Anniversaires du 22 septembre

Photo du train de Paul Des­cha­nel sans Paul Deschanel.

Le cer­veau en  Des­cha­nel
C’est le 22 sep­tembre 1920 que Paul Des­cha­nel, Pré­sident de la Répu­blique Fran­çaise annonce sa démis­sion, dégouté d’avoir raté à 12 kilo­mètres près la gare de Mon­tar­gis, lorsqu’il des­cen­dit du train en marche dans la nuit du 23 au 24 du mois de mai de la même année.

Félix the quatre
Je m’étais injus­te­ment moqué d’un ami parce que le pré­nom de son fils était celui d’un anti­pape. Ce n’est pas seule­ment de la mau­vaise foi, mais le manque de dés­œu­vre­ment qui m’aurait fait consul­ter plus pré­ci­sem­ment le la calen­drier. Je pro­fite de l’occasion qui m’est don­née par la Saint-Félix pour signa­ler qu’il y a eu des papes aussi dont Félix IV, qui est mort en riant le 22 sep­tembre 530, puisque ses proches auraient déclaré «Félix IV a ri».

Les Meaulnes manquent
Il y a 98 ans au jour près, Alain Four­nier mour­rait au front pen­dant la Grande Guerre. Il aura juste eu le temps d’écrire Le Grand Meaulnes, devenu un clas­sique. Force est de consta­ter, que le Grand Meaulnes est vite las­sant avec tous ces états d’âmes d’adolescent attardé. En revanche, en lisant le petit Meaulnes écrit par Jean-Louis Four­nier on ne baille pas une seule fois.

La gaz part
Le 22 sep­tembre 1791 nais­sait Michael Fara­day, scien­ti­fique mon­dia­le­ment connu. Il réus­sit notam­ment à liqué­fier presque tous les gaz connus. Ce qui fit dire à Henri Pujol, le célèbre péto­mane mar­seillais : Si moi je liqué­fiais aussi les gaz, je serais au chô­mage.

Oh, ta gueule !
Il y a exac­te­ment quatre ans, le mime Mar­ceau fer­mait défi­ni­ti­ve­ment sa gueule. Le métier du mime fut celui qui lui convint le mieux, puisqu’il démon­tra les rares fois où il l’ouvrit, qu’il était dénué de tout sens de l’humour. La seule fois où il m’a fait rire, fut lors de son invi­ta­tion au Tri­bu­nal des Fla­grants Délires.

22 sep­tembre
C’est le 15 octobre que Bras­sens com­posa la chan­son Le 22 sep­tembre.

À l’eau
Le 22 sep­tembre 1959, pile le jour de la saint-Lô, le pre­mier câble télé­pho­nique sous-marin entre les États-Unis et l’Europe est posé. Fer­nand Ray­naud peut enfin écrire son sketch  «le 22 à Asnières».

Le jour des Maures
Le 22 sep­tembre 1609, le Duc de Lema décide de chas­ser les quelques 500 000 Maures vivants en Espagne, par ven­geance du temps où les Espa­gnols eurent les Maures aux trousses.

L’o en plus
C’est le 22 sep­tembre 1792 qu’eut lieu l’abolition de la monar­chie, l’ablation de la tête de Louis XVI n’aura lieu que l’année suivante.

Ah ! Cha­ria ! Cha­ria ! Cha­ria !
Le 22 sep­tembre 1932 Ibn Saud donne le nom d’Arabie Saou­dite à son pays. Dom­mage qu’il ne se soit pas appelé Ibn Hermaphrod.

Pot belge
La loi du 22 sep­tembre 1831, la Bel­gique alors en guerre avec les Hol­lan­dais pro­mulgue une loi auto­ri­sant le roi Léo­pold Ier roi de Belges à prendre à son ser­vice un cer­tain nombre d’officiers étran­gers, les frais étant entiè­re­ment pris à la charge du jeune royaume. La solde est sera dou­blée pour tous ceux qui appor­te­ront une bou­teille de leur liqueur nationale.

Wal­halla le beau châ­teau !*
Il y a exac­te­ment 142 ans, Richard Wag­ner créait l’opéra L’or du Rhin (avant l’opéra Sieg­fried dont nous avons déjà parlé ici ) dont l’action est résu­mée ci-dessous.

On y retrouve les per­son­nages sui­vants : Le dieu Wotan, sa mère Erda sur­no­mée l’Erda-mère, sa femme Frika, son fils Don­ner, Loge le maçon, le nain Fime et son frère Albe­rich II fils de Leo­pol­dich III, les trois filles du Rhin, Faf­ner frère de Fasolt lui-même frère de Faf­ner et d’autres encore.

L’histoire com­mence avec Albe­rich II qui se demande ce qu’il fout ici au bord du Rhin. Tant qu’à faire il décide de piquer une tête mais oublie qu’il ne sait pas nager. Heu­reu­se­ment une un ondine, fille du Rhin, pas­sant par là, le recueille et l’emmène auprès de ses deux sœurs, qui lui donne le sobri­quet de «sauvé de la naïade» ce qui est un calem­bour très déce­vant de la part de créa­tures répu­tées pour leur finesse.

Albe­rich II prend la mouche et les filles n’ayant qu’un Rhin pour elle trois, il se contente alors de leur voler leur or.« Weia ! Waga ! Wogue, du Welle ! Walle zur Wiege ! Waga­la­weia ! Wallala weiala weia ! [1] » crient les trois ondines (ce pas­sage eut une grande influence sur Bruce Lee, grand ama­teur de Wagner).

Pen­dant ce temps, Wotan pour fêter ses 20 siècles de mariage avec sa femme Frika décide de lui offrir un châ­teau. Il en confie la construc­tion au maçon Loge qui sous-traite aux géants Faf­ner et Fasolt en leur pro­met­tant la fille des Dieux : Freia.

Une fois la construc­tion ter­mi­née, Frika  s’écrit «Ouah la la, la belle mai­son !» qui devient le nom de la demeure des dieux en hom­mage à Frika  ce qui donne à peu près en Alle­mand, «Wal­halla, das schöne Haus !». Frika va alors en quête de sa fille afin qu’elle puisse aller choi­sir sa chambre, mais Freia est introu­vable. Elle demande autour d’elle et finit par croi­ser Loge qui vient juste de la livrer aux deux géants. Il répond à la déesse qu’il n’a aucune idée où peut se trou­ver Freia, mais connue pour sa pers­pi­ca­cité Frika sait que Loge ment. Faf­ner et Fasolt n’ayant pas été décla­rés et étant sans-papiers, Frika fait pres­sion en récla­mant les contrats de tra­vail de ses employés et coincé, Loge qui finit par avouer.

Après d’âpres négo­cia­tions les deux géants décident de ne lâcher Freia qu’en échange de tout l’or du Rhin. Évi­dem­ment il ne faut que peu de temps à Frika pour décou­vrir que l’or est aux mains d’Alberich II et dira pour elle-même «Il pou­vait pas aller piller l’Afrique comme son père, celui-là ?». Qu’à cela ne tienne : Wotan et Loge vont à la recherche d’Alberich II.

Pen­dant ce temps ce der­nier, se retrouve avec tout son or chez son frère le nain Fime et se demande ce qu’il fout là.

- Je me demande vrai­ment ce que je fous là
– Puisque tu es là, je peux te faire un anneau si tu veux ?» dit le nain Fime.
– Bonne idée !» s’exclame aus­si­tôt Albe­rich II. Et avec ce qui reste tu peux me faire un casque ?
– Et pour­quoi pas une cou­ronne ?
– Va pour la couronne !

Peu de temps après débarquent Loge et Wotan et Albe­rich II leur demande ce qu’ils foutent là. Affu­blé de sa cou­ronne et de son anneau et peu habi­tué à une telle suc­ces­sion d’émotions, Albe­rich II s’emporte une fois de plus et pré­tend envoyer pro­me­ner les dieux en disant que de toute façons avec sa bague, sa cou­ronne et tout cet or il était le maître du monde. Et pour­quoi pas le roi des Belges, tant que tu y es  ? lui rétorque Wotan en le chan­geant en cra­paud. Croa-Croa dit alors Albe­rich II, ce qui se tra­duit par Ah, ben d’accord, j’vois l’genre !

L’or est donné aux géants qui relâchent Freia et tout ce beau monde décide de ren­trer à «Wal­halla, la belle mai­son» que les vikings dénom­me­ront plus sobre­ment Wal­halla. Albe­rich II, désor­mais roi des Belges, seul dans son coin, se demande tou­jours ce qu’il fout là.

Notes :

[1]  Nous pré­ci­sons aux Fran­çais que ce texte est écrit depuis la Bel­gique où le «w» se pro­nonce «ou».

1 commentaire

  1. Pierre
    Publié le 22 septembre 2010 à 11 h 24 min | Permalien

    S’il y avait eu des grèves de trains comme aujourd’hui, Paul Des­cha­nel serait peut-être encore pré­sident de la république…

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