Archives de : juin 2010

Les Sudafricains

Les Suda­fri­cains sont appe­lés ainsi pour que nous ne les confon­dions pas avec les Nora­fri­cains qui ont non seule­ment le type nora­fri­cain, mais la gon­zesse aussi.

La Suda­fri­quie, qui s’étend sans ver­gogne sur plus d’un mil­lion de kilo­mètres car­rés au bout de l’Afrique, non, là, en bas, est peu­plée de vingt-quatre mil­lions d’habitants qui sont pour la plu­part extrê­me­ment vul­gaires, sauf les Blancs.

Cette popu­la­tion se décom­pose de la façon sui­vante: 70 % de Ban­tous, 17 % d’Européens, 9 % de métis 1, 2 d’Asiatiques et 14 % sans opi­nion. C’est énorme.

En Suda­fri­quie, tous les Euro­péens pra­tiquent la ségré­ga­tion, à part Ted.

La ségré­ga­tion consiste, de la part des Blancs, à res­pec­ter la spé­ci­fi­cité des Nègres en n’allant pas bouf­fer chez eux. Au reste, la cui­sine ban­toue est tout à fait exé­crable tant sur le plan de l’hygiène ali­men­taire dont les Blancs sont très friands, que sur le plan du décor de la table qui laisse à dési­rer, c’est le moins qu’on puisse dire. Par exemple, ces gens-là mettent la four­chette à droite et le cou­teau à gauche. Merci bien!

Il me revient d’avoir été convié à la table d’un auto­no­miste ban­tou, avec lequel mon épouse était très liée mal­gré la tra­di­tion ségré­ga­tion­niste, pour des rai­sons sexuelles inhé­rentes à l’énormité de la bite de ce sau­vage. Eh bien, c’était très mau­vais, notam­ment la biche aux abois melba, qui consti­tue le plat natio­nal bantou.

La télé­vi­sion suda­fri­caine est l’une des meilleures du monde. Non seule­ment il n’y a jamais d’émissions avec Gis­card, mais il n’y en a pas non plus avec Mitterrand.

Les villes les plus connues de la Suda­fri­quie sont Johan­nes­burg, Le Cap, Pre­to­ria et Dur­ban. Les villes les moins connues sont Pot­chef­stroom, Vere­ni­ging, Wit­bank et Thabazimbi.

Fernande

Une manie de vieux gar­çon
Moi j’ai pris l’habitude
D’agrémenter ma sol­li­tude
Aux accents de cette chanson

Refrain

Quand je pense à Fer­nande
Je bande, je bande
Quand j” pense à Feli­cie
Je bande aussi
quand j” pense à Léo­nor
Mon dieu je bande encore
Mais quand j” pense à Lulu
Là je ne bande plus
La ban­dai­son papa
Ça n” se com­mande pas.

C’est cette mâle ritour­nelle
Cette antienne virile
Qui reten­tit dans la gué­rite
De la vaillante sentinelle.

Refrain

Afin de trom­per son cafard
De voir la vie moins terne
Tout en veillant sur sa lan­terne
Chante ainsi le gar­dien de phare

Refrain

Après la prière du soir
Comme il est un peu triste
Chante ainsi le sémi­na­riste
A genoux sur son reposoire.

Refrain

A l’Etoile où j’était venu
Pour rani­mer la flamme
J’entendis émus jusqu’au larmes
La voix du sol­dat inconnu.

Refrain

Et je vais mettre un point final
A ce chant salu­taire
En sug­gé­rant au soli­taire
D’en faire un hymme national.

Refrain

Fais-moi mal, Johnny

Il s’est levé à mon approche
Debout, il était bien plus petit
Je me suis dit c’est dans la poche
Ce mignon-là, c’est pour mon lit
Il m’arrivait jusqu’à l’épaule
Mais il était râblé comme tout
Il m’a sui­vie jusqu’à ma piaule
Et j’ai crié vas-y mon loup

Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Envole-moi au ciel… zoum!
Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Moi j’aime l’amour qui fait boum!

Il va lui faire mal
Il va lui faire mal
Il va lui faire mal
Il va lui faire mal

Il n’avait plus que ses chaus­settes
Des belle jaunes avec des raies bleues
Il m’a regardé d’un oeil bête
Il com­pre­nait rien, le mal­heu­reux
Et il m’a dit l’air désolé
Je ne ferais pas de mal à une mouche
Il m’énervait! Je l’ai giflé
Et j’ai grincé d’un air farouche

vas-y fais-lui mal
vas-y fais-lui mal
vas-y fais-lui mal
vas-y fais-lui mal

Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Je ne suis pas une mouche… zoum!
Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Moi j’aime l’amour qui fait boum!

Voyant qu’il ne s’excitait guère
Je l’ai insulté sau­va­ge­ment
J’y ai donné tous les noms de la terre
Et encore d’autres bien moins cou­rants
Ça l’a réveillé aussi sec
Et il m’a dit arrête ton charre
Tu me prends vrai­ment pour un pauvre mec
Je vais t’en refi­ler, de la série noire

Il lui a fait mal
Il lui a fait mal
Il lui a fait mal
Il lui a fait mal

Tu me fais mal, Johnny, Johnny, Johnny
Pas avec des pieds… zing!
Tu me fais mal, Johnny, Johnny, Johnny
J’aime pas l’amour qui fait bing!

Il a remis sa petite che­mise
Son petit com­plet, ses petits sou­liers
Il est des­cendu de  l’escalier
En me lais­sant une épaule démise
Pour des voyous de cette espèce
C’est bien la peine de faire des frais
Main­te­nant, j’ai des bleus plein les fesses
Et plus jamais je ne dirai

Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Envole-moi au ciel… zoum!
Fais-moi mal, Johnny, Johnny, Johnny
Moi j’aime l’amour qui fait boum!


Boris Vian

Homère

Avant-propos
Avant de com­men­cer une mise au point s’impose, que ceux qui viennent dans l’espoir de lire des calem­bours indignes tel que l’Homère Michel ou l’Homère Denis passent leur che­min. Il n’est pas ques­tion de som­brer dans la tri­via­lité. Tant qu’à conti­nuer dans les cla­ri­fi­ca­tions, je pré­cise d’emblée que je vais par­ler ici du célèbre poète de l’antiquité grècque et non pas du per­son­nage de la série télé­vi­sée les Simp­son qui s’écrit Homer, à l’américaine.

Pro­pos
Homère est né au VIIIéme siècle avant J.C. bien qu’on ne connaissent pas l’année avec exac­ti­tude. Mais par contre, tout porte à croire que c’était le 14 juin et de sur­croît un ven­dredi. En effet la mère d’Homère se serait écrié après la nais­sance : Mince demain c’est la mi-juin et c’est déjà le week-end !  Tout ça ne repré­sen­te­rait aucun inté­rêt si l’on sait que la Guerre de Troie a jus­te­ment débu­tée un vendredi.

Homère est sou­vent consi­déré comme le pre­mier roman­cier de l’histoire. C’est aller un peu vite en besogne et igno­rer ce  poème vieux de 3000 ans, le Ramayana du poète indien Vâl­mikî, dési­gné à tort comme l’Homère indien puisqu’il né avant Homère, et que donc il serait  plus juste de dési­gner Homère comme le Vâl­mikî grec.

L’aede et son aide. Les chiens d’aveugles n’existant pas encore à l’époque, Homère fut contraint de prendre un enfant d’aveugle.

Comme vous le savez tous, Homère était aveugle et à l’époque il chan­tait ses poèmes. Il était cepen­dant cepen­dant res­pecté. De mémoire il fau­dra attendre Gil­bert Mon­ta­gné pour que l’on com­mence à se moquer des chan­teurs aveugles et que l’on ai envie de leur jeter des pierres.  Je sais ce qu’il peut y avoir d’incongru dans le fait de com­pa­rer Gil­bert Mon­ta­gné avec Homère. Mais bon, il n’y a pas de rai­son que ce soit tou­jours Ray Charles qui doive souf­frir de la com­pa­rai­son avec l’exalté fran­çais.  Homère fut vénéré autant de son vivant que dans toute l’antiquité. Un de ses plus fer­vents admi­ra­teurs anti­quite fut Sémo­nide d’Amorgos qui décla­rait au VIIème  siècle avant JC à la Gazette de Samos

Déjà, l’Illiade ça m’avait scié, mais en lisant l’Odyssée, je n’ai pas peur de le dire : Homère m’a tuer.

Si Sémo­nide d’Amorgos s’exprimait au sens figuré, c’est au sens propre que le mal­heu­reux typo­graphe res­pon­sable de cette coquille mou­rut en étant scié en deux. On ne plai­san­tait pas avec l’orthographe en ce temps-là.

Sémo­nide d’Armogos, tou­jours lui, écri­vit d’ailleurs de nom­breux poèmes à la gloire du véné­rable aède :

L’homérique l’homérique saga d’Ulysse,m’a convaincu
Cette homé­rique, cette homé­rique Odyssée-là, me troue le …

Vers dont s’inspira plus tard Joe Das­sin, sans jamais le recon­naître tou­te­fois, puisque c’est la pre­mière fois que le lien entre Joe Das­sin et Sémo­nide d’Armogos est éta­bli. Ce silence trou­blant ne constitue-t-il pas une preuve évidente ?

Pour en reve­nir à Homère, pour beau­coup son oeuvre se résume à L’Illiade et l’Odyssée. C’est entiè­re­ment faux. On lui attri­bue  Batra­cho­myo­ma­chia, une paro­die de l’Illiade. Plus tard, Plu­tarque réfu­tera cette pater­nité. Mais c’est pas Plu­tarque hier, qui va nous convaincre. Cer­taines de ses oeu­vresn, peu connues du grand public, furent pure­ment et sim­ple­ment pla­giées. On pense notam­ment à l’Île du Doc­teur Moros dont s’inspira sans ver­gogne le per­fide H.G. Wells.

Après-propos

Fina­le­ment ça n’empêcha pas Homère, après avoir fait entrer la Pléiade (avec les 7 filles de Titan) dans la lit­té­ra­ture de ren­trer lui-même à la Pléiade.