Un couple d’Anglais décident d’aller faire un safari en Afrique. Ne disposant pas de beaucoup d’argent, il déclarent leur intention d’aller délivrer des esclaves de leurs négriers arabes afin de faire financer leur voyage. «Oh My God!», s’écrit alors Mme Tarzan mère lorsque son mari lui annonce le stratagème. Ce point d’histoire n’a que peu d’importance en fait puisqu’ils mourront bientôt.
Alors qu’une mutinerie éclate sur le bateau (le cuisinier agrémentait tous ses plats de Marmite) , un marin nommé Binns sauve Mr Tarzan père et Mme Tarzan mère qui n’arrête pas de crier «Oh my God!».
Ils se retrouvent alors dans la jungle abandonnés et seuls. La jeune femme est désespéré et s’exclame «Oh my God!». Désœuvrés, ils décident de tuer le temps avec les moyens du bord. La jungle résonne alors des «Oh my God!» du couple durant des semaines entières. Neuf mois plus tard, nait le petit Tarzan qui s’appelle encore Henry, tandis que sa maman décède des suites de l’accouchement. Son père décèdera un peu plus tard et l’histoire peut enfin commencer.
Le petit Tarzan est recueilli par une maman chimpanzé Kalla, qui va l’élever comme son propre enfant. Tarzan est heureux et très apprécie au sein du groupe. Il est utile de préciser à ce stade de l’histoire que malgré une vague ressemblance la virilité du singe n’est en rien comparable à celle de l’homme. Contrairement à ce que laisse entendre le Gorille de Brassens, les primates l’ont généralement toute petite. Il a donc un certain succès. Cependant un certain jour, il ressent un étrange besoin : celui d’aller prendre un bain. En s’approchant d’un point d’eau il s’aperçoit en contemplant son reflet à la surface de l’eau qu’il est très différent des autres. C’est un premier choc : il ne se trouve pas très beau. Mais bénéficiant toujours des attentions particulières des femelles, il se fait une raison.
Le deuxième choc lui vient alors alors qu’il se promenait dans la jungle. Il tombe sur un groupe de chasseurs nus, appartenant à une tribu africaine locale. «Oh my God!» s’écrie-t-il en regardant ces primates qui comme lui sont grands et musclés, mais avec des attributs encore plus imposants. Un double-sentiment de honte l’envahit : il vient d’apprendre la pudeur et qu’il est Anglais.
Après s’être préalablement fabriqué un pagne il se sauve. Dans sa fuite il tombe sur un étrange objet, composé d’une lame et d’un manche en corne de gazelle: il vient de trouver un faux laguiole, oublié là par quelque contrebandier. C’est forcément une contrefaçon, car les véritables laguioles sont fait exclusivement de corne de buffle, mais il ne peut évidemment pas le savoir : n’oublions pas qu’il est Anglais.
Anglais et armé, c’est tout naturellement qu’il consacre désormais son temps à essayer de dominer la jungle. Son couteau lui permet de se faire craindre de tous les animaux, à part les rhinocéros, soyons honnêtes. Royaliste par atavisme, il se proclame roi de la jungle.
Le marin Binns qui entretemps est rentré en Angleterre organise une expédition pour retrouver Tarzan. Bien heureusement il tombe presque immédiatement dessus. Une jeune femme accompagne l’expédition, Jane. Lorsqu’il se trouve face à elle, elle s’écrie «Oh my God!» voyant le pagne de Tarzan se soulever. C’est le coup de foudre. Ne contenant pas son émoi Tarzan, s’empare de la jeune femme et l’emmène dans la forêt. Elle lui apprend le baiser sur la bouche tandis qu’il lui apprend la brouette de Zanzibar. La jungle résonne des «Oh my God!» de la jeune anglaise.