Jacob Le Maire

Un vrai Le Maire
Pro­fi­tons de cette nou­velle année pour nous sou­ve­nir de ce grand explo­ra­teur que fut Jacob Le Maire. Mal­gré le scep­ti­cisme de cer­tains, je suis dans l’obligation de pré­ci­ser que Jacob Le Maire est bien un per­son­nage réel et que je ne m’en sert pas uni­que­ment pour ali­gner les mau­vais calembours.

Jacob Le Maire, comme son nom ne l’indique pas était hol­lan­dais, bien que né en 1585 à Anvers. À cette époque les fla­mants étaient néer­lan­dais et par­laient le fla­mand. De nos jours le fla­mand est belge et parle le néer­lan­dais. Pour en reve­nir à Jacob il était Le Maire par son père, selon la cou­tume qui veut que le fils porte le nom du père jusqu’à ce que des hordes enra­gées de fémi­nistes ne viennent tout cham­bou­ler  à tel point que l’on ne sait plus aujourd’hui si le patro­nyme vient du père ou de la mère, où de la tante notam­ment en Hol­lande où les moeurs sont spé­cia­le­ment relâ­chées. Mais je m’égare. Bref, le père Le Maire tenait son nom de ses ancêtres en Wal­lo­nie où le maire s’appelle le bourgmestre.

Très tôt et encou­ragé par son père, Jacob Le Maire fut très vite attiré par la mer, mais en bon Anver­sois renâ­clait à don­ner de l’argent aux Hol­lan­dais dont la Com­pa­gnie Néer­lan­daise des Indes Orien­tales récla­mait un droit de pas­sage au Cap de Bonne Espé­rance et par le détroit de Magel­lan ce qui ne repré­sente aucun inté­rêt. Il devra s’armer de patience puisqu’il fera toutes ses décou­vertes durant l’année 1616 qui fut l’année de sa mort, fai­sant sienne la devise : par­tir c’est mou­rir un peu.

Après avoir réussi à convaincre les com­mer­çants de la ville de Hoorn de leur payer deux navires, Jacob Le Maire fait sa pre­mière décou­verte le 16 jan­vier 1616 : le Kaap Hoorn que les per­fides anglais s’empressèrent de rebap­ti­ser Cap Horn. Salaud d’Anglais. Grâce à une géo­gra­phie par­ti­cu­liè­re­ment pro­pice dans la région; il en pro­fite pour décou­vrir quelques jours plus tard le Détroit Le Maire.

Au prin­temps de la même année, Le Maire arrive en Océa­nie où le nombre d’îles est lui aussi pro­pice aux décou­vertes. Il découvre donc les îles Le Maire, au large de la Papoua­sie. Ces îles abritent des vol­cans dont cer­tains sont encore en acti­vité, notam­ment le Bam et le Glup Glup.

Le Maire en tongs
Mais la plus grande décou­verte que fit Jacob Le Maire même si sa famille n’en reven­di­qua pas la pater­nité fut l’invention des tongs. Il faut savoir que Jacob Le Maire, avait un léger défaut il refou­lait des pieds. Le seul remède qu’il avait trouvé juqu’à consis­tait à man­ger force ails et oignons qui ne chan­geait en rien l’odeur de ses pieds mais qui détour­nait l’attention. Il ne pou­vait quit­ter ses bottes qui avec l’humidité et la cha­leur aggra­vait d’autatn le pro­blème.  A l’odeur pes­ti­len­cielle natu­relle de ses pieds s’ajoutait la macé­ra­tion d’une telle puan­teur que le plus fétide des fro­mage corse s’inclinerait en guise de res­pect. L’odeur attei­gnait un tel paroxysme que plu­sieurs ten­ta­tives de muti­ne­rie écla­tèrent. Jacob ne dut son salut que grâce aux sub­tiles tor­tures qu’il pui­sait dans son exem­plaire du mar­ty­ro­loge romain, et qu’il infli­gea aux mutins  Ce fut une dis­trac­tion qui dura certes un temps mais l’équipage gron­dait tou­jours et la source putride était tou­jours là.

Sou­cieux de pré­ser­ver son équi­page il se rési­gna à se pro­me­ner nu-pieds, mal­gré les mul­tiples échardes s’enfonçant dans ses pieds. Les bottes ser­vaient à pro­té­ger la réserve d’or d’où s’échappaient  des effluves qui tenaient éloi­gnés les plus cupides des mate­lots. La tra­ver­sée prit une tour­nure routinière.

La région étant par­ti­cu­liè­re­ment riche en soles-langues qui fai­saient le bon­heur des marins habi­tués habi­tuel­le­ment à des pois­sons moins fins. C’est en tra­ver­sant le pont , qu’il glissa sur une des soles dont le pont était jon­ché. En glis­sant son gros orteil alla se coin­cer dans les bran­chies du pois­son. Il vit alors que la sole res­tait fer­me­ment accro­chée par son pouce mal­gré la peau vis­queuse du pois­son. Il ne se rési­gna pas à uti­li­ser le mot sole qui désigne la semelle en Anglais — raclure d’Anglais —  mais le mot tong qui désigne la semelle en Néerlandais.

Il venait de faire cette brillante décou­verte, lorsqu’il aborda le 1 mai 1616 un ensemble d’îles encore incon­nues et non réper­to­riées, chaussé de ses tongs, il décidé de nom­mer cet ensemble les îles Tonga.

Le Maire meurt
Mal­heu­reu­se­ment, Jacob Le Maire fut arrêté au mois d’octobre et mis aux arrêts par des agents de la com­pa­gnie néer­lan­daise qui le mirent aux arrêts. Il mou­rut avant de reve­nir au pays le 31 décembre 1616. Son père furieux intenta un pro­cès à la Com­pa­gnie et obtenu la répa­ra­tion qu’il atten­dait : le rem­bour­se­ment des navires et de leur cargaison.

On lui recon­nut le détroit Le Maire, la décou­verte du Kaap Hoorn, le Détroit Le Maire  ainsi que la décou­verte des îles Tonga mais la pater­nité de son inven­tion qui allait deve­nir un phé­no­mène mon­dial lui échappa.

Le per­fide anglais n’hésite pas à affir­mer sans ver­gogne que le mot tong vient de l’anglais thong. Enflure d’Anglais. C’est tota­le­ment faut car thong (qui se tra­duit par lanière) désigne le string (qui se tra­duit par ficelle) qui reste cepen­dant aussi une for­mi­dable inven­tion. À bout d’argument, il arrive à l’Anglais de ten­ter de jus­ti­fier le nom de cette inven­tion du nom de la sole en anglais : tongue sole. Ordure d’Anglais.

Post-Scriptum pour briller en société
Les Qué­bé­cois prompt à se poser en défen­seur de la langue fran­çaise alors qu’ils uti­lisent le verbe che­cker dési­gnent la tong  par gou­goune, tan­dis que les belges les dési­gnent cla­quettes.

Dominique

Domi­nique

(Refrain)

Domi­nique, nique, nique
S’en allait tout sim­ple­ment,
Rou­tier pauvre et chan­tant
En tous che­mins, en tous lieux
Il ne parle que du bon Dieu.

A l’époque où Jean Sans Terre
D’Angleterre était roi,
Domi­nique, notre Père,
Com­bat­tit les Albigeois.

(Au Refrain)

Cer­tain jour un héré­tique
Par des ronces le conduit,
Mais notre Père Domi­nique
Par sa joie le convertit.

(Au Refrain)

Ni cha­meau, ni dili­gence,
Il par­court l’Europe à pied.
Scan­di­na­vie ou Pro­vence
Dans la sainte pauvreté.

(Au Refrain)

Enflamma de toute écoles
Filles et gar­çons pleins d’ardeur,
Et pour semer la Parole
Inventa les Frères Prêcheurs.

(Au Refrain)

Chez Domi­nique et Ses Frères
Le pain s’en vint à man­quer
Et deux anges se pré­sen­tèrent,
Por­tant deux grands pains dorés.

(Au Refrain)

Domi­nique vit en rêve
Les prê­cheurs du monde entier,
Sous le man­teau de la Vierge
En grand nombre rassemblés.

(Au Refrain)

Domi­nique, mon bon Père,
Garde-nous simples et gais
Pour annon­cer à nos frères
La Vie et La Vérité.

Soeur Sou­rire

Maintenant Je Sais

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Quand j’étais gosse, haut comme trois pommes,
J’parlais bien fort pour être un homme
J’disais, JE SAIS, JE SAIS, JE SAIS, JE SAIS

C’était l’début, c’était l’printemps
Mais quand j’ai eu mes 18 ans
J’ai dit, JE SAIS, ça y est, cette fois JE SAIS

Et aujourd’hui, les jours où je m’retourne
J’regarde la terre où j’ai quand même fait les 100 pas
Et je n’sais tou­jours pas com­ment elle tourne !

Vers 25 ans, j’savais tout : l’amour, les roses, la vie, les sous
Tiens oui l’amour ! J’en avais fait tout le tour !

Et heu­reu­se­ment, comme les copains, j’avais pas mangé tout mon pain :
Au milieu de ma vie, j’ai encore appris.
C’que j’ai appris, ça tient en trois, quatre mots :

«Le jour où quelqu’un vous aime, il fait très beau,
j’peux pas mieux dire, il fait très beau !

C’est encore ce qui m’étonne dans la vie,
Moi qui suis à l’automne de ma vie
On oublie tant de soirs de tris­tesse
Mais jamais un matin de tendresse !

Toute ma jeu­nesse, j’ai voulu dire JE SAIS
Seule­ment, plus je cher­chais, et puis moins j” savais

Il y a 60 coups qui ont sonné à l’horloge
Je suis encore à ma fenêtre, je regarde, et j’m’interroge ?

Main­te­nant JE SAIS, JE SAIS QUON NE SAIT JAMAIS !

La vie, l’amour, l’argent, les amis et les roses
On ne sait jamais le bruit ni la cou­leur des choses
C’est tout c’que j’sais ! Mais ça, j’le SAIS… !

Jean Gabin

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Les livres de fesses


La la la li…
Apres huit tours de quar­tier
J’me suis décidé a entrer
Un p’tit sou­rire au cais­sier
Vu qu’j’suis pas un habi­tué
Un habi-tu-tu
Un habi-ué-ué
Un habi­tué
Je feuillette l’Auto-journal
Mais c’est pas ca qui m’intéresse
Moi c’qui m’met vrai­ment l’moral
Ben c’est plu­tôt les livres de fesses
Les livres de de
Les livres fe-fesses
Ah les livres de fesses
Insen­si­ble­ment j’m’éloigne
Vers des lec­tures un peu moins sages
Il va m’falloir une bonne poigne
Pour pas faire trem­bler l’rayonnage
Trem­bler l’ray-ray
Le ra ah ah
Ah le rayon­nage
Le cais­sier:
Un bref coup d’oeil cir­cu­laire
Va lui per­mettre de choi­sir
Le spé­cial Gros seins d’enfer
Avec lequel il va s’enfuir
Il va s’en s’en
Il va fuir fuir
Ah il va s’enfuir
Enfin j’arrive a la caisse
Et j’achète le Télé 7 jours
Passqu’avec les livres de fesses
Ben il faut quequ’chose pour mettre autour
Pour mettre aut aut
Pour mettre tour tour
Ah pour mettre autour
Le cais­sier:
Alors Télé 7 jours 25 cen­times
Pen­thouse 7,50
Prend moi salope
heu c’est com­bien Solange Prend moi salope?
15,20!
Lui:
Vous avez une poche plas­tique
Le cais­sier:
Ah non!
Puis j’prend l’transport en com­mun
Mais en m’agrippant a la barre
Les revues me glissent des mains
Au moment ou l’train démarre
Le train de de
Le train ma marre
Ah le train démarre

Les V.R.P.

L’orage

Parlez-moi de la pluie et non pas du beau temps,
Le beau temps me dégoûte et me fait grin­cer les dents,
Le bel azur me met en rage,
Car le plus grand amour qui me fut donné sur terre
Je le dois au mau­vais temps, je le dois à Jupi­ter,
Il me tomba d’un ciel d’orage.

Par un soir de novembre, à che­val sur les toits,
Un vrai ton­nerre de Brest, avec des cris de putois,
Allu­mait ses feux d’artifice.
Bon­dis­sant de sa couche en cos­tume de nuit,
Ma voi­sine affo­lée vint cogner à mon huis
En récla­mant mes bons offices.

«Je suis seule et j’ai peur, ouvrez-moi, par pitié,
Mon époux vient de par­tir faire son dur métier,
Pauvre mal­heu­reux mer­ce­naire,
Contraint de cou­cher dehors quand il fait mau­vais temps,
Pour la bonne rai­son qu’il est repré­sen­tant
D’une mai­son de paratonnerre.»

En bénis­sant le nom de Ben­ja­min Frank­lin,
Je l’ai mise en lieu sûr entre mes bras câlins,
Et puis l’amour a fait le reste!
Toi qui sèmes des para­ton­nerres à foi­son,
Que n’en as-tu planté sur ta propre mai­son?
Erreur on ne peut plus funeste.

Quand Jupi­ter alla se faire entendre ailleurs,
La belle, ayant enfin conjuré sa frayeur
Et recou­vré tout son cou­rage,
Ren­tra dans ses foyers faire sécher son mari
En me don­nant rendez-vous les jours d’intempérie,
Rendez-vous au pro­chain orage.

A par­tir de ce jour je n’ai plus baissé les yeux,
J’ai consa­cré mon temps à contem­pler les cieux,
A regar­der pas­ser les nues,
A guet­ter les stra­tus, à lor­gner les nim­bus,
A faire les yeux doux aux moindres cumu­lus,
Mais elle n’est pas revenue.

Son bon­homme de mari avait tant fait d’affaires,
Tant vendu ce soir-là de petits bouts de fer,
Qu’il était devenu mil­lion­naire
Et l’avait emme­née vers des cieux tou­jours bleus,
Des pays imbé­ciles où jamais il ne pleut,
Où l’on ne sait rien du tonnerre.

Dieu fasse que ma com­plainte aille, tam­bour bat­tant,
Lui par­ler de la pluie, lui par­ler du gros temps
Aux­quels on a tenu tête ensemble,
Lui conter qu’un cer­tain coup de foudre assas­sin
Dans le mille de mon coeur a laissé le des­sin
D’une petite fleur qui lui ressemble.

Georges Bras­sens

Biographie de Paul Lafargue

Sa vie, son oeuvre
Paul Lafargue a écrit l’Éloge de la paresse.

La cimaise et la fraction

La cimaise ayant cha­ponné tout l’éternueur
Se tuba fort dépu­ra­tive quand la bixa­cée fut ver­die
Pas un sexué pétro­gra­phique morio de mouf­fette ou de ver­rat
Elle alla cro­cher frange
Chez la frac­tion la vol­ca­nique
La pro­ces­sionn­nant de lui pri­mer
Quelque gra­men pour suc­com­ber
Jusqu’à la salanque nucléaire.
» Je vous pei­ne­rai, lui discorda-t-elle,
Avant l’apanage, folâ­tre­rie d’Annamite !
Inter­lo­cu­toire et prio­donte. «
La frac­tion n’est pas pré­vi­sible :
c’est là son molé­cu­laire défi.
» Que feriez-vous au ten­don cher ?
Discorda-t-elle à cette énar­those.
— Nun­cu­pa­tion et joyau à tout ven­deur,
Je cha­pon­nais, ne vous déploie.
— Vous cha­pon­niez ? J’en suis fort alar­mante.
Eh bien ! Déba­gou­lez maintenant. »

Ray­mond Que­naud d’après La Cigale et la Fourmi de Jean de la Fontaine.

Échelle de Fujita

Fujita

Échelle 395 de Fujita

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Échelle 5 de Fujita

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