Jeroen
Jérome Bosch est un peintre néerlandais que les Néerlandais appellent Hyeronimus Bosch ou encore Jheronimus Bosch ce que l’on pourrait traduire par Jérôme Dubois si l’on est de mauvaise foi puisque la traduction littérale serait Jérôme Bois comme le font d’ailleurs les espagnols qui l’appellent Jeronimo El Bosco, qui se traduirait littéralement en français par Jérôme Le Bois. L’Espagne qui expose sa plus célèbre toile au Musée du Prado qui en espagnol s’appelle Museo del Prado que l’on aurait pu traduire en français par le Musée du Pré mais que les Français désignent par Musée du Prado. Signalons, par parenthèse que le Musée du Pré ne présente aucune toile de Marcel Duchamp ce qui est fort dommage. Enfin, à l’époque soulignons que les espagnols l’appelait Geronimo Bosco (nous soulignons comme promis) est la traduction littérale de Hyeronimus Bosch.Tout ceci nous amène à faire les deux remarques importantes :
- d’où vient cette manie française de ne traduire qu’à moitié les noms ?
– nous sommes très déçu d’apprendre que le légendaire chef apache s’appellait en fait Jérôme.
– tout ça ne nous dit toujours pas qui est vraiment Jérôme Bosch, ce qui finalement nous fait trois remarques.
Girolamo
Nous passons volontairement sous silence, sur le fait que les Italiens l’appellèrent successivement Hyeronimo Boschio, Girolamo Boschi Fiamengo ou encore Bosco di Balduc pour l’appeller finalement aujourd’hui Hyeronimus Bosch. Ce qui nous amène à faire les deux remarques suivantes :
– les Italiens ne savent pas ce qu’ils veulent (il n’y a qu’à voir avec Berlusconi),
– les Italiens sont nuls en logique car il n’existe qu’un seul Jérôme Bosch donc il est inutile de préciser qu’il est flamand,
– les Italiens sont nuls en géographie car Hyeronimus Bosch était en fait Hollandais d’origine germanique,
– les Italiens sont nuls en langues car désigner Jeronimo El Bosco par Bosco di Balduc revient à dire littéralement Bois de Bois-le-Duc, ce qui est complètement ridicule,
– tout ça ne nous dit pas qui était vraiment Jeronimo El Bosco, ce qui nous fait cinq remarques finalement.
C’est beau, c’est Bosch
Afin d’être complet, il serait honnête de préciser qu’en réalité son vrai nom est Jeroen Anthoniszoon van Aken, c’est-à-dire Jérôme fils d’Antony d’Aix-la-Chapelle, ce qui est ridicule pour un artiste convenons-en. Enfin ceci nous amène aux deux remarques suivantes :
– As-t’il pris le nom de Bosch en référence à sa ville natale ‘s-Hertogenbosch ou par honte de ses origines allemandes ?
– les Allemands ne s’attribuent aucune gloire de l’origine germanique de Jérôme Bosch. On s’en étonne ;
– les Anglais n’ayant aucune gloire à tirer du personnage n’ont pas poussé l’outrecuidance de l’appeler Jerome Wood. N’est-ce pas là une fois de plus une démonstration évidente de la perfidie anglaise ?
– Pourquoi écrivons-nous ce billet à la deuxième personne du pluriel alors qu’il n’y a qu’un père désoeuvré ?
– Tout ça ne nous dit pas qui était vraiment Jeroen Anthoniszoon van Aken, ce qui nous fait au final cinq remarques.
Remplissage
A ce stade de cette biographie, vous devez en droit de vous demander si ces digressions, au demeurant très intéressantes, ne sont ne sont pas là pour masquer un manque flagrant d’inspiration et étirer laborieusement la longeur de ce billet se trouvant la catégorie Biographies où le lecteur peut légitimement s’attendre à une prose plus conséquente, faite de plusieurs paragraphes avec des titres, etc. Ce qui nous amène à faire les deux remarques suivante :
– c’est bientôt fini ?
– Mais tout ça ne nous dit toujours pas qui était vraiment Girolamo Boschi Fiamengo, ce qui nous fait deux remarques ! Youpi !
J’ai Bosch cherché…
Alors voilà, Jérôme Bosch est née vers 1453 et est mort quelque part vers 1516, on ne sait pas très bien. Reconnaissaons quand même que c’est bien pratique car nous pouvons le caser n’importe dans le calendrier.
On croit qu’il a peint trente-trois tableaux, mais peut-être pas. On peut légitimement penser en regardant ses tableaux que Jerôme Bosch était un peu dérangé, mais quand les autres jouent ainsi avec votre nom avouez qu’il a de quoi devenir cinglé.
Ce qui nous amène à nous poser la question suivante : que sait-on de Jérôme Bosch ?
Pas grand chose en fait.