Who shot Twice ?

/// My name is Ser­geant Frank Dre­bin, Detec­tive Lieu­te­nant Police Squad, a spe­cial detail of the Police Depart­ment. There’d been a recent wave of gor­geous fashion models found naked and uncons­cious at laun­dro­mats on the West Side. Unfor­tu­na­tely, I was assi­gned to inves­ti­gate hold-ups of neigh­bo­rhood cre­dit unions. I was across town doing my laun­dry when I heard the call on the double killing. It took me twenty minutes to get there. My boss was already on the scene. __Ed:__ Attemp­ted hold-up, Frank. Cashier is the only wit­ness. Accor­ding to her, the gun­man shot the tel­ler, she grab­bed the gun and shot the hold-up man.%%% __Frank:__ It’s the same m.o. as the others.%%% __Ed__: Could be, but this one has an inter­es­ting wrinkle. The gun­man, Twice, is a good family man with no prior record.%%% __Frank__: Can I talk to her?%%% __Ed__: Sure.%%% __Ed__: This is Sally Decker, Frank.%%% __Frank__: Hello Ms Decker.%%% __Sally__: Hello.%%% __Frank__: I am Cap­tain Frank Dre­bin. I unders­tand you had a pretty rough time.%%% __Sally__: Yeah, it was pretty bad.%%% __Frank__: Ciga­rette?%%% __Sally__: Yes, I know.%%% __Frank__: Well. Do you feel up to any ques­tions?%%% __Sally__: I’ll try.%%% __Frank__: Where were you when all this hap­pe­ned?%%% __Sally__: I was right here at my desk, wor­king.%%% __Frank__: And when was the first time you noti­ced some­thing was wrong?%%% __Sally__: Well, when I first heard the shot, and as I tur­ned, Jim fell.%%% __Ed__: He is the tel­ler, Frank.%%% __Frank__: Jim Fell is the tel­ler?%%% __Sally__: No, Jim John­son.%%% __Frank__: Who’s Jim Fell?%%% __Ed__: He is the owner, Frank.%%% __Sally__: He had the flu so Jim filled in.%%% __Frank__: Phil who?%%% __Ed__: Phil Inn, he’s the night watch­man.%%% __Sally__: If only Phil had been here.%%% __Frank__: Now wait a minute, let me get this straight. Twice came in and shot the tel­ler and Jim Fell.%%% __Sally__: No he only shot the tel­ler, Jim John­son. Fell is ill.%%% __Frank__: Okay, then after he shot the tel­ler you shot Twice.%%% __Sally__: No, I only shot once.%%% __Ed__: Twice is the hold-up man.%%% __Sally__: Then I guess I did shoot Twice.%%% __Frank__: Well, so now you are chan­ging your story.%%% __Sally__: No I shot Twice after Jim fell.%%% __Frank__: You shot Twice and Jim Fell.%%% __Sally__: No, Jim fell first and then I shot Twice once.%%% __Frank__: Who fired twice?%%% __Sally__: Once!%%% __Ed__: He is the owner of the tire com­pany, Frank.%%% __Frank__: Okay, now, Once is the owner of the tire com­pany and he fired twice. Then Twice shot the tel­ler once.%%% __Sally__: Twice.%%% __Frank__: And Jim Fell and then you fired Twice.%%% __Sally__: Once.%%% __Frank__: Okay, all right, that will be all for now, Ms Decker.%%% __Ed__: We will need you to make a for­mal sta­te­ment down at the sta­tion.%%% __Sally__: Oh, of course.%%% __Frank__: You have been very help­ful. We think we know how he did it.%%% __Sally__: Oh, Howie couldn’t have done it, he hasn’t been in for weeks.%%% __Frank__: Well. Thank you again, Ms Decker.%%% __Frank__: Weeks?%%% __Ed__: Saul Weeks. He is the control­ler, Frank.%%%

Comment faire lire Saramago ?

Alors que je viens de ter­mi­ner le Radeau de Pierre de José Sara­mago où l’on suit les les péré­gri­na­tions d’une bande de per­son­nages à la dérive à l’intérieur de la pénin­sule ibé­rique qui se détache des Pyré­nées et elle-même à la dérive entre Europe et Amé­rique, je me fai­sais la réflexion sui­vante, Com­ment écrire sur Saramago ?

Ques­tion facile pour Zem­mour qui répon­drait cer­tai­ne­ment quelque chose du genre, C’est un uto­piste qui se sert d’image cul-cul pour pro­pa­ger ses idées miel­leuses de gauche et sert de cau­tion à la gauche anti-mondialiste, En plus il uti­lise mal la ponc­tua­tion et puis il n’est même pas fran­çais, Et toi le Père plus tel­le­ment désoeu­vré t’arrête de ponc­tuer comme Sara­mago, les points d’exclamations, les points et les majus­cules c’est pas pour les chiens.

Quant à Naulleau…Allez ne per­dons pas de temps.

En tout cas la pre­mière chose à évi­ter si on veut par­ler de Sara­mago c’est d’évoquer ces deux sous-clowns.

Pour en reve­nir au sujet qui me pré­oc­cupe l’âme, com­ment don­ner l’envie de lire Sara­mago. Car c’est ce qui compte, quand on aime quelque chose, on a envie de le faire aimer chez les autres où au pire s’assurer que cer­tains détestent ce que nous aimons, comme la foi où j’exultai lorsque je lus que Fin­kiel­kraut n’aimait pas beau­coup Des­proges. Un grand moment de joie, mais voilà que je me mets à par­ler de l’apologiste du viol sur mineur. 

Donc, je disais que lorsque l’on aime quelque chose on a envie de le par­ta­ger avec ceux que l’on aime, mais la lec­ture a ceci de par­ti­cu­lier qu’elle est d’abord un plai­sir soli­taire, contrai­re­ment au théâtre au cinéma s’exerçant en public et donc immé­dia­te­ment par­ta­gés. Mais  bien que plai­sir soli­taire, on a mal­gré tout envie de le par­ta­ger, ce qui entre paren­thèse dif­fé­ren­cie la lec­ture de la mas­tur­ba­tion qui pour agréable qu’elle soit donne rare­ment l’envie de partager. 

Comme sou­vent chez Sara­mago, on part d’une idée ori­gi­nale ori­gi­nale voire lou­foque : la pénin­sule ibé­rique à la dérive, une épi­dé­mie de cécité, une épi­dé­mie de votes blancs, Jésus raconté par Jésus, etc. L’histoire est sou­vent simple à décrire, mais com­ment rendre compte de tout ce qui n’est pas l’histoire ? Com­ment rendre compte du style sara­me­guesque (que je pré­fère à sara­ma­guien) en évi­tant le genre de néo­lo­gismes affreux que je viens de com­mettre à l’instant. 

Com­ment rendre compte de ces petites véri­tés assé­nées au détour d’un phrase ? Et la quasi-absence d’expressions toutes faites du genre au détour d’une phrase? Des inter­ven­tions du nar­ra­teur, pour dire ce qui pour­rait racon­ter mais qu’il ne va pas faire mais qu’il raconte quand même ?  Com­ment expli­quer que l’on est même pas fâchée d’être obligé d’aller cher­cher le dic­tion­naire pour cher­cher des mots com­pli­qués qui appa­raissent ici ou là ? Com­ment décrire ces dia­logues fic­tifs dans la fic­tion que Sara­mago se plait à par­se­mer ses récits ? Par­ler de la pas­sion (que je ne par­tage pour­tant pas) que l’auteur éprouve pour les chiens, qui appa­raissent dans cha­cun de ses roman ? Com­ment faire com­prendre qu’à force de lire ses livres on s’habitue et on recherche ces choses qui ne font pas par­tie de l’histoire mais font par­tie de Saramago ? 

On peut tou­jours essayer des phrases du genre : je me suis tapé un bon Sara­mago hier soir, c’était bon.  Mais les pos­si­bi­li­tés de convaincre sont moindres. Le recours à la tor­ture quant à lui risque d’être contre-productif. Je ne peux pas non plus par­ler des rai­sons qui m’ont poussé à lire Sara­mago, à part une légère fierté de lire le seul Por­tu­gais cou­ronné d’un prix Nobel. Le prix Nobel de Lit­té­ra­ture n’étant en géné­ral pas atti­bué à des imbé­ciles, puisque qu’Albert Camus, l’a obtenu, n’en déplaise à  Siné, qui ne lui par­donne pas de ne pas avoir choisi le même camp que lui lors de la guerre d’Algérie car Camus voyait les choses en gris et non pas en noir et blanc. Mais non je ne vais pas par­ler de ce vieux con sénile de Siné, non plus.  

Le plus appro­prié me semble de conseiller de lire un livre. Mais lequel ?  Je suis entré dans Sara­mago (c’est un expres­sion, hein, mal­gré toute la sym­pa­thie et l’immense res­pect  - assez proche de la dévo­tion je l’admets — la géron­to­phi­lie ne fait pas par­tie de mes per­ver­sions pour­tant nom­breuses) après L’Aveuglement (Ensiao sobre a cei­gueira) et  j’ai ensuite enchaîné avec La Luci­dité (Ensaio sobre a luci­dez) et j’ai continué.  

Je pour­rais donc pro­po­ser la même chose, mais L’aveuglement est le livre le plus noir et le plus pes­si­miste que j’ai lu de lui, La luci­dité est plus drôle et jubi­la­toire mais il s’inscrit dans la conti­nuité du pre­mier; Il y a bien, Tous les noms, La Caverne ou l’His­toire du Siège de Lis­bonne mais ils sont plus Por­tu­gais et sans doute moins acces­sible au pre­mier abord. 

Fina­le­ment aujourd’hui je conseille­rais de lire le Radeau de Pierre . L’histoire démarre dans les Pyré­nées Orien­tales à Cer­bère où les chiens se mettent à aboyer le jour ou les Pyré­nées se fendent en deux trans­for­mant la pénin­sule en radeau (d’où le titre). Le livre date de 1986  peu avant l’entrée de l’Espagne et du Por­tu­gal dans la CEE et Sara­mago y expose dèjà ses doutes sur l’Europe que sou­haitent tant joindre le peuple por­tu­gais. Ses craintes sont aujourd’hui confirmées. 

 

Citations — Pierre Dac

  • L’homme a son ave­nir devant lui, mais il l’aura dans le dos chaque fois qu’il fera demi tour
  • En gram­maire, Abé­lard est un très bon exemple du «a» privatif.
  • Ce n’est pas parce qu’en hiver on dit «Fer­mez la porte, il fait froid dehors», qu’il fait moins froid dehors quand la porte est fermée.
  • Celui qui, dans la vie, est parti de zéro pour n’arriver à rien, n’a de merci à dire à personne.
  • Né à Delhi, de petite taille et d’un carac­tère pai­sible, c’était un nain doux.
  • Ô lac! Sus­pends ton vol et me donne un bai­ser. (Lamar­tine cité de mémoire )
  • Celui que la fumée n’empêche pas de tous­ser et que la toux n’empêche pas de fumer a droit à la gra­ti­tude de la Régie fran­çaise des Tabacs.
  • Le tabac aug­mente, fumez du saumon!
  • Tout est dans tout et réciproquement
  • Le Schmil­blick ne sert à rien et peut donc ser­vir à tout car il est rigou­reu­se­ment intégral
  • Il est démo­cra­ti­que­ment impen­sable qu’en répu­blique il y ait encore trop de gens qui se foutent roya­le­ment de tout.
  • Si la for­tune vient en dor­mant, ça n’empêche pas les emmer­de­ments de venir au réveil.
  • La consti­pa­tion, c’est quand la matière fait cale.
  • Ceux qui pensent à tout n’oublient rien et ceux qui ne pensent à rien font de même puisque ne pen­sant à rien ils n’ont rien à oublier.
  • Le sar­cas­tique et pro­phé­tique pro­verbe qui dit : « Rira bien qui rira le der­nier » gagne­rait à être ainsi modi­fié : « Quand celui qui rit le der­nier a bien fini de rire, per­sonne ne rigole plus ».
  • Quand on ne tra­vaillera plus les len­de­mains de jours de repos, la fatigue sera enfin vaincue.
  • Ceux qui ne savent rien en savent tou­jours autant que ceux qui n’en savent pas plus qu’eux.
  • Psy­cha­na­lyse : Il faut tuer le père, mais on ne doit pas pié­ti­ner le cadavre.
  • Par­ler pour ne rien dire et ne rien dire pour par­ler sont les deux prin­cipes majeurs de ceux qui feraient mieux de la fer­mer avant de l’ouvrir.
  • Entre une semelle de crêpe et un double-crème il n’y a que la dif­fé­rence qui existe entre les choses qui n’ont aucun rap­port entre elles.
  • L’orgue de Bar­ba­rie est à la figue du même nom ce que la trom­pette bou­chée est au cidre.
  • Rien de ce qui est fini n’est jamais com­plè­te­ment achevé tant que tout ce qui est com­mencé n’est pas tota­le­ment terminé.
  • Tran­quille­ment sus­pendu la tête en bas au fond de la grotte, un chauve sou­rit. (note manus­crite non utilisée)
  • Ce n’est pas parce que l’on n’a rien à dire qu’il faut fer­mer sa gueule.
  • La meilleure preuve qu’il existe une forme d’intelligence extra­ter­restre est qu’elle n’a pas essayé de nous contacter.
  • De la pomme au rec­tum, un seul savon, CADUM. (Pro­po­si­tion de publi­cité non retenue !)
  • Le plus grand nain de France mesure 1 mètre 63 , taille très excep­tion­nelle pour un nain.
  • Les bons crus font les bonnes cuites.
  • Etre dur de la feuille n’empêche pas pour autant d’être mou de la branche et réciproquement.
  • Rien n’est plus sem­blable à l’identique que ce qui est pareil à la même chose.

Ma p’tite Mimi

À la guerre
On n’peut guère
Trou­ver où pla­cer son cœur
Et j’avais du vague à l’âme
De vivre ainsi sans p’tit” femme
Quand l’aut” semaine
J’eus la veine
D’être nommé mitrailleur
Ma mitrailleuse, ô bon­heur
Devint pour moi , l’âme soeur…»

Refrain

Quand ell” chante à sa manière
Tara­tata, tara­tata, tara­ta­tère
Ah que son refrain m’enchante
C’est comme un z-oiseau qui chante
Je l’appell” la Glo­rieuse
Ma p’tit” Mimi, ma p’tit” Mimi, ma mitrailleuse
Rosa­lie me fait les doux yeux
Mais c’est ell” que j’aim” le mieux.

Plein d’adresse
Je la graisse
Je l’astique et la polis
De sa culasse jolie
À sa p’tit” gueu-gueul” ché­rie
Puis habile
J’la défile
Et ten­dre­ment je luis dis
Jusqu’au bout, res­tons unis
Pour le salut du pays.

au Refrain

Quand les Boches
Nous approchent
Nous com­men­çons le concert
Après un bon démar­rage
Nous pré­ci­pi­tons le fau­chage
Comm” des mouches
Je vous couche
Tous les sol­dats du kai­ser
Le nez dans nos fils de fer
Ou les quatre fers en l’air.

au Refrain

Mais tout passe
Et tout lasse
Mêm” la guerre et l’un d’ces jours
Ou bien l’un” de ces années
Elle sera ter­mi­née
Alors vite l’on se quitte
Glo­rieuse ô mes amours
Nous devrons à notre tour
Nous sépa­rer pour toujours.

Refrain final

Après un” salve der­nière
Tara­tata, tara­tata, tara­ta­tère
En te voyant ren­dor­mie
Je te dirai : Chère amie
Fais dodo ma Glo­rieuse
Ma p’tit” Mimi, ma p’tit” Mimi, ma mitrailleuse
Et tes pleurs mouille­ront mes yeux
En te fai­sant mes adieux.

Paroles : Théo­dore Botrel
Musique : Vicent Scotto

Estelle

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/// Si vous voyez Estelle dites-lui mes amis%%% Com­bien je suis fou d’elle com­ment je suis puni%%% Que ça n’a rien de drôle de se la mettre sous le bras%%% En cher­chant du pétrole dans le Gua­te­mala Si vous voyez Estelle dites-lui mes amis%%% Que je bande pour elle, que j’en perds l’appétit%%% Qu’on se remet­tra ensemble que je m’avoue vaincu%%% Et que j’ai les mains qui tremblent quand j’évoque son cul Dites-lui que je suis lucide depuis que je l’ai quit­tée%%% Que j’étais bien trop can­dide que j’aurais dû l’écouter%%% Et que cette fille superbe qui m’emmena en bateau%%% Je l’ai su qu’à l’île d’Elbe que c’était un tra­velo Ça les a bien fait rire ces salauds m’ont gardé%%% Sur ce bon vieux navire bourré de vieux pédés%%% Et que jusqu’en sep­tembre sur ce mau­dit rafiot%%% J’étais la femme de chambre du lieu­te­nant de vais­seau Si vous voyez Estelle dites-lui que je me suis trompé%%% Que je ferai tout pour elle tou­jours le dos courbé%%% Rien qui ne lui déplaise et que le dimanche matin%%% Si c’est debout qu’on baise je pren­drai les patins Dites aussi à Estelle que ma viri­lité%%% Est bien rede­ve­nue telle qu’avant de la quit­ter%%% Bien que cette fou­tue dan­seuse des bal­lets de Hong Kong%%% M’ait laissé les val­seuses comme des balles de ping pong Si vous voyez Estelle dites-lui bien sur­tout%%% Que j’aimerai sa cui­sine que je serai plus jaloux%%% Et que si encore elle m’aime que j’en serai si content%%% Que j’oublierai le nom de bap­tême de son putain d’amant Qu’elle aura toute ma paie pour sor­tir quand elle veut%%% Que c’est fini la bou­teille que je ne triche plus au jeu%%% Que ma vie est amère qu’il faut que l’on renoue%%% Dites-lui même que sa mère peut habi­ter chez nous Si vous voyez Estelle dites-lui mes amis%%% Com­bien je suis fou d’elle com­ment je suis puni%%% Que ça n’a rien de drôle de se la mettre sous le bras%%% En cher­chant du pétrole dans le Gua­te­mala »Pierre Perret»