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Réquisitoire de Pierre Desproges contre Haroun Tazieff

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Et bien Mon­sieur le pré­sident, mes­dames et mes­sieurs les jurés, sis­mo­logue chéri, à aucun titre l’homme qui est devant vous aujourd’hui ne mérite votre clé­mence. Certes, il m’est fort pénible de par­ler ainsi d’un homme qui pour­rait être mon arrière-arrière-arrière grand-père, mais la délin­quance du troi­sième âge doit être répri­mée avec autant de vigueur que celle du pre­mier. Après tout qui est Haroun Mazieff ?

D’abord nous l’avons vu ce n’est pas un vrai fran­çais. Il est né en Pologne, pays d’ivrognes et de com­mu­nistes, patrie de Cho­pin pour ne pas dire de cho­pines. Et je le dis sans xéno­pho­bie aucune, d’ailleurs la répu­blique n’est pas raciste, sur­tout avec les bougn…, n’est pas raciste. Mais enfin, on dit bien saoul comme un Polo­nais, alors que per­sonne ne dit saoul comme un Fran­çais. CQFD. C’est donc han­di­capé par une héré­dité éthylico-slave ter­ri­ble­ment char­gée que le jeune Laurent Tazieff, entre dans (Claude Vil­lers : Haroun Tazieff) …Haroun Machin entre dans la vie le 11 mais 1914 et trois mois plus tard c’est la guerre. Coïn­ci­dence diront les naïfs. Mais moi mes­dames et mes­sieurs les jurés, je le dis tout haut : c’est de la sor­cel­le­rie. À l’âge des couches, le petit Roland Ter­zief pac­ti­sait déjà avec le diable. Le diable qui comme par hasard habite les entrailles de la Terre, c’est-à-dire le fond bru­lant du mor­tel abîme, où s’agite sans repos les dam­nés de la terre, j’ai nommé l’Enfer, mes­dames et mes­sieurs les jurés.

L’enfer qui est au fond de l’Etna,  du Vésuve, du Titi­ca­ca­po­po­ca­te­pelt etc,etc.

Comprenez-vous main­te­nant pour­quoi Haroun Tazieff fut si tôt pas­sionné de vol­ca­no­lo­gie ? Vous me direz, pen­dant qu’il fait ça il est pas au bis­trot, certes. Mais tout est dia­bo­lique dans cet homme, mes­dames et mes­sieurs les jurés.Tout, tout, tout bidou, bidou ! Tout ! Jusqu’à sa voix sombre et téné­breuse et à son accent rocailleux anti-clérical qui ne vise qu’à paro­dier gros­siè­re­ment le char­mant accent bour­gui­gnon de la plus haute som­mité de l’Église de France, l’Ayatollah Ben Marty, Arche­vêque du Tout-Paris.

Dia­bo­liques aussi ses épou­van­tables pré­dic­tions que Gon­zague Tazieff assène sans répit à ses contem­po­rains. Entre ce soir et un siècle Nice subira un choc des­truc­teur, a-t-il lancé récem­ment dans une émis­sion stu­pide de Claude Vil..heu..du Mas­sif Cen­tral, sur France-Inter.

Depuis cette date les Niçois évi­dem­ment ne peuvent plus trou­ver le som­meil.  Et croyez-vous que cet homme leur a demandé par­don aux Niçois qui mal y pioncent ? Que nenni ! Dia­bo­liques encore, ces équi­pées noc­turnes de l’accusé à Lis­bonne où des témoins dignes de foi l’ont vu voler la lave entière du Por­tu­gal. Et tape ! Et tape ! Dia­bo­liques tou­jours ses épou­van­tables orgies de Lis­bonne, au pied du Vésuve, au cours duquel l’accusé, au rythme endia­blé des bala­laï­kas ibé­riques, met­tait enceintes les por­tu­gaises ensa­blées, d’où son sur­nom infa­mant d’Haroun ze Cloque.

Et savez-vous seule­ment mon­sieur le Pré­sident Cen­tral ce que,..Excusez-moi.. Savez-vous seule­ment mon­sieur le Pré­sident ce que l’accusé Gérard Cra­zieff, ici pré­sent, savez-vous ce qu’il fait des mil­liards de Francs suisses qu’il gagne en gre­nouillant dans nos cra­tères ? Il finance des films por­no­gra­phiques pour d’autres vieillards aussi lubriques que lui, sous le cou­vert d’adapter Jules Verne. Oui, par­fai­te­ment ! C’est ainsi qu’il vient de pro­duire une oeuvre infer­nale qu’il a osé bap­tisé «Vingt-mille vieux sous mémère». Je demande contre Mon­sieur Tazieff la peine de mort par immer­sion dans cin­quante kilos de lave en fusion, avec sel, poivre, un oignon piqué de clous de girofles, une branche de lau­rier, un peu de thym, sel, per­sil, thym, lau­rier. Miam. C’est très très bon.

J’ajouterai que s’il se sauve faites reve­nir avec deux-cent grammes de beurre.