Archives de la catégorie : Biographies

Par un souci d’exactitude historique, je devais me pencher sur la vie de certains de penser personnages historique afin de rétablir la vérité parfois occultée ou simplement déformés et de vous proposer un certain nombre de biographies. Outre celles de personnages célèbres, tels Faraday, Galvani, Pascal, Baudelaire, Homère ou Brejnev, vous y trouverez aussi celle d’oubliés de l’Histoire, telle la cantatrice muette à l’origine de la Révolution Belge de 1830 ou la vie du véritable inventeur de Golf qui était Marseillais et non pas Anglais. Vous pourrez aussi y trouver celle de personnage mythologiques, tel celle d’Égée enfin terminée.

Jérôme Bosch

Il faut vrai­ment être dérangé pour por­ter un cha­peau aussi ridicule.

Jeroen
Jérome Bosch est un peintre néer­lan­dais que les Néer­lan­dais appellent Hye­ro­ni­mus Bosch ou encore Jhe­ro­ni­mus Bosch ce que l’on pour­rait tra­duire par Jérôme Dubois si l’on est de mau­vaise foi puisque la tra­duc­tion lit­té­rale serait Jérôme Bois comme le font d’ailleurs les espa­gnols qui l’appellent Jero­nimo El Bosco, qui se tra­dui­rait lit­té­ra­le­ment en fran­çais par Jérôme Le Bois. L’Espagne qui expose sa plus célèbre toile au Musée du Prado qui en espa­gnol s’appelle Museo del Prado que l’on aurait pu tra­duire en fran­çais par le Musée du Pré mais que les Fran­çais dési­gnent par Musée du Prado. Signa­lons, par paren­thèse que le Musée du Pré ne pré­sente aucune toile de Mar­cel Duchamp ce qui est fort dom­mage. Enfin, à l’époque sou­li­gnons que les espa­gnols l’appelait Gero­nimo Bosco (nous sou­li­gnons comme pro­mis) est la tra­duc­tion lit­té­rale de Hye­ro­ni­mus Bosch.Tout ceci nous amène à faire les deux remarques importantes :

- d’où vient cette manie fran­çaise de ne tra­duire qu’à moi­tié les noms ?
– nous sommes très déçu d’apprendre que le légen­daire chef apache s’appellait en fait Jérôme.
– tout ça ne nous dit tou­jours pas qui est vrai­ment Jérôme Bosch, ce qui fina­le­ment nous fait trois remarques.

Giro­lamo
Nous pas­sons volon­tai­re­ment sous silence, sur le fait que les Ita­liens l’appellèrent suc­ces­si­ve­ment Hye­ro­nimo Boschio, Giro­lamo Boschi Fia­mengo ou encore Bosco di Bal­duc pour l’appeller fina­le­ment aujourd’hui Hye­ro­ni­mus Bosch. Ce qui nous amène à faire les deux remarques sui­vantes :
– les Ita­liens ne savent pas ce qu’ils veulent (il n’y a qu’à voir avec Ber­lus­coni),
– les Ita­liens sont nuls en logique car  il n’existe qu’un seul Jérôme Bosch donc il est inutile de pré­ci­ser qu’il est fla­mand,
– les Ita­liens sont nuls en géo­gra­phie car Hye­ro­ni­mus Bosch était en fait Hol­lan­dais d’origine ger­ma­nique,
– les Ita­liens sont nuls en langues car dési­gner Jero­nimo El Bosco par Bosco di Bal­duc revient à dire lit­té­ra­le­ment Bois de Bois-le-Duc, ce qui est com­plè­te­ment ridi­cule,
– tout ça ne nous dit pas qui était vrai­ment Jero­nimo El Bosco, ce qui nous fait cinq remarques finalement.

C’est beau, c’est Bosch
Afin d’être com­plet, il serait hon­nête de pré­ci­ser qu’en réa­lité son vrai nom est Jeroen Antho­nis­zoon van Aken, c’est-à-dire Jérôme fils d’Antony d’Aix-la-Chapelle, ce qui est ridi­cule pour un artiste convenons-en.  Enfin ceci nous amène aux deux remarques sui­vantes :
– As-t’il pris le nom de Bosch en réfé­rence à sa ville natale ‘s-Hertogenbosch ou par honte de ses ori­gines alle­mandes ?
– les Alle­mands ne s’attribuent aucune gloire de l’origine ger­ma­nique de Jérôme Bosch. On s’en étonne ;
– les Anglais n’ayant aucune gloire à tirer du per­son­nage n’ont pas poussé l’outrecuidance de l’appeler Jerome Wood. N’est-ce pas là une fois de plus une démons­tra­tion évi­dente de  la per­fi­die anglaise ?
– Pour­quoi écrivons-nous ce billet à la deuxième per­sonne du plu­riel alors qu’il n’y a qu’un père désoeu­vré ?
– Tout ça ne nous dit pas qui était vrai­ment Jeroen Antho­nis­zoon van Aken, ce qui nous fait au final cinq remarques.

Rem­plis­sage
A ce stade de cette bio­gra­phie, vous devez en droit de vous deman­der si ces digres­sions, au demeu­rant très inté­res­santes, ne sont ne sont pas là pour mas­quer un manque fla­grant d’inspiration et éti­rer labo­rieu­se­ment la lon­geur de ce billet se trou­vant la caté­go­rie Bio­gra­phies où le lec­teur peut légi­ti­me­ment s’attendre à une prose plus consé­quente, faite de plu­sieurs para­graphes avec des titres, etc. Ce qui nous amène à faire les deux remarques sui­vante :
– c’est bien­tôt fini  ?
– Mais tout ça ne nous dit tou­jours pas qui était vrai­ment Giro­lamo Boschi Fia­mengo, ce qui nous fait deux remarques ! Youpi !

J’ai Bosch cher­ché…
Alors voilà, Jérôme Bosch est née  vers 1453 et est mort quelque part vers 1516, on ne sait pas très bien. Recon­nais­saons quand même que c’est bien pra­tique car nous pou­vons le caser n’importe dans le calen­drier.
On croit qu’il a peint trente-trois tableaux, mais peut-être pas. On peut légi­ti­me­ment pen­ser en regar­dant ses tableaux que Jerôme Bosch était un peu dérangé, mais quand les autres jouent ainsi avec votre nom avouez qu’il a de quoi deve­nir cin­glé.
Ce qui nous amène à nous poser la ques­tion sui­vante : que sait-on de Jérôme Bosch ?

Pas grand chose en fait.

Charles Dickens

En ces temps de grande incer­ti­tudes sociales où la rébel­lion couve un peu par­tout, y com­pris chez les socia­listes, c’est dire, qu’il me soit per­mis  de retra­cer (briè­ve­ment quand même, j’ai pas que ça à foutre non plus) la vie du grand rebelle que fut Charles Dickens.

Car à l’instar de Vic­tor Hugo, Emile Zola, le Sous-Commandant Mar­cos ou Michel Sar­dou, Charles Dickens fut lui aussi un grand révolté.

Dès sa nais­sance Charles avant même d’avoir son nom, se révolta en hur­lant son indi­gna­tion d’être ainsi arra­ché à la dou­ceur et le cha­leur amnio­tique du ventre de sa mère.

Peu après il se révolta lorsqu’on l’arracha au sein mater­nel pour lui don­ner des bibe­rons. Sa force de carac­tère le condui­sit à se révo­le­ter de façon quasi-permanente  contre la soupe qu’on ten­tait de lui faire avaler.

Ce n’est qu’une fois l’âge adulte atteint qu’il se com­mença à publier des romans révol­tés à carac­tère social, qui à defaut de chan­ger la situa­tion sociale des pauvres, finit par lui assu­rer un confor­table revenu.

Une fois devenu riche il s’évertua à dis­sé­mi­ner sa révolte au tra­vers de lec­tures publiques. Il alla même jusqu’à apprendre à sa femme de ménage les fon­de­ments de la révolte en lui défon­çant le fon­de­ment justement.

Riche et repu il tente de se révol­ter contre la mort le 9 juin 1870. En vain.

P.S.: pas la peine de vous révol­ter, je vous avait bien dit que je serais court.

Egée

Avant-propos

Cher lec­teur, chère lec­trice, à la lec­ture du titre de cette bio­gra­phie, tu te demandes légi­ti­me­ment si je n’ai pas choisi de racon­ter la vie d’Egée dans le seul but d’aligner des calem­bours tous plus lamen­tables les uns que les autres. Vais-je mas­sa­crer l’histoire de ce per­son­nage emblé­ma­tique de la mytho­lo­gie grecque juste pour ça ? Je vais me géner, tiens.

Égée nait

Égée, per­son­nage de la mytho­lo­gie grecque, fut roi de Mégare par son père et roi d’Athènes par sa mère, mais devint sur­tout célèbre  pour être le père de la mer qui porte son nom et le père de Thé­sée, un autre per­son­nage de la mytho­lo­gie grecque[1] .

L’enfance d’Égée ne fut pas par­ti­cu­liè­re­ment heu­reuse, en rai­son de son nom un peu pro­pice aux calem­bours faciles. Il  dut en effet subir les moque­ries conti­nuelles de ses trois frères : Nisos, Pal­las et Lycos. Un exemple est cette fois où Égée avait perdu du poids suite à un régime et alors que sa mère le féli­ci­tait ses frères lui sor­tirent :  Depuis qu’il a perdu du poids …il se sent plus l’Égée.

Mais ce genre d’épreuve, ça vous forge un carac­tère et c’est tout natu­rel­le­ment qu’il prit la suc­ces­sion de son roi de père même si la rai­son prin­ci­pale c’est qu’il était l’aînée de la famille.

Des Jeux Mégares au Mont Parnasse

Devenu roi de Mégare, de ban­lieue d’Athènes, il consa­cra son éner­gie à deux tâches prin­ci­pales : recon­qué­rir Athènes d’où son père fut chassé et conce­voir un héri­tier. Pour sa pre­mière tâche, quel meilleur moyen que le sport pour exal­ter les fier­tés imbé­ciles qu’elles soient natio­nales, régio­nales voire com­mu­nales ?  Il créa donc les Jeux Mégares qui per­mirent d’enflammer la fibre patrio­tique de ses sujets. Ces jeux furent un suc­cès pour Egée car Mégare rem­porta six médailles grâce à six jeunes Mégares  ; c’était plu­tôt un bon résul­tat. Cette for­ma­lité effec­tuée, il ne lui res­tait plus qu’à décla­rer la guerre à Athènes.

Pour la deuxième tâche, les choses étaient plus com­pli­qués. Bien qu’il mit Meta, sa pre­mière femme, un nombre incal­cu­lable de fois, elle ne tom­bait tou­jours pas enceinte. Son père, Hoplès, pes­si­miste par nature, lui avait pour­tant dit qu’il n’y avait aucun espoir.  Par dépit, il la répu­dia et Meta ter­mina sa vie ron­gée par le cha­grin, recro­que­villée sur elle même. Cer­tains disaient d’elle : la pauvre Meta se tasse.

Égée pris par la suite pour épouse Chal­ciope. Les Chal­ciope étaient belles par nature, mais celle-ci était vrai­ment une belle Chal­ciope. Elle fut pour­tant inca­pable de lui don­ner un héri­tier. Dépité, il décida d’aller gra­vir le Mont Par­nasse[2] afin de se rendre à Delphes et consul­ter l’Oracle de Delphes qui l’accueilli à ces paroles: allonge-toi, mon gar­çon S’ensuivit le dia­logue sin­gu­lier entre les deux hommes :

«bon explique-moi main­te­nant, tu viens de tuer ton père c’est bien ça ?

- heu, non…

- d’accord, mais tu aime­rais bien le tuer, non ?

- mais…

- T’inquiètes. C’est nor­mal. On passe tous par là . Et tu veux le tuer pour pou­voir sau­ter ta mère ? j’ai bien saisi le pro­blème, non ?

- Mais enfin ! Je viens juste parce que je n’arrive pas à avoir d’enfants et je venais te deman­der conseil.

- Ah ! Bon… Mais fal­lait me le dire tout de suite…Excuse-moi, je viens de voir Œdipe à l’instant et ses his­toires m’ont perturbé .

- je m’en fous d’Œdipe   ! Moi je viens pour.…

- Dis, gamin, tu aurais entendu ce qu’il a fait. Incroyable ! Il m’a donné tous les détails ! Il y a des trucs que j’oserais même pas faire avec ma femme et lui il l’a fait avec sa propre mère, tu te rends compte.

- Alors, je…

- Une sacrée chau­dasse la Jocaste ! Sous ses airs de sainte nitouche, c’est une véri­table lionne. Et mal­gré son âge elle reste souple.

- Mais bor­del ! Je peux en pla­cer une, oui ?

- Par­don, par­don, fils. Allez-vas-y raconte-moi tout.

- Je m’présente je m’appelle Égée, j’voudrais bien réus­sir ma vie, être heureux…

- Eh, gamin ! Tu vas m’abréger ça ! J’m’en bat l’avoine de connaître toute ta vie !  J’ai pas que ça à foutre non plus.

- qu’importe le nombre de fois,en y met­tant toute mon ardeur, c’est mon fils, ma bataille.

- Je t’ai demandé d’abréger et arrête de chan­ter en me par­lant c’est ridi­cule !  Et puis en fait ces détails je les connais, je donne pas des oracles pour rien non plus. Je suis en prise directe avec Apol­lon, tu sai­sis ? Alors ta petite vie minable je la connais sur le bout des doigts et avant ta nais­sance même. Je sais qui tu es, Égée le roi de Mégare…du Nord. Hi, hi ! Pardonne-moi c’est plus fort que moi, les jeux de mots je peux pas m’empêcher. Mais on a du te le faire, non.

- Heu, non en plus Mégare se trouve à l’ouest. .

- Mince, c’est pas gagné avec toi.

- Je viens ici parce que je veux avoir un fils.

- Figure-toi que j’avais saisi avec ta chan­son à la con.  Vas-y, explique-moi seule­ment com­ment tu t’y prends.

S’en suit une longue expli­ca­tion d’Égée  racon­tant par avec moult détail  ses nom­breuses ten­ta­tives, mais ne comp­tez par sur moi pour tout vous racon­ter, bande d’obsédés. Après avoir écouté lon­gue­ment Egée, l’Oracle livra ses paroles « Tu ne dois en aucun cas délier le col de ton outre gon­flée de vin avant d’avoir atteint le plus haut degré d’Athènes. »

- Heu…c’est tout ce que vous avez à me dire ?

- Non.  Ça fera aussi 2000 drachmes.

- Quoi ! A ce tarif, soyez un peu plus expli­cite. J’ai d’autres choses à foutre que de résoudre des énigmes.

- Vise le trou du haut, pas celui du bas, bougre de connard ! Sinon t’y arri­ve­ras jamais ! T’as vrai­ment pas grand chose dans le citron. J’essaye de faire un peu de poé­sie, mais ça n’est pas appré­cié. Je me demande pour­quoi je me casse le cul, des fois.

- Alors, c’était seule­ment ça ? Je visais le mau­vais trou ? Je croyais pour­tant que je devais faire pareil qu’avec mes frères quand on jouait au Pla­ton et au Socrate.  Je me suis long­temps demandé à quoi ser­vait ce deuxième tr…

- Ça suf­fit, ne devient pas vul­gaire non plus. N’oublie pas mes 2000 drachmes. Si tu veux, je fais une ris­tourne de 10% si tu me racontes quelque chose, un rêve crous­tillant avec ta mère, par exemple. T’es vrai­ment cer­tain que tu n’as jamais eu envie de cou­cher avec elle ?  T’as cer­tai­ne­ment fait des rêves éro­tiques au moins ? Allez, Raconte !

- J’y vais. Ciaos[3]

Après cet épi­sode,  très chargé en émo­tions et rap­porté avec un lyrisme qui m’étonne moi-même Égée repar­tit tout guille­ret et ren­con­tra Pit­thée, roi d’un calme olym­pien puisqu’il était sou­ve­rain de Tré­zène. Ce der­nier l’introduisit  à sa fille Ethra et l’invita à l’introduire lui-même plus tard dans la nuit. Se sou­ve­nant vague­ment des paroles de l’Oracle, il se mit à boire plus que de rai­son afin de se pré­pa­rer à sa nuit de noces. Il n’eut aucun sou­ve­nir de ce qui arriva. A son réveil, Ethra lui annonça qu’elle était enceinte. Egée res­senti un malaise de ne pas se sou­ve­nir de ce qui aurait du être une nuit mémo­rable pour lui. Il ignora cer­taines rumeurs disant que le véri­table père était Poséi­don. Il n’en fit rien, d’une part il tenait à être au mieux avec le Pan­théon et d’autre part il ne pou­vait pas ima­gi­ner qu’elle se soit fait faire un enfant dans le Dodécanèse.

Ethra, mère en short

Le fils de cette union, Thé­sée, allait deve­nir plus célèbre que son père, et à l’instar de ce der­nier son enfance ne fut pas non plus de tout repos. En effet, Thé­sée est la vic­time de quo­li­bets : Ethra mère elle suce les ours, Ethra mère en short, … Je conti­nue­rai bien mais c’est rigolo sur­tout la pre­mière fois.  Égée qui déci­dé­ment n’était pas très malin,  au lieu de lui offrir une gour­mette avec ses ini­tiales , offrit à son fils des san­dales de taille 45 et une épée dorés, his­toire  de pou­voir l’identifier s’il le per­dait de vue.

Assis Égée ! 

Égée décida ensuite de retour­ner vers Mégare. Ce fut un périple long et par­semé d’aventures mais un peu chiantes pour que je vous raconte tout ici. En résumé, il fut fait pri­son­nier mais réus­sit à s’enfuir suc­ces­si­ve­ment de Cas­sos et Kara­pa­thos (à ne pas confondre avec Kar­pha­tos l’ile de Dra­ku­los). Il passa par l’île de Rhodes, où il devint riche dans la petite ville de Casi­nos connue aussi comme Rhodes la For­tune. Il finit par se poser à Mégare, ou régnait son frère Nisios et s’installa chez son frère Pal­las qui pos­sé­dait une somp­tueuse qu’il appe­lait non sans emphase le Pal­las Hotel.

Égée : la mémoire qui flanche

C’est à Mégare que sa mémoire com­mença à lui jouer des tours. Tout d’abord, il oublia bien vite sa femme, le jour où Médée se pré­senta. Celle-ci se retrouva vite enceinte d’une reje­ton Medos. Lorsque Thé­sée décida d’aller rejoindre son père, ce der­nier ne reconnu ni les san­dales ni l’épée et se laissa convaincre par Médée de le sup­pri­mer qui ne voyait pas d’un bon oeil l’arrivée de l’héritier. désœuvrer

Col­chide dans les près

Thé­sée par­vint par deux fois à échap­per au com­plot de sa belle-mère qui de rage et par crainte de repré­sailles s’enfuit vers Col­chide afin de vivre de nou­velles aven­tures. Ce départ plon­gea Egée dans un grand déses­poir. Il se jeta à corps perdu dans la cui­sine. Une cui­sine grasse des­ti­née à rem­plir son esto­mac afin de com­bler le vide laissé dans son cœur.  On pou­vait entendre par­tout dans Mégare : il lui faut du beurre à l’Egée. Mais rien n’y fit. Égée se lan­guis­sait  de déses­poir.  Cer­tains soir, Égée criait, criait. On dîne ! Pour qu’elle revienne.

C’est alors qu’il finit par recon­naître les san­dales et l’épée et déclara à Thé­sée Zut,  je suis ton père ! C’est ce que j’essaye de te dire depuis des années connard, lui répon­dit son fils, excédé au point d’oublier le mini­mum de res­pect filial.

Et de colère il déclara : «Et puis, je m’emmerde ici ! Je vais me faire le mino­taure. Je mets les voiles !

- Oui mon fils va et mets des voiles blanches si tu es vic­to­rieux, dit alors Égée

Thé­sée secoua la tête et poussa un sou­pir d’exaspération.

Atten­dez ! Égée pas fini

Toute cette his­toire ce ne serait pas com­plète sans racon­ter la fin d’Égée. Après avoir vaincu le Mino­taure, Thé­sée décida de ren­trer sur Athènes mais oublia les recom­man­da­tions de son père et laissa les voiles noires sur son navire. Égée, voyant cela, fut pris d’un grand déses­poir et se jeta dans la  mer. On com­mença d’abord à l’appeler la Mer d’Égée, mais par la suite le nom fut changé en Mer Égée, allez savoir pourquoi.

Notes :

[1] Cette petit note, juste pour répondre aux accu­sa­tions de pléo­nasme que cer­tains ne man­que­ront pas de faire en disant que si Égée est un per­son­nage mytho­lo­gique alors son fils l’est tout autant. Je répon­drais tout d’abord que j’ai le droit d’écrire toutes les évi­dences et les pléo­nasmes qui me chantent d’une part et d’autre part … rien en fait.

[2] Fina­le­ment, j’y arrive. Vous voyez bien que le titre du para­graphe n’était pas sim­ple­ment un calembour.

[3] En effet, non content d’avoir piqué leur toute la mytho­lo­gie les latins ont aussi piqué aux Grecs cette inter­jec­tion des­ti­née à prendre congé. Il n’y a pas d’âge pour apprendre.

Alfred de Musset

T’as l’bonjour d’Alfred
Alfred de Mus­set naquit le 11 décembre 1810, de Victor-Donatien de Musset-Pathay homme de lettres et cultivé et de Edmée-Claudette-Christine Guyot-des-Herbiers femme de lettres et culti­vée. Ces der­niers eurent trois enfants, Paul éga­le­ment homme de lettres et cultivé et Charlotte-Amélie-Hermine dont on sait peu mais tout laisse à sup­po­ser qu’elle fut aussi femme de lettres et cultivée.

Dans un tel envi­ron­ne­ment on com­prend que le petit Alfred s’intéressa dès son plus jeune âge au vers. Mais il s’intéressa aussi très vite  aux verres. En effet, plus que son œuvre elle-même, ce qui frappe chez Alfred c’est sa pré­co­cité. Il rentre en sixième à Henri IV à l’âge de 9 ans et la même année il prend sa pre­mière cuite. C’est là qu’il se lia d’amitié avec le prince de Chartres fils du duc d’Orléans et qu’il per­dit ses pre­mières éco­no­mies ainsi que son pucelage.

Son bac­ca­lau­réat en poche, par pur esprit de rébel­lion, il essaya d’étudier la méde­cine, le droit et la pein­ture, mais l’hérédité était trop forte, il se résigne à  deve­nir à son tour un homme de lettres et cultivé.

Pen­dant que de Mus­set boit, Sainte-Beuve rit
Alfred de Mus­set fut un écri­vain roman­tique, en pleine époque roman­tique. Si aujourd’hui il n’est connu que par son œuvre lit­té­raire, à  son époque il était sur­tout connu dans les bor­dels pari­siens où il aimait à se pava­ner nu dési­gnant fiè­re­ment ses Trois Glo­rieuses, en hom­mage à la révo­lu­tion de juillet qui dura 3 jours et qui per­met­tra l’instauration de la Monar­chie de Juillet au mois d’août 1830. C’est là qu’il se lia d’amitié avec Sainte-Beuve et Vigny avec qui il par­ta­geait l’alcool, les femmes et quelques mycoses. Mais res­tant tou­jours rebelle, il renâ­clait au cénacle, cour sans la nom­mer qui s’était consti­tué autour de Vic­tor Hugo.

Sa pre­mière grosse décep­tion lui vient de sa pre­mière pièce de théâtre qui fut un échec cui­sant. Alfred est d’autant plus désem­paré qu’il ne peut se mettre à boire puisqu’il est déjà alcoo­lique confirmé depuis sa puberté.

Elle aimait se faire Mus­set
Une des ren­contre déci­sives d’Alfred de Mus­set fut celle avec George Sand. Est-ce ses grands yeux noirs ? Ce large visage blanc ? Ou parce qu’elle était une femme de lettres et culti­vée.  Mus­set fut l’amant de George Sand avec qui il vécu une véri­table pas­sion. Ces deux-là étaient fait pour se ren­con­trer car le roman­tisme était toute leur vie.

Pen­dant plu­sieurs mois, les amants furent tout bête­ment heu­reux  ce qui ne se fai­sait pas en pleine période roman­tique. Evi­dem­ment pour tout roman­tique qui se res­pect, l’amour ne sau­rait être qu’une source de grande souf­france et non de féli­cité.  C’est d’ailleurs à cette époque, que Bau­de­laire qui détes­tait déjà George Sand qui avait repoussé ses avances, se mit à détes­ter Alfred de Mus­set qui affi­chait trop son bon­heur à son gout.

Sou­cieux d’être dans l’air du temps, Alfred et George partent à Venise afin d’améliorer leur rela­tion roman­tique. Par chance, George tombe malade dès son arri­vée per­met­tant à Alfred d’aller tran­quille­ment pas­ser ses soi­rées dans les bor­dels véni­tiens pen­dant que le doc­teur Pagello soigne sa maî­tresse  Puis c’est au tour d’Alfred de tom­ber malade ce qui per­met au bon doc­teur Pagello de soi­gner Alfred et de jouer au doc­teur avec George. Les amants sont contents et peuvent se déchi­rer d’une belle manière romantique.

La pas­sion super-romantique qui les ani­mait causa moult rup­tures et sépa­ra­tions ce qui per­mit à Mus­set et à Sand d’écrire leurs plus beaux textes roman­tiques, même si ce qu’ils avaient écrit aupa­ra­vant n’était pas de la merde non plus. George Sand décida de par­faire sa dimen­sion roman­tique en se tapant, mais de manière roman­tique, le musi­cien polo­nais mais néan­moins roman­tique Fré­dé­ric Cho­pin. Ce der­nier est méprisé par Mus­set car bien que cultivé il n’est pas homme de lettres ce qui trans­pa­raît dans le bref échange épis­to­laire entre les deux. C’est la rup­ture définitive.

Et Mus­set s’émoussa
On a beau être roman­tique, ça ne nour­rit pas son monde au XIXème siècle, c’est la rai­son pour laquelle Alfred ren­tra  à l’Académie Fran­çaise à seule­ment 45 ans. Mal­heu­reu­se­ment le sta­tut d’immortel ne lui vau­dra pas grand chose puisqu’il mou­rut seule­ment deux ans plus tard.

Même s’il eut ten­dance à se la jouer roman­tique, il ne devint pas insup­por­table contrai­re­ment à Bau­de­laire. Et n’oublions pas ces paroles  de W.C. Fields : Quelqu’un qui est autant détesté pas Bau­de­laire ne peut pas être tout à fait mauvais. 

Simon Golfières

Intro­duc­tion
Une fois n’est pas cou­tume, nous sommes contraints de réta­blir la vérité his­to­rique bafouée par le détes­table Anglais et rendre la pater­nité du golf à son véri­table inven­teur : Simon Golfières.

Gol­fières de ses boules
Simon Gol­fières est né le 11 sep­tembre 1808 dans une grande famille bour­geoise des quar­tiers chics de Mar­seille. Enfant unique, il n’y a pas grand-chose à dire sur sa jeu­nesse sinon qu’il s’ennuie ferme. Une longue vie d’oisiveté lui étant offerte grâce à la for­tune de sa famille, Simon ne s’intéresse pas aux études qu’il juge autant ennuyeuses qu’inutiles. Dès qu’il le peut, il s’échappe de la demeure fami­liale pour aller traî­ner dans les quar­tiers popu­laires. Il se lie alors avec les gens du peuple dont l’accent coloré l’amuse. C’est lors d’une de ses esca­pades sur le Vieux-Port qu’il décou­vrit ce qui allait deve­nir une pas­sion chez lui : la pétanque.

Il pas­sait de longues heures à obser­ver ce sport si par­ti­cu­lier, jusqu’au jour où trem­blant il se ren­dit à la Fédé­ra­tion de Pétanque du Vieux-Port afin de s’inscrire comme membre, fiè­re­ment pourvu de sa paire de boules neuves et clin­quantes qu’il n’arrêtait pas d’astiquer fiévreusement.

D’abord méfiants par les manières un peu pré­cieuses du per­son­nage, les membres de la Fédé­ra­tion regar­dèrent avec inté­rêt ce jeune gar­çon à l’accent pointu qui sou­hai­tait se joindre à eux. L’enthousiasme de Simon était tel qu’il fut fina­le­ment accepté et put se lan­cer à corps perdu dans la pra­tique de ce noble sport. En dehors de la pra­tique même du jeu, il appré­ciait tout autant l’ambiance qui y régnait mais aussi tout le rituel autour : les longs moments pas­sés à lus­trer ses boules,  les sou­pe­ser, les cares­ser dou­ce­ment pour trou­ver d’éventuelles aspé­ri­tés et pro­cé­der de même avec les boules de ses com­pa­gnons de jeux afin de les com­pa­rer. La pétanque repré­sen­tait sa seule et unique pas­sion., il ne vivait plus que pour ça.

Seul héri­tier de la for­tune de ses parents, il pût à la mort de ceux-ci consa­crer ses jour­nées  à jouer, deve­nant un des membres les plus actifs et res­pecté de la Fédération.

Simon sucre les fraises avec sa canne
Mais le poids de ses boules et des années com­mença à peser et affecta de plus en plus la jovia­lité du pétu­lant sep­tua­gé­naire qu’il était devenu. S’il arri­vait encore à sor­tir et bien tenir ses boules il lui était était presque devenu impos­sible de tirer et sa pré­ci­sion en poin­tage s’en res­sen­tait. Mais le Pèreu Simong comme l’appelaient affec­tueu­se­ment ses com­pa­gnons était un obs­tiné. Il finit par se faire accom­pa­gner par son domes­tique Jean-Jacques Cad­dit qui l’aidait à por­ter son lourd maté­riel, ses mains étant occu­pée à tenir sa canne, acces­soire désor­mais indis­pen­sable,  et se main­te­nir le dos.

Un jour, alors qu’une boule lui échappa des mains, dans un accès de rage, il prit sa canne à l’envers et donna un violent coup dans sa boule. La canne se brisa net, mais Simon Gol­fières eut un éclair de génie et se fit fabri­quer une canne en acier afin de l’utiliser pour lan­cer ses boules. Il espé­rait ainsi pou­voir reprendre la pra­tique de son sport. Ses com­pa­gnons bien qu’un peu sur­pris et amu­sés le lais­sèrent jouer et n’osèrent rien à celui qui fut un des meilleurs joueurs de Mar­seille. Mais la beauté du jeu et la pré­ci­sion  s’en trou­vaient affec­tées à tel point qu’ils durent se résoudre, la mort dans l’âme, à l’exclure de la Fédération.

Dégoûté, Simon se retira dans la demeure fami­liale. Il pas­sait ses jour­nées dans son jar­din à taper rageu­se­ment dans ses boules avec sa canne. Mais les rhu­ma­tismes s’accommodèrent mal du choc entre sa canne métal­lique et ses boules faites du même bois. C’est alors que par dépit il com­mença à taper dans le cochon­net, qu’il envoyait hors des limites de sa pro­priété pour­tant immense, pro­vo­quant des dégâts alen­tours ainsi que la démis­sion de son domes­tique, fati­gué de pas­ser ses jour­nées  à recher­cher le cochon­net. Il prit alors à son ser­vice un valet écos­sais Jack O’Caïdy séduit par la simi­la­rité patro­ny­mique. Il put conti­nuer à consa­crer ses jour­nées à taper dans le cochon­net, pre­nant un plai­sir gran­dis­sant à cau­ser des dégâts chez ceux qui l’avaient rejeté. Les dégâts des balles de Gol­fières ampli­fièrent tant le mécon­ten­te­ment que la popu­la­tion fit alors pres­sion pour chas­ser l’octogénaire enragé.

L’Écosse tard
Il par­tit sans regret devant l’ingratitude de ceux qui l’avaient encen­sés et à qui il avait payé un nombre consé­quent de pas­tis. Il com­prit la dure leçon que l’on doit naître Mar­seillais pour pou­voir être tota­le­ment accepté. Dési­reux de s’éloigner le plus pos­sible de cette ville ingrate, il acquit sur les conseils de Jack O’Caïdy un immense domaine dans les High­lands d’Écosse.

Devant l’immensité du pay­sage, et n’ayant plus fenêtres à bri­ser Simon Gol­fières se fit faire plu­sieurs plu­sieurs trous ou il ten­tait de mettre le cochon­net, bien que dans la plu­part des cas il devait s’y reprendre à plu­sieurs fois. Sa vue n’étant plus ce qu’elle était, Jack O’Caïdy ins­talla des petits dra­peaux près de chaque trou. Ce der­nier, que Simon appe­lait affec­tueu­se­ment désor­mais “mon Cad­dit” en sou­ve­nir de son ancien valet, ne le quit­tait désor­mais plus et l’accompagnait des jour­nées durant por­tant ses cannes ses balles et le reste tout en gar­dant ce flegme et ce silence si carac­té­ris­tique des domes­tiques anglo-saxons.

La fin, O’Caïdy, O’Caïda
Simon Gol­fières conti­nua encore de nom­breuses années, mais à 97 ans il dut se résoudre à aban­don­ner. Il s’éteignit peu de temps après le 2 février 1901 en léguant toute sa for­tune à Jack O’Caïdy. Se retrou­vant ainsi désoeu­vré O’Caïdy repris l’activité de son défunt maître s’étant adjoint lui-même d’un valet nomme Henry O’Caïda. Lorsque ce der­nier lui demanda “Mais quel est donc cet étrange sport ? “ O’Caïdy hésita et en double hom­mage à son ancien maître qui ne sut jamais pro­non­cer cor­rec­te­ment son nom, il répon­dit : “le Golf”.

Le reste fait par­tie de l’histoire.

Lugi Galvani

Luigi Gal­vani

Luigi Gal­vani fait par­tie de ses grands génies qui ont mar­qué l’humanité. Ce der­nier fut tel que son nom devint un verbe, une méthode : la galvanisation.

Afin de cou­per court à toute méprise, nous ne par­lons pas de la méthode qui consiste à recou­vrir de zinc un métal et qui fut crée bien après. On sup­pose que l’obscur inven­teur de ce pro­cédé tech­nique, a sciem­ment uti­lisé à son pro­fit le nom du génial inven­teur afin d’attirer l’attention sur sa propre invention.

Mais reve­nons à Gal­vani, le sou­ve­nir qu’il laissa était celui d’un petit gar­çon enthou­siaste, enjouée et si gen­til si l’on se réfère au jour­nal de sa mère  : «mon petit Luigi est un petit gar­çon enthou­siaste enjouée et si gen­til.»  Mais rien ne pré­dis­po­sait cet enfant, à la limite ennuyeux, à un des­tin hors du com­mun. Mais alors qu’il n’avait que six ans, un évé­ne­ment allait faire bas­cu­ler sa vie. Encore enfant unique, son désir d’avoir un petit frère était deve­nait de plus en plus fort et ne le voyant pas venir, il se glissa un soir dans la chambre de ses parents où ces der­niers occu­pés jus­te­ment à com­bler ce désir ne l’entendirent pas entrer. Voyant ses parents affai­rés, et croyant bien faire, il s’approcha de du lit et hurla ses encou­ra­ge­ments à l’oreille de son père, «Vas-y papa ! Mets-là au fond ! Tu peux y arri­ver ! Je crois en toi !».

La fes­sée mémo­rable qu’il reçut, au lieu des féli­ci­ta­tions aux­quels il s’attendait au lieu de le refroi­dir déclen­cha chez lui une véri­table vocation.

Il mit des années à amé­lio­rer sa méthode d’encouragement, cher­chant à com­prendre la meilleure manière d’exalter un indi­vidu, le meilleur ton pour enflam­mer un groupe, les mots justes pour enfié­ver une foule. Ce ne fut pas facile tous les jours si l’on en croit la lettre qu’il adressa à sa mère le 12 jan­vier 1757 où l’on peut lire  «Ce n’est pas facile tous les jours». Les raille­ries de ses cama­rades de classe, l’agacement de ses pro­fes­seurs, la las­si­tude de sa famille, n’entamèrent pas sa voca­tion. Y com­pris le décès tra­gique de son petit frère tant désiré (ses parents ayant pris soin de vérouiller la porte de leur chambre) qu’il exhorta à faire du para­chute avec un para­pluie du haut du cam­pa­nile de Bologne.

Bien vite sa répu­ta­tion gran­dit et l’on fit appel à lui pour encou­ra­ger les réti­cents à tra­vailler plus pour gagner plus, les sol­dats à mettre de côté leur petite per­sonne devant l’intérêt de la patrie. Son suc­cès pris un telle ampleur que très vite le verbe gal­va­ni­ser ne tarda pas à faire son appa­ri­tion pour carac­té­ri­ser sa méthode si par­ti­cu­lière. La consé­cra­tion fut son entrée à l’Université de Bologne où il put ensei­gner l’art de gal­va­ni­ser, ayant obtenu la pre­mière chaire de galvanisation.

Mal­gré le suc­cès, Gal­vani, resta mal­gré tout et durant toute sa vie un homme de convic­tion. Il le démon­tra de manière écla­tante lorsqu’il refu­sera de gal­va­ni­ser les troupes d’un Napo­léon Bona­parte alors au som­met de sa puis­sance. Ce qui lui valu d’être exclu de l’Unversité. Il per­dit alors sa joie de vivre. N’arrivant même plus à se gal­va­ni­ser lui-même il mou­rut peu après le 4 décembre 1798.

La Corée du Nord

Afin de ne pas com­pli­quer inuti­le­ment les choses, nous n’avons pas men­tion­née les Centre-Coréens encer­clés par les Nord-Coréens et les Sud-Coréens.

Si vous dési­rez situer la Corée du Nord, elle se trouve au nord de la Corée du Sud, qui est elle aussi très facile à trou­ver car on la trouve exac­te­ment au Sud de la Corée du Nord. La habi­tants du Nord de la Corée du Nord s’appellent les Nord-Coréens tan­dis que les habi­tants de la Corée du Sud s’appellent les Sud-Coréens. Ce qui est vécu comme une très grand injus­tice pour les Est-Coréens et Ouest-Coréens qui s’estiment les grand per­dants puisque leur iden­tité propre n’est pas prise en compte.

On peut se per­mettre un paral­lèle avec la Flandre où il existe une Flandre occi­den­tale et une Flandre orien­tale, même si en vrai les Fla­mands de l’ouest sont à Lille en France tan­dis que les Fla­mands de l’est se trouvent à Ter­neu­zen aux Pays-Bas. Mais contrai­re­ment  à la Macé­doine, aucune vel­léité de séces­sion  n’est actuel­le­ment à l’ordre du jour, ce n’est donc pas demain que nous aurons une Corée de l’Est et une Corée de l’Ouest.

Signa­lons pour plus de clarté que si un Nord-Coréen reste Nord-Coréen va s’installer en Corée du Sud, il reste Nord-Coréen à moins de se faire natu­ra­li­ser dans lequel cas il devient Sud-Coréen même s’il retourne vivre en Corée du Nord. Afin de ne pas com­pli­quer la situa­tion les pays ne recon­naissent pas la double natio­na­lité, et il est par consé­quent impos­sible d’être à la fois Nord-Coréen et Sud-Coréen, ce que contestent évi­dem­ment les Est-Coréens et Ouest-Coréens.

Signa­lons encore que la rai­son de la par­ti­tion fut le ter­rain du début de la Guerre Froide il aurait été plus logique de par­ta­ger le Pays selon un méri­dien per­met­tant ainsi la repro­duc­tion de la par­ti­tion de l’Allemagne. Il y avait les Est-Allemands et les Ouest-allemands, même si pour le camp occi­den­tal les Ouest-Allemands étaient les Allemands.

Mises à part ces quelques consi­dé­ra­tions, la Corée du Nord pré­sente très peu d’intérêt y com­pris pour les grandes puis­sances du monde, puisque mal­gré la pos­ses­sion avé­rée d’armes de des­truc­tion mas­sive, de fré­quentes pro­vo­ca­tions, aucune inva­sion amé­ri­caine n’est à l’ordre du jour, aucune guerre ne semble se pro­fi­ler à l’horizon. À peine une place de choix dans l’axe du mal. On peut sup­po­ser que c’est ce manque d’intérêt de la part des occi­den­taux qui pousse les diri­geants Nord-coréens à des décla­ra­tions de plus en plus incen­diaires dans le seul désir d’exister. En vain.

Même les orga­ni­sa­tion huma­ni­taires boudent ce pays mal­gré les efforts des auto­ri­tés qui ont réussi à orga­ni­ser une famine plu­tôt bien réus­sie et une pros­ti­tu­tion à des prix défiant toute concurrence.

Ginette Lacarpe

Vie et mort de Ginette Lacarpe

De toutes les chan­teuses lyriques, Ginette Lacarpe est sans doute la plus sin­gu­lière puisqu’elle fut la pre­mière chan­teuse lyrique authen­ti­que­ment muette. Pour­tant, rien ne pré­dis­po­sait cette jeune et joyeuse infir­mière de l’armée à deve­nir ce per­son­nage hors du com­mun. C’est en août 1823 lors de la Bataille du Fort du Tro­ca­déro que le des­tin de Ginette bas­cula. Elle fut vic­time d’une balle per­due qui endom­ma­gea irré­mé­dia­ble­ment ses cordes vocales. Cette bles­sure fut d’autant plus désas­treuse puisque cette belle et grande jeune femme était dotée d’un organe qui aurait pu riva­li­ser avec les plus grandes vedettes de l’art lyrique de l’époque. Son tra­vail en pâtit, puisqu’elle sa voix contri­buait à part égale au réta­blis­se­ment des bles­sés que les soins médi­caux pro­di­gués et les mili­taires, ingrats com­men­cèrent à se plaindre du tra­vail de Ginette.

Celle que l’on appe­lait désor­mais dans l’armée,  la Grande Muette fut remer­ciée sans un mot. Devant tant de mal­chance, nom­breux sont ceux qui auraient som­bré dans la dépres­sion et la mélan­co­lie. Mais c’était sans comp­ter sur la déter­mi­na­tion et la force de carac­tère de Ginette qui refusa de se lais­ser abattre. À l’instar de Bee­tho­ven qui fut un grand com­po­si­teur mal­gré sa sur­dité, elle fit le pari fou de deve­nir chan­teuse lyrique mal­gré son mutisme.

À la force du poi­gnet, elle amé­liora le lan­gage des signes afin de trans­po­ser le plus fidè­le­ment pos­sible les plus grandes œuvres lyriques. Il fal­lut beau­coup d’obstination à Ginette Lacarpe pour embras­ser la gloire à laquelle elle aspi­rait. Sa démarche sou­leva d’abord l’incompréhension quand ce n’était pas tout sim­ple­ment les moque­ries du public bien-entendant. Comme lors de la fameuse repré­sen­ta­tion de la Muette de Por­tici le 25 août 1830. Para­doxa­le­ment, c’est cette désas­treuse repré­sen­ta­tion connue comme le début de la révo­lu­tion Belge qui fit connaître inter­na­tio­na­le­ment Ginette Lacarpe.

De grands auteurs tels Arthur de La Feuille ou Oreste Coi, créèrent des opé­ras à sa mesure lui per­met­tant de déve­lop­per son talent. Ses inter­pré­ta­tions dans Omertà, le chant de La Carpe, Le silence des anneaux, Coupe-chique dans les près ne man­quèrent de déclen­cher des ton­nerres d’applaudissements d’autant plus impres­sion­nants que le public lui-même ne pou­vait pas les entendre.  Sans oublier La muette de Tche­khov, que ce der­nier écri­vit en hom­mage à cette grande artiste.

Elle pour­sui­vit ainsi une car­rière inter­na­tio­nale, mais l’âge et les rhu­ma­tismes com­men­cèrent à affec­ter ses per­for­mances et ses concerts n’attiraient plus que cer­tains ama­teurs éclai­rés. Le coup de grâce fût donné par l’immonde Tho­mas Edi­son, qui en inven­tant le pho­no­graphe ne fai­sait qu’allonger la liste de ses trop nom­breux méfaits en pro­vo­quant ainsi la désaf­fec­tion des salles de spec­tacle. Ses pres­ta­tions étant prin­ci­pa­le­ment visuelles Ginette Lacape se retrouva alors sans tra­vail aucun et c’est dans la misère qu’elle mou­rut le 25 mars 1878.

Blaise Pascal

Pas­cal aimait tel­le­ment l’Auvergne qu’il naquit à Clermont-Ferrand. Alexandre Via­latte

Por­trait de Pascal

Nais­sance de Pas­cal Blaise Pas­cal naquit en Auvergne pas très loin du centre de la France dans la ville très moyenne à  l’époque, de  Clair­mont,  qui allait deve­nir Clermont-Ferrant, ville deve­nue insup­por­ta­ble­ment moyenne offrant presque autant de dis­trac­tions que Mon­tar­gis, ville de la région Centre située légè­re­ment au Nord-Ouest de la France. On peut alors s’étonner que dans un uni­vers  moyen au-delà des limites du rai­son­nable et  insi­pide à l’extrême, un tel génie ait pu émer­ger. Pré­co­cité de Pas­cal Car à l’instar de Mozart,  Blaise Pas­cal fut aussi un enfant pré­coce, un véri­table génie. Cette pré­co­cité lui valait l’admiration sans bornes de la part de sa mère, admi­rable femme qui savait char­mer son entou­rage par sa voix enchan­te­resse,  la dou­ceur de ses yeux et sa poi­trine magni­fique. La pré­co­cité de Pas­cal se mani­festa alors qu’il n’avait pas un an. Il se réveilla en pleine nuit en hur­lant affolé d’avoir perdu sa tétine, acces­soire indis­pen­sable à son som­meil et par voie de consé­quence à la séré­nité des ébats amou­reux de ses parents. Sa mère accou­rut et se mit à cher­cher sa tétine tout en lui mur­mu­rant afin de l’apaiser: Mais où-est-elle la tututte à Blaise, où est-elle tom­bée la tututte à Blaise ? La colère du nour­ris­son redou­bla  et il se mit à hur­ler en agi­tant fré­né­ti­que­ment dans le vide ses bras et ses jambes : On dit pas la tututte à Blaise, on dit la tututte de Pas­cal, DE PASCAL !. Signa­lons que même en cette époque reculé où l’école ser­vait encore à apprendre, entre autre, à lire[1] , il était tout de même rare de trou­ver des bam­bins aussi poin­tilleux sur la gram­maire. La mère de Pas­cal Par cet évé­ne­ment les parents de Pas­cal consta­tèrent pour la pre­mière fois la pré­co­cité de leur reje­ton. Si tout le monde connait la ten­dance qu’ont cer­tains  parents à consi­dé­rer leur enfant sur­doué dès qu’il arrête de confondre un chien avec un tour­ne­vis ou qu’il ne cherche plus à man­ger ses excré­ments, dans le cas avéré de Pas­cal l’admiration mater­nelle se trans­forma en véri­table dévotion.Convaincue que le génie s’accompagne néces­sai­re­ment d’une cer­taine force de carac­tère, elle pen­sait que toute contra­riété pou­vait frei­ner le déve­lop­pe­ment excep­tion­nel de son reje­ton et du coup se refu­sait à toute forme de dis­ci­pline. Ainsi du matin au soir on pou­vait entendre le petit-déjeuner de Pas­cal est prêt à il fau­drait que tu manges la soupe de Pas­cal mon chéri . L’effet fut tel que lorsqu’il appris à écrire à l’âge de 2 ans, il se mit à éti­que­ter de manière obses­sion­nelle tout ce qui lui appar­te­nait : le pull de Pas­cal, le slip de Pas­cal, le savon de Pas­cal. L’école de Pas­cal On ima­gine ainsi que son inté­gra­tion à l’école ne fut pas de tout repos. Les pro­fes­seurs et les élèves d’abord amu­sés de voir ainsi éti­que­tés la règle de Pas­cal, la trousse de Pas­cal ou encore la gomme de Pas­cal, com­prirent bien vite que cette obses­sion n’était pas aussi inof­fen­sive qu’elle y parais­sait. Ainsi lors d’un récréa­tion, alors qu’un petit groupe hilare était en train de chan­ter une chan­son paillarde il déboula rouge de colère et se mit à crier : c’est pas la grosse bite à Dudule c’est la grosse bite de Pas­cal. DE PASCAL !!! tout en tré­pi­gnant fré­né­ti­que­ment. Les autres enfants aga­cés de se voir inter­rom­pus dans leur chan­son, se ruèrent sur lui au en hur­lant : On va lui faire sa fête à Pas­cal !. Le direc­teur de l’école de Pas­cal Cet épi­sode valut à sa mère d’être convo­quée à l’école, afin de la  noti­fier de l’exclusion tem­po­raire de son fils qui devien­drait per­ma­nente  si jamais cela venait à se repro­duire. «Mais que voulez-vous mon­sieur le direc­teur, un grand génie tel que celui de mon fils s’accompagne bien sou­vent d’un carac­tère hors du com­mun, plaida sa mère». Le direc­teur sub­ju­gué par tant d’amour filial, cette voix si douce, ces beaux yeux bleus et sur­tout cette poi­trine à faire dam­ner un saint, décida alors d’annuler sur le champ la sanc­tion même s’il était peu convaincu par les argu­ments de la mère à Blaise[2] . Les pre­miers écrits de Pas­cal Cette déci­sion allait cepen­dant cau­ser bien des sou­cis aux des ensei­gnants, qui devaient endu­rer les accès de colère de Pas­cal. Le direc­teur lui y voyait l’occasion de convo­quer régu­liè­re­ment la mère de Pas­cal[3] . Il est vrai que son atti­tude embar­ras­sait  les pro­fes­seurs qui s’accordait cepen­dant sur le génie de cet enfant à forte tête. Ainsi, alors qu’un jour il devait apprendre à jouer Le petit quin­quin à la flûte, il ren­dit un pavé de feuilles ayant pour titre le Traité des Sons de Pas­cal. Une autre fois, au cours de géo­mé­trie, lorsque le pro­fes­seur aborda le Théo­rème de Pytha­gore, arguant qu’il l’avait démon­tré, chez lui tout seul, il y a bien des années, il exi­gea que l’on l’appela   désor­mais le Théo­rème de Pas­cal . La mort de la mère de Pas­cal C’est alors que sur­vint une ter­rible épreuve pour Pas­cal : la mort de sa mère alors qu’il n’a que trois ans. Lors du ser­vice funèbre, il sur­prit une conver­sa­tion entre les ensei­gnants et le direc­teur de l’école  «Ah les nibards à la mère à Blaise», écu­mant de dou­leur et de rage, à moins que ce ne soit le contraire, il se jeta sur le direc­teur en hur­lant :  on dit les seins DE la mère DE Pas­cal. DE PASCAL !!! Pen­sées de Pas­cal La dis­pa­ri­tion de cette mère à l’affection sans limite et l’admiration sans bornes, à moins que ce soit le contraire, affecta dura­ble­ment Pascal,qui privé de celle à qui il pou­vait tout dire[9] et tout confier se mit à noter métho­di­que­ment tout ce qui lui pas­sait par la tête. Il ne sor­tait jamais sans son cahier sur la cou­ver­ture duquel il avait écrit sobre­ment : Pen­sées de Pas­cal . Il prit ainsi l’habitude de tout consi­gner et c’est ainsi qu’il rem­pli au cours de sa vie près de 3000 cahiers, dont les ori­gi­naux en ma pos­ses­sion,  consti­tuent la prin­ci­pale source de cette bio­gra­phie[4] . Le tri­angle de Pas­cal Nous pou­vons d’ailleurs lire à la date du 17 juillet 1631, alors qu’il est tout juste âgé de huit ans  : il est temps de perdre le puce­lage de Pas­cal et c’est ainsi qu’ayant suivi une fois son père, incon­so­lable depuis la dis­pa­ri­tion de la mère[5], il se retrouve dans un des bor­dels de Clair­mont. Cet épi­sode le mar­qua pro­fon­dé­ment. S’il fut rela­ti­ve­ment déçu par les seins de la pros­ti­tué, ce qui lui fit d’ailleurs noter dans son cahier les seins de la mère de Pas­cal étaient bien plus jolis[6il fut en revanche sub­ju­gué par le toi­son pubienne de la dame qu’il décou­vrait pour la pre­mière fois. C’est ainsi qu’il consi­gna : lorsqu’elle me dévoila la par­tie infé­rieure de son ana­to­mie je fus sub­ju­gué par ce tri­angle sombre, vers lequel je me sen­tait attiré, je devais le tou­cher, le sen­tir, le goû­ter. Je devais le pos­sé­der, il fal­lait qu’il soit mien ! Il devait deve­nir le tri­angle de Pas­cal. Habi­tuée à toute sortes d’excentricité mais pro­fes­sion­nelle avant tout, il s’entendit répli­quer : si tu veux mon lapin, tu peux l’avoir mais je te pré­viens c’est 200 francs la demi-heure. Un minute plus tard, dépité, il décou­vrit un nou­vel aspect de sa pré­co­cité. Les paris de Pas­cal Il se mit à écu­mer les bor­dels de Clair­mont. Se ren­dant vite compte qu’il allait devoir faire face à des pro­blèmes de tré­so­re­rie, il uti­lisa son talent  pour les mathé­ma­tiques pour se mettre au cal­cul des pro­ba­bi­li­tés en l’appliquant aux paris. Il put  ainsi de se consti­tuer rapi­de­ment un joli pac­tole lui per­met­tant de pour­suivre son train de vie. Signa­lons que les méthodes qu’il déve­loppa et dont il révéla quelques secrets à ses pro­fes­seurs lui per­mirent de ne pas être éjecté de l’école mal­gré l’absence de sa mère. Les MST de Pas­cal Il pas­sait donc de femmes en femmes, consi­gnant toutes ses expé­riences dans les pen­sées, effec­tuant des com­pa­rai­sons don­nant des notes etc. La diver­sité des poi­trines qu’il vit lui ins­pira d’ailleurs son traité sur les coniques, si l’on en croit ses notes[7] . Il va sans dire qu’à l’époque, un tel train de vie s’accompagnait de nom­breuses mala­dies, ce qui don­nait des dia­logues cocasses qu’il retrans­crit fidè­le­ment dans son cahier : - Dis mon lapin, tu sais que tu as refilé la  bléno à Chan­tal ? — Non j’ai refilé la bléno de Pas­cal à Chan­tal, la blénno de PASCAL !!! Le Lycée de Pas­cal Il conti­nua ainsi sa jeu­nesse, entre l’école, le bor­del et les tri­pots. Lorsqu’il ter­mina le lycée à l’âge de 12 ans, il exi­gea que l’on chan­gea le nom en Lycée de Pas­cal, ce qui lui fut évi­dem­ment refusé. Bien plus tard, la faveur lui fut fina­le­ment accor­dée et on bap­tisa le Lycée Blaise Pas­cal comme des mil­liers d’autres lycées en France. Le reste de la mort de Pas­cal C’est à par­tir de ce moment là, que Pas­cal fut tou­ché par la grâce et consa­cra le reste de sa vie à la foi et à la phi­lo­so­phie, autant dire qu’il ne fit plus rien digne d’intérêt ayant fina­le­ment accom­pli l’essentiel de son œuvre jusque là[8] . Il est mort le 19 août 1662 à l’âge de 39 ans. Lors de ses funé­railles lorsque le prêtre démarra son hom­mage par C’est une bien triste nou­velle que la mort à Pas­cal, ce der­nier se retourna dans sa tombe. …Pardon…se retourna dans la tombe de Pas­cal. DE PASCAL !!!

Notes :

[1] J’aurais pu digres­ser sur l’utilité de l’école aujourd’hui, mais d’une part ça m’ennuie et d’autre part ça m’emmerde. [2] Non ! La mère de Pas­cal. DE PASCAL !!! [3] Voilà, voila. [4] Des édi­teurs peu scru­pu­leux tels La Pléiade pré­tendent en avoir publié l’intégralité. [5] de Pas­cal ! DE PASCAL !!! Faut vous le dire com­bien de fois ? [6] Seins qu’il n’avait jamais cessé de téter pro­vo­quant une cer­taine jalou­sie de son père qui voyait ce ter­ri­toire jadis conquis, désor­mais réservé à l’usage exclu­sif de son fils. [7] C’est mar­rant les notes de bas de pages, ça fait aussi sérieux qu’un article de wiki­pe­dia. [8] Juste une der­nière petite note pour faire joli. [9] Le direc­teur de l’école quant à lui som­bra dans une dépres­sion. Oui je sais les notes ne sont pas dans l’ordre. Et alors ?

Sainte Etheldrede

La Grande-Bretagne à l’époque ridi­cule de l’Heptarchie.

Un peu d’histoire

Sainte Ethel­drede nous offre l’opportunité de nous pen­cher sur une période peu glo­rieuse de l’histoire de ces per­fides Anglais. Qu’elle en soit remer­cié rien que pour ça.

À cette époque l’Angleterre était com­po­sée de 7 royaumes.  Ces sept royaumes étaient le Wes­sex, l’Essex, le Sus­sex, le Kent, la Nor­thum­brie et la Mer­cie, ça va bien et vous ?

Cette période est peu rela­tée par les per­fides his­to­riens de la per­fide Albion car elle est fina­le­ment peu glorieuse :

  • elle rap­pelle l’invasion de l’île par les Germains
  • on ne dénombre  aucune guerre avec le royaume des Francs
  • les habi­tants de la Mer­cie (où se trouve main­te­nant Londres) étaient la risée des autres car il n’y  rien de plus ridi­cule pour un Angle que de se trou­ver au milieu.
  • le Sus­sex était si petit, qu’on l’appelait le petit Sussex
  • Les Angles n’avaient aucun ter­ri­toire à l’ouest (à gauche sur la carte) indi­quant que déjà à l’époque il n’y avait pas d’Angles de gauche et pleins d’Angles de droite.
  • les Jutes, habi­tants du Kent avaient une atti­tude par­ti­cu­liè­re­ment domi­nante sur ses voi­sins de l’Essex. On raconte même qu’il étaient pen­chés sur l’Essex.

En gros,  l’histoire de cette Hep­tar­chie est tel­le­ment ridi­cule que les per­fides his­to­riens anglais si habiles à maquiller l’histoire pré­fèrent tout sim­ple­ment ne pas le mentionner.

Sus­sex n’est pas trom­pex (pro­verbe angle)

C’est donc lors de cette période que vécut celle qui fut Reine par deux fois tout en res­tant vierge contrai­re­ment à sa soeur qui se maria avec le roi des Jutes et dut subir ses outrages. Mais c’est une autre histoire.

S’il nous ne nous est pas per­mis de dou­ter de la vir­gi­nité d’Etheldrede, scel­lant son mariage au Christ, nous pou­vons faci­le­ment sup­po­ser, l’époque tel­le­ment est tel­le­ment recu­lée et les fait invé­ri­fiables que nous aurions tort de nous en pri­ver, qu’elle se livrait à cer­taines pra­tiques que la morale réprouve quand même un peu.

Gorge pro­fonde

Même si je recon­nais que cette affir­ma­tion est en grande par­tie gra­tuite elles ne sont pas dénués de fon­de­ment. En effet, depuis sa cano­ni­sa­tion,  Sainte Ethel­drede est invo­quée pour les maux de gorge, car elle souf­frait soit-disant  d’une tumeur à la gorge qui l’indisposait. Or, après sa mort, cer­tains fidèles adeptes de Saint-Thomas, se prirent d’aller véri­fier et on ne vit aucune trace de la tumeur. Bien embê­tés, et his­toire de ne pas ter­mi­ner sur le bûcher, il firent cir­cu­ler la légende selon laquelle  qu’elle en fut gué­rie au moment de sa mort.

Mais on me la fait pas à moi.