Des débuts inquiétants : Baudelaire effraie
À sa naissance la 9 avril 1821 Baudelaire au lieu de pousser un cri perçant comme tous les nourrissons, pousse un long gémissement avant de s’endormir. À son réveil téter le sein lui demandant trop d’effort il le repousse et contraint sa mère à le nourrir au biberon. Durant toute sa petite enfance, il ne cessera de geindre et de se plaindre pour un rien. Pourtant comme toutes les mamans, sa mère refusa toujours de le voir tel qu’il était une grosse feignasse, et lui vouait une admiration excessive, attribuant son caractère insupportable à une romantisme naissant très en vogue à l’époque.
Spleen le jeune
Une fois à l’école, Baudelaire n’en fout pas une et se réfugie dans une posture rebelle, pour justifier les commentaires assassins de ses professeurs. Plutôt que de reconnaître une fainéantise monumentale il s’invente une excuse qu’il utilisera ad nauseam : il a le spleen, mot qu’il a lu par hasard dans un livre anglais. Gageons que s’il était tombé sur un livre portugais, il aurait raconté qu’il avait la saudade.
Baudelaire du temps
L’image des barricades lui semblant très romantique, il participe aux soulèvements 1848 et décide de publier un journal dans la foulée : Le Salut Public. Mais se rendant compte que c’est quand même du boulot, il abandonne au bout de 2 numéros.
Baudelaire rime avec atrabilaire
Donc plutôt que d’étudier à l’école afin de trouver un métier à la hauteur de ses capacités intellectuelles comme comptable, par exemple, Baudelaire se tourne les pouces et comme il a une haute opinion de lui-même il décide de devenir poète, ça ne lui semble pas trop compliqué et on peut bien gagner sa vie. Mais seulement voilà, il s’avère que compter les pieds et trouver des rimes lui est extrêmement fastidieux. Il décide d’écrire en prose des poèmes consacrés au spleen. Mais comme les choses ne marchent pas comme il le souhaite, il commence à développer ce caractère bilieux qui se transpirera dans la majeure partie de son oeuvre. Son manque de talent conjugué à sa paresse légendaire ne l’empêche pas d’être envieux de tout et de tous. Il rencontre George Sand, qui venait de la chopine de Musset pour aller se faire mousser par Chopin, mais qui refuse ses avances ce qui se transformera par une haine farouche de Baudelaire pour la romancière, qu’il retranscrira dans son livre Mon âme mise à nu, où plutôt que son âme c’est son cul qu’il montre. Ce caractère acariâtre ne fera que se développer qu’avec l’âge. Espérant toujours percer il consacra une partie importante de sa vie à essayer de publier Les Fleurs du Mal, ce qui explique la pauvreté de son oeuvre littéraire.
Baudelaire absent
Désireux de pousser son image de poète maudit il s’exile en Belgique plutôt que l’Espagne. Il faut dire que c’est moins cher et aussi plus pratique pour mettre une touche finale à son image de poète maudit et torturé. Il est plus facile à cultiver cette image dans les estaminets gris enfumés de la nouvelle capitale, qu’en jouant des castagnettes dans les bras d’une prostituée andalouse.
Baudelaire malade
Comme il se doit, il déteste la Belgique mais la Belgique le lui rendra puisqu’il sera touché par la paralysie et il mourra infirme incapable d’écrire quoi que ce soit. Il meurt de la syphilis le 31 août 1867. Bien fait pour sa gueule.
Conclusion
1 commentaire
Tu as oublié de souligner qu’il a fait comme tous les auteurs aigris et raté qui se respecte : pour manger ET cracher sa bile, il a été critique littéraire. Il y a plutôt réussi, boen qu’il n’ait jamais pu atteindre la consécration de tout critique désagréable qui est d’aller bosser pour les Inrockuptibles.
Malheureusement, il a aussi traduit Edgar Allan Poe et ça gâche son tableau de parfaite ordure.
Je hais ce type.
@+
O.