Archives de la catégorie : Citations et autres textes

La cimaise et la fraction

La cimaise ayant cha­ponné tout l’éternueur
Se tuba fort dépu­ra­tive quand la bixa­cée fut ver­die
Pas un sexué pétro­gra­phique morio de mouf­fette ou de ver­rat
Elle alla cro­cher frange
Chez la frac­tion la vol­ca­nique
La pro­ces­sionn­nant de lui pri­mer
Quelque gra­men pour suc­com­ber
Jusqu’à la salanque nucléaire.
» Je vous pei­ne­rai, lui discorda-t-elle,
Avant l’apanage, folâ­tre­rie d’Annamite !
Inter­lo­cu­toire et prio­donte. «
La frac­tion n’est pas pré­vi­sible :
c’est là son molé­cu­laire défi.
» Que feriez-vous au ten­don cher ?
Discorda-t-elle à cette énar­those.
— Nun­cu­pa­tion et joyau à tout ven­deur,
Je cha­pon­nais, ne vous déploie.
— Vous cha­pon­niez ? J’en suis fort alar­mante.
Eh bien ! Déba­gou­lez maintenant. »

Ray­mond Que­naud d’après La Cigale et la Fourmi de Jean de la Fontaine.

Mickey Maousse

J’ai un mickey maousse un gour­din dans sa housse,
Et quand tu le secousses, y mousse.
J’ai un mickey maousse une espèce de pousse,
De bam­bou dans sa brousse qui pousse.
J’ai un mickey maousse un gour­din dans sa housse,
Et quand tu le secousses, y mousse.
J’ai un mickey maousse de quatre pieds six pouces,
Qui file au grande rousse, la frousse.
J’ai un mickey maousse un gour­din dans sa housse,
Et quand tu le secousses, y mousse.
J’ai un mickey maousse, une paire de pam­ple­mousse,
En avant toutes et tous, je pousse.
J’ai un mickey maousse un gour­din dans sa housse,
Et quand tu le secousses, y mousse.
J’ai un mickey maousse, une paire de pam­ple­mousse,
En avant toutes et tous, je pousse.

Serge Gains­bourg

Les Filles de Camaret

Les filles de Cama­ret se disent toutes vierges (bis)
Mais quand elles sont dans mon lit
Elles pré­fèrent tenir mon vît
Qu’un cierge. (ter)

Fillette de Cama­ret, où est ton puce­lage ? (bis)
Il s’en est allé sur l’eau
Avec les petits bateaux,
Il nage. (ter)

(variante)
Ô fille de Cama­ret où est ton puce­lage ? (bis)
Il navigue sur les flots
Sur le vît d’un mate­lot
Il nage. (ter)

Mon mari s’en est allé à la pêche en Espagne. (bis)
Il m’a laissé sans le sou
Mais avec mon petit trou
J’en gagne. (ter)

Les rideaux de notre lit sont faits de serge rouge (bis)
Mais quand nous sommes dedans
La rage du cul nous prend,
Tout bouge. (ter)

Mon mari, que fais-tu là ? Tu me perces la cuisse. (bis)
Faut-il donc que tu sois saoul
Pour ne pas trou­ver le trou
Qui pisse ! (ter)

Le maire de Cama­ret vient d’acheter un âne (bis)
Un âne répu­bli­cain
Pour encu­ler les putains
Pauvre âne! (ter)

(dou­teux: métrique, rime)
Une simple sup­po­si­tion que tu serais ma tante, (bis)
Je te ferais le pré­sent
De l’andouille qui me pend
Z’au ventre. (ter)

(dou­teux: métrique, rime)
Si les filles de Cama­ret s’en vont à la prière, (bis)
C’n’est pas pour prier l” Sei­gneur,
Mais pour bran­ler le prieur
Qui bande. (ter)

Le curé de Cama­ret a des couilles qui pendent (bis)
Et quand il s’assied des­sus
Ça lui rentre dans le cul,
Il bande. (ter)

Célina, si tu m’aimais, tu me ferais des nouilles (bis)
Et, tan­dis que j” les man­ge­rais,
Ton p’tit doigt me chatouill’rait
Les couilles. (ter)

Sur la place de Cama­ret, y’a la sta­tue d’Hercule (bis)
Mon­sieur l’maire et m’sieur l’curé,
Qui sont deux fichus pédés,
L’enculent. (ter)

Nécessité du loup

Le jour tombe vite, les nuits sont longues, la bise gla­cée, les étoiles brillent d’un vif éclat, c’est la sai­son des loups et des prix lit­té­raires ; les prix lit­té­raires sont don­nés, les lau­riers sont cou­pés, nous n’irons plus au bois ; les loups d’ailleurs n’y vont plus guère. Les loups sont de moins en moins recher­chés. Notre civi­li­sa­tion n’en consomme que très peu. Deve­nue urbaine, elle dégé­nère et s’affadit. La lit­té­ra­ture d’autrefois, la chan­son, le conte uti­li­saient une grande quan­tité de loups, bien noirs, bien méchants, bien voraces. On les a tués.

Mais ils se vengent. Le loup est un besoin essen­tiel, le loup fut un ali­ment com­plet, il ne peut mou­rir entiè­re­ment. Il faut des loups, il faut du fris­son noir. Sans le loup, on s’ennuierait de la vie.. Il faut qu’une ombre sur le mur allonge un museau qui fasse peur… Chas­sez le loup par la porte, il revient par la fenêtre et se cache der­rière les rideaux. Si ce n’est pas le loup, ce sera Rocam­bole, Chéri-Bibi ou Fan­tô­mas. En un mot, c’est le ban­dit mas­qué. Il va dévo­rer la petite fille, et c’est ça qui est inté­res­sant. On enten­dra les os qui craquent, il ne res­tera qu’une natte blonde avec un noeud de ruban, comme un papillon bleu sur un plan­cher passé à l’encaustique. Quelle attrac­tion, un dimanche ennuyeux, quand le ciel est gris et qu’on ne sait que faire…

On voit par là que le loup ne meurt pas sans avoir pris ses précautions .

Alexandre Via­latte



Ce texte pro­vient d’une émis­sion de radio et dont la trans­crip­tion fut soi­gneu­se­ment effec­tuée par Char­lie B. qui l’avait posté sur son blog http://db38.spaces.live.com/blog/cns!4FD7949DA7B9D9B9!4387.entry et que je me suis per­mis de pom­per comme un sou­dard. Sim­ple­ment parce qu’il a pu ren­con­trer Des­proges et moi pas.

Omelette au Pastis

Les mar­seillais connaissent bien ce qui se fait avec l’anis.
Pour les défier sur leur ter­rain sans pré­ten­tion et sans malice.
C’est nous simples tou­lou­sains qui allons vous don­ner gra­tis.
La recette clé en main de l’omelette au pastis

Spe­cial defi aima­ble­ment balancé a mas­si­lia sound sys­tem funky family jean claude izzo et à tous les chan­teurs res­tau­ra­teurs et jour­na­listes de Massilia.

 L’omelette au pas­tis, c’est comme qui dirait la bouilla­baisse ou l’aioli mais pour le des­sert !

L’ome-l’ome-l’ome-l’omelette au pas­tis,
meme les fem­me­lettes en mange comme dix
L’ome-l’ome-l’ome-l’omelette au pas­tis,
miam miam amaiam un avant gout du paradis’

Alors voila main­te­nant la liste des ingrédients.

Il vous faut avoir, du beurre, de l’huile, du sucre, 6 oeufs pour une petite ome­lette, du pas­tis bien sur, et du piment de cayenne en poudre !

Vous avez tous ca ? alors on y va !

Met­tez une noi­sette de beurre dans une poêle que quelques gouttes d’huile empê­che­ront de noir­cir.

Sur le beurre, ver­sez un peu de sucre, qui cara­mé­li­sera pen­dant que vous pré­pa­rez les oeufs.

Voila, main­te­nant, cas­sez vos 6 oeufs dans un saladier,et versez-y 1 cuille­rée à soupe de pas­tis, ou 2 ou 3, mais faut pas exa­gé­rer !

Et maintenant,battez, bat­tez, bat­tez les oeufs !

Allez y, bat­tez les oeufs !

Bat­tez, bat­tez, bat­tez, bat­tez, bat­tez, bat­tez les oeufs !
vous les vou­lez d’enfer faut que ce soit leur teuf !
Bat­tez, bat­tez, bat­tez, bat­tez, bat­tez, bat­tez les oeufs !
Si tu sais pas le faire, fais le faire à ta meuf !

Les oeufs bat­tus, la mine triste et les joues blemes …

Les oeufs bat­tus, ver­sez le tout dans une poêle chaude,puis avec une spa­tule en bois, ras­sem­blez ce qui est cuit tan­tot d’un côté, tan­tot de l’autre pour faire comme un feuilleté.

Alors lorsqu’il ne reste qu’un peu d’oeuf liquide, vous le retour­nez, pour faire cuire l’autre côté.

Ah he et voila !Ah l’omelette au pas­tis, ca c’est cer­tain, l’omelette au pas­tis mais tu rigoles, c’est une inno­va­tion, c’est .…...

L’ome-l’ome-l’ome-l’omelette au pas­tis,
meme les fem­me­lettes en mange comme dix !
L’ome-l’ome-l’ome-l’omelette au pas­tis,
miam miam amaiam un avant gout du paradis !

Merci doc­teur cachou !

Seule­ment alors voila, je pense qu’il y’en a quelques uns qui ont com­pris, ils mettent de, du fenouil dans les bou­teilles de ricard, parce que entre nous ca ne vaut pas le pas­tis d’avant guerre, parce que le vrai pas­tis il est pas jaune, le jaune il est blan­chatre… faut pas l’oublier…

T’as rai­son, mon père, il en est mort…

 …et ensuite on le boit, cal­me­ment, sous le soleil et tran­quillos, et pur ! pur !

 …enfin avec un peu d’eau quoi, un gla­con des fois …

Et pen­dant la guerre, ils le fabri­quaient eux meme le pastis…

Fabu­lous Troubadors

Chanson Dada

I

la chan­son d’un dadaïste
qui avait dada au coeur
fati­guait trop son moteur
qui avait dada au coeur

l’ascenseur por­tait un roi
lourd fra­gile auto­nome
il coupa son grand bras droit
l’envoya au pape à rome

c’est pour­quoi
l’ascenseur
n’avait plus dada au coeur

man­gez du cho­co­lat
lavez votre cer­veau
dada
dada
buvez de l’eau

II

la chan­son d’un dadaïste
qui n’était ni gai ni triste
et aimait une bicy­cliste
qui n’était ni gaie ni triste
mais l’époux le jour de l’an
savait tout et dans une crise
envoya au vati­can
leurs deux corps en trois valises

ni amant
ni cycliste
n’étaient plus ni gais ni tristes

man­gez de bons cer­veaux
lavez votre sol­dat
dada
dada
buvez de l’eau

III

la chan­son d’un bicy­cliste
qui était dada de coeur
qui était donc dadaïste
comme tous les dadas de coeur

un ser­pent por­tait des gants
il ferma vite la sou­pape
mit des gants en peau d’serpent
et vient embras­ser le pape

c’est tou­chant
ventre en fleur
n’avait plus dada au coeur

buvez du lait d’oiseaux
lavez vos cho­co­lats
dada
dada
man­gez du veau

Tris­tan Tzara (1923)

Entre le rue Didot et la rue de Vanves

Voici ce qu’il advint jadis grosso modo
Entre la rue Didot et la rue de Vanves,
Dans les années qua­rante
Où je débar­quais de mon Lan­gue­doc,
Entre la rue de Vanves et la rue Didot.

Pas­sait une belle Gret­chen au car­re­four du châ­teau,
Entre la rue Didot et la rue de Vanves,
Cal­li­pyge à pré­tendre
Jouer les Vénus chez les Hot­ten­tots,
Entre la rue de Vanves et la rue Didot.

En signe d’irrespect, je balance aus­si­tôt,
Entre la rue Didot et la rue de Vanves,
En geste de revanche,
Une patte croche au bas de son dos,
Entre la rue de Vanves et la rue Didot.

La sou­ris grise se fâche et subito presto,
Entre la rue Didot et la rue de Vanves,
La conne, la méchante,
Va deman­der ma tête à ses petits poteaux,
Entre la rue de Vanves et la rue Didot.

Deux sbires sont venus avec leurs noirs man­teaux,
Entre la rue Didot et la rue de Vanves,
Se poin­ter dans mon antre
Et sûre­ment pas pour me faire de cadeaux,
Entre la rue de Vanves et la rue Didot.

J’étais alors en train de suer sang et eau,
Entre la rue Didot et la rue de Vanves,
De m’user les pha­langes
Sur un chouette accord du père Django,
Entre la rue de Vanves et la rue Didot.

Par un heu­reux hasard, ces enfants de salauds,
Entre la rue Didot et la rue de Vanves,
Un sacré coup de chance,
Aimaient la gui­tare et les tré­mo­los,
Entre la rue de Vanves et la rue Didot.

Ils s’en sont retour­nés sans finir leur bou­lot,
Entre la rue Didot et la rue de Vanves,
Fre­don­nant un mélange
De Lily Mar­lène et d’Heili Heilo,
Entre la rue de Vanves et la rue Didot.

Une sup­po­si­tion: qu’ils aient comme Mal­raux,
Entre la rue Didot et la rue de Vanves,
Qu’ils aient comme ce branque
Compté la musique pour moins que zéro,
Entre la rue de Vanves et la rue Didot,

M’auraient collé au mur avec ou sans ban­deau,
Entre la rue Didot et la rue de Vanves,
On lirait, quelle navrance!
Mon blase inconnu dans un ex-voto,
Entre la rue de Vanves et la rue Didot.

Au théâtre, ce soir, ici sur ces tré­teaux,
Entre la rue Didot et la rue de Vanves,
Pous­sant une autre goua­lante,
Y aurait à ma place un autre cabot,
Entre la rue de Vanves et la rue Didot.

Georges Bras­sens

La Vénus Callipyge

Du temps des Grecs, deux sœurs disaient avoir
Aussi beau cul que fille de leur sorte ;
La ques­tion ne fut que de savoir
Quelle des deux des­sus l’autre l’emporte :
Pour en juger un expert étant pris,
A la moins jeune il accorde le prix,
Puis l’épousant, lui fait don de son âme ;
A son exemple, un sien frère est épris
De la cadette, et la prend pour sa femme ;
Tant fut entre eux, à la fin, pro­cédé,
Que par les sœurs un temple fut fondé,
Des­sous le nom de Vénus belle-fesse ;
Je ne sais pas à quelle inten­tion ;
Mais c’eût été le temple de la Grèce
Pour qui j’eusse eu plus de dévotion.

Jean de la Fontaine

Vénus Callipyge

Que jamais l’art abs­trait, qui sévit main­te­nant,
N’enlève à vos attraits ce volume éton­nant.
Au temps où les faux culs sont la majo­rité,
Gloire à celui qui dit toute la vérité!

Votre dos perd son nom avec si bonne grâce,
Qu’on ne peut s’empêcher de lui don­ner rai­son.
Que ne suis-je, madame, un poète de race,
Pour dire à sa louange un immor­tel blason.

En le voyant pas­ser, j’en eus la chair de poule,
Enfin, je vins au monde et, depuis, je lui voue
Un culte véri­table et, quand je perds aux boules,
En embras­sant Fanny, je ne pense qu’à vous.

Pour obte­nir, madame, un galbe de cet ordre,
Vous devez tor­tu­rer les gens de votre entoure,
Don­ner aux cou­tu­riers bien du fil à retordre,
Et vous devez cre­ver votre dame d’atour.

C’est le duc de Bor­deaux qui s’en va, tête basse,
Car il res­semble au mien comme deux gouttes d’eau,
S’il res­sem­blait au vôtre on dirait, quand il passe:
«C’est un joli gar­çon que le duc de Bordeaux!»

Ne faites aucun cas des jaloux qui pro­fessent
Que vous avez placé votre orgueil un peu bas,
Que vous pré­su­mez trop, en somme de vos fesses,
Et sur­tout, par faveur, ne vous asseyez pas!

Laissez-les racon­ter qu’en sor­tant de calèche
La brise a fait voler votre robe et qu’on vit,
Écrite dans un coeur trans­percé d’une flèche,
Cette expres­sion tri­viale: «A Julot pour la vie.»

Laissez-les dire encore qu’à la cour d’Angleterre,
Fai­sant la révé­rence aux sou­ve­rains anglois,
Vous êtes, pata­tras! tom­bée assise à terre:
La loi de la pesan­teur est dure, mais c’est la loi.

Nul ne peut aujourd’hui tré­pas­ser sans voir Naples,
A l’assaut des chefs-d’oeuvre ils veulent tous cou­rir!
Mes ambi­tions à moi sont bien plus rai­son­nables:
Voir votre aca­dé­mie, madame, et puis mourir.

Que jamais l’art abs­trait, qui sévit main­te­nant,
N’enlève à vos attraits ce volume éton­nant.
Au temps où les faux culs sont la majo­rité,
Gloire à celui qui dit toute la vérité!

Georges Bras­sens

La Picardie

Bien­ve­nue en Picar­die
Des vacances tou­jours réus­sies
Venez res­pi­rer le grand air
Der­rière la cen­trale nucléaire
Bien­ve­nue en Picar­die
La cote d’Azur a moi­tié prix
Plus de place dans le cam­ping
Il faut dor­mir sur le par­king
Onze mois de l’année
Pas­sée pas­sés à tra­vailler
Un repos bien mérité
Vive les congés!
Congés payés!
Acci­dent mor­tel
Porte de la cha­pelle
La cara­vane est rui­née
et la grand mère est (couic!)
Enter­rée!
Oui enter­rée en Picar­die
Enter­rée en Picar­die
Fini les vacances pour Mamie
Elle qui aimait tant les fleurs
Elle a d’la chance dans son mal­heur
Enter­rée en Picar­die
C’est le bon­heur pour la vie
Pas de pro­blème pour l’enterrement
L’assurance marche… a 100%!
Apres le cime­tière
Un bon pla­teau d’fruits d’mer
Au res­tau­rant du port
Peut être qu’on a eu tort
Sur la plage après midi
Le doute n’est plus per­mis
On cours a la phar­ma­cie voila la pluie
Quel ennui en Picar­die! (x2)
Quel ennui en Picar­die
Pas de soleil aujourd’hui
Les jour­nées ne sont pas si mièvres
Aujourd’hui on a de la fièvre
Quel ennui en Picar­die
Il faut ren­trer sur Paris
Plus que six mois de cal­vaire
En atten­dant…
Les sports d’hiver en Picardie!


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