Sans rentrer dans le débat des idées (pour l’instant, je m’économise) c’est l’apparente contradiction du personnage.
Je l’avais découvert à l’occasion de son livre «le premier sexe» chez Ardisson. Son entrée sur le plateau, tout sautillant avec le sourire de l’enfant qui vient de réaliser son reve. On est content pour lui. J’imagine le sourire de mon fils si je lui annonçait que je lui offrait la dernière Playstation ou même le mien si ma copine me proposera un nuit à trois avec sa meilleure amie.
Plus c’est gros plus ça passe, en surfant sur la vague de nostalgie de l’ordre ancien, vague initiée par Finkelkraut et consorts, il peut enfin atteindre la notoriété et enfin exister ! La polémique, le syndrôme «seul contre tous». Il a trouvé le filon. A la manière d’un Soral qui avait à son époque séduit le même Ardisson.
Autant Soral m’avait un temps amusé par ses propos provocateurs (un temps), autant quand Zemmour se met à parler du temps regretté où l’homme en avait dans le bénouze, on a du mal.
Est-ce l’aspect un peu précieux et efféminé du personnage ? Je crois qu’il y a de ça. Il faudrait demander à des femmes. J’ai du mal que les femmes attirées par le genre de male tel que regretté par Zemmour, soit attirée par ce dernier.
On sent de l’aigreur chez lui et la hargne des petits. Car je dirais à la Zemmour, «on sait très bien» que les petits ont moins d’assurance que les personnes de grande taille (Obama/Sarkozy). Par nature plus faible, le petit doit déployer plus d’effort pour se faire accepter, pour séduire, pour faire sa place.
D’ailleurs pour continuer le parallèle entre Soral et Zemmour, le premier ne regrette pas le temps passé où la femme était à sa place, il dit qu’il est macho un point c’est tout. Il n’a pas besoin que ce soit «établi» pour l’être. Le second regrette le temps passé car c’est seulement dans un cadre quasi-legal (la femme doit obéir à l’homme) qu’il peut espérer avoir un semblant de domination à l’égard du «second» sexe.
Courageux Zemmour ? On pourrait le penser puisqu’il est souvent seul contre tous. Il se donne une attitude quasi-christique, que ce blog renforce d’ailleurs. Pour ma part je pense que les motivations sont plus vénales. Ce qui est en accord avec la pensée Zemmourienne pour qui l’homme est foncièrement mauvais. Il y a d’ailleurs là un paradoxe du personnage à creuser, mais je n’ai pas le temps aujourd’hui. Pour en revenir à son courage, il reste malgré tout sélectif dans son combat des communautarismes. Il ne manquerait plus qu’il se fasse traiter d’antisémite.
… À suivre…
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